Exercices bac Lagarce Juste la fin du monde crise personnelle/crise familiale

  • Quiz sur la biographie de Jean Luc Lagarce parcours bac

     Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur la biographie de Jean Luc Lagarce  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale  

  •  Quiz sur les caractéristiques de l'écriture de Jean Luc Lagarce

     Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur les caractéristiques de l'écriture de Lagarce  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale

  • Quiz bac parcours crises personnelle familiale Juste la fin du monde

     Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur le parcours bac "crise personnelle, crise familiale"  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale Bac général et bac technologique 

  • Quiz oral EAF Lagarce Juste la fin du monde 1ère partie scène 3

    Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur Juste la fin du monde 1ère partie scène 3 Commentaire du site de la scène 3  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale SUZANNE. Parfois, tu nous envoyais des lettres, parfois tu nous envoies des lettres, ce ne sont pas des lettres, qu'est ce que c'est ? de petits mots, juste des petits mots, une ou deux phrases,rien, comment est ce qu'on dit ? elliptiques. « Parfois, tu nous envoyais des lettres elliptiques. » Je pensais, lorsque tu es parti (ce que j'ai pensé lorsque tu es parti), lorsque j'étais enfant et lorsque tu nous as faussé compagnie (là que ça commence), je pensais que ton métier, ce que tu faisais ou allais faire dans la vie, ce que tu souhaitais faire dans la vie, je pensais que ton métier était d'écrire (serait d'écrire) ou que, de toute façon et nous éprouvons les uns et les autres, ici, tu le sais, tu ne peux pas ne pas le savoir, une certaine forme d'admiration, c'est le terme exact, une certaine forme d'admiration pour toi à cause de ça ou que, de toute façon, si tu en avais la nécessité, si tu en éprouvais la nécessité, si tu en avais, soudain, l'obligation ou le désir, tu saurais écrire, te servir de ça pour te sortir d'un mauvais pas ou avancer plus encore. Mais jamais, nous concernant, jamais tu ne te sers de cette possibilité, de ce don (on dit comme ça, c'est une sorte de don, je crois, tu ris) jamais, nous concernant, tu ne te sers de cette qualité c'est le mot et un drôle de mot puisqu'il s'agit de toi jamais tu ne te sers de cette qualité que tu possèdes, avec nous, pour nous. Tu ne nous en donnes pas la preuve, tu ne nous en juges pas dignes. C'est pour les autres Ces petits mots les phrases elliptiques ces petits mots, ils sont toujours écrits au dos de cartes postales (nous en avons aujourd'hui une collection enviable) comme si tu voulais, de cette manière, toujours paraître être en vacances, je ne sais pas, je croyais cela, ou encore, comme si par avance, tu voulais réduire la place que tu nous consacrerais et laisser à tous les regards les messages sans importance que tu nous adresses. « Je vais bien et j'espère qu'il en est de même pour vous. »

  • Quiz oral EAF Lagarce Juste la fin du monde 2ème partie scène 3

    Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur Juste la fin du monde 2ème partie scène 3 Commentaire du site de la scène 3, 2ème partie  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale Tu es là, devant moi, je savais que tu serais ainsi, à m’accuser sans mot, à te mettre debout devant moi pour m’accuser sans mot, et je te plains, et j’ai de la pitié pour toi, c’est un vieux mot, mais j’ai de la pitié pour toi, et de la peur aussi, et de l’inquiétude, et malgré toute cette colère, j’espère qu’il ne t’arrive rien de mal, et je me reproche déjà (tu n’es pas encore parti) le mal aujourd’hui que je te fais. Tu es là, tu m’accables, on ne peut plus dire ça, tu m’accables, tu nous accables, je te vois, j’ai encore plus peur pour toi que lorsque j’étais enfant, et je me dis que je ne peux rien reprocher à ma propre existence, qu’elle est paisible et douce et que je suis un mauvais imbécile qui se reproche déjà d’avoir failli se lamenter, alors que toi, silencieux, ô tellement silencieux, bon, plein de bonté, tu attends, replié sur ton infinie douleur intérieure dont je ne saurais pas même imaginer le début du début Je ne suis rien, je n’ai pas le droit, et lorsque tu nous quitteras encore, que tu me laisseras, je serai moins encore, juste là à me reprocher les phrases que j’ai dites, à chercher à les retrouver avec exactitude, moins encore, moins encore, avec juste le ressentiment, le ressentiment contre moi-même. Louis ? LOUIS. — Oui ? ANTOINE. — J’ai fini. Je ne dirai plus rien. Seuls les imbéciles ou ceux-là, saisis par la peur, auraient pu en rire. LOUIS. — Je ne les ai pas entendus.

  • Quiz oral EAF Lagarce Juste la fin du monde 2ème partie scène 1

    Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur Juste la fin du monde 2ème partie scène 1 Commentaire du site de la scène 1, 2ème partie  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale LOUIS. — Et plus tard, vers la fin de la journée, c’est exactement ainsi, l orsque j’y réfléchis, que j’avais imaginé les choses, vers la fin de la journée, sans avoir rien dit de ce qui me tenait à cœur – c’est juste une idée mais elle n’est pas jouable – sans avoir jamais osé faire tout ce mal, je repris la route, je demandai qu’on m’accompagne à la gare, qu’on me laisse partir. Je promets qu’il n’y aura plus tout ce temps avant que je revienne, je dis des mensonges, je promets d’être là, à nouveau, très bientôt, des phrases comme ça. Les semaines, les mois peut-être,  qui suivent, je téléphone, je donne des nouvelles, j’écoute ce qu’on me raconte, je fais quelques efforts, j’ai l’amour plein de bonne volonté, mais c’était juste la dernière fois, ce que je me dis sans le laisser voir. Elle, elle me caresse une seule fois la joue, doucement, comme pour m’expliquer qu’elle me pardonne je ne sais quels crimes, et ces crimes que je ne me connais pas, je les regrette, j’en éprouve du remords. Antoine est sur le pas de la porte, il agite les clefs de sa voiture, il dit plusieurs fois qu’il ne veut en aucun cas me presser, qu’il ne souhaite pas que je parte, que jamais il ne me chasse, mais qu’il est l’heure du départ, et bien que tout cela soit vrai, il semble vouloir me faire déguerpir, c’est l’image qu’il donne, c’est l’idée que j’emporte. Il ne me retient pas, et sans le lui dire, j’ose l’en accuser. C’est de cela que je me venge. (Un jour, je me suis accordé tous les droits.)

  • Quiz oral EAF Lagarce Juste la fin du monde partie 1, scène 5

    Exercice pour la classe de 1ère réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat   Quiz sur Juste la fin du monde  partie 1, scène 5  Commentaire du site de la  partie 1, scène 5  Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce. Parcours crise personnelle, crise familiale LOUIS. — C’était il y a dix jours à peine peut-être – où est-ce que j’étais ? – ce devait être il y a dix jours et c’est peut-être aussi pour cette unique et infime raison que je décidai de revenir ici. Je me suis levé et j’ai dit que je viendrais les voir, rendre visite, et ensuite, les jours suivants, malgré les excellentes raisons que je me suis données, je n’ai plus changé d’avis. Il y a dix jours, j’étais dans mon lit et je me suis éveillé, calmement, paisible – cela fait longtemps, aujourd’hui un an, je l’ai dit au début, cela fait longtemps que cela ne m’arrive plus et que je me retrouve toujours, chaque matin, avec juste en tête pour commencer, commencer à nouveau, juste en tête l’idée de ma propre mort à venir –je me suis éveillé, calmement, paisible, avec cette pensée étrange et claire je ne sais pas si je pourrai bien la dire avec cette pensée étrange et claire que mes parents, que mes parents, et les gens encore, tous les autres, dans ma vie, les gens les plus proches de moi, que mes parents et tous ceux que j’approche ou qui s’approchèrent de moi, mon père aussi par le passé, admettons que je m’en souvienne, ma mère, mon frère là aujourd’hui et ma sœur encore, que tout le monde après s’être fait une certaine idée de moi, un jour ou l’autre ne m’aime plus, ne m’aima plus et qu’on ne m’aime plus (ce que je veux dire) « au bout du compte », comme par découragement, comme par lassitude de moi, qu’on m’abandonna toujours car je demande l’abandon c’était cette impression, je ne trouve pas les mots, lorsque je me réveillai – un instant, on sort du sommeil, tout est limpide, on croit le saisir, pour disparaître aussitôt – qu’on m’abandonna toujours, peu à peu, à moi-même, à ma solitude au milieu des autres, parce qu’on ne saurait m’atteindre, me toucher, et qu’il faut renoncer, et on renonce à moi, ils renoncèrent à moi, tous, d’une certaine manière, après avoir tant cherché à me garder auprès d’eux, à me le dire aussi, parce que je les en décourage,