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Quiz Pauca Meae «les deux cavaliers dans la forêt» IV,12 Hugo

Exercice pour la classe de 1ère

réviser et préparer le bac blanc et l'examen du baccalauréat 

 Quiz sur l'étude linéaire Pauca Meae

" À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt" livre IV, 12

Hugo, Les Contemplations

Commentaire proposé du site

XII - À quoi songeaient les deux cavaliers dans la forêt


La nuit était fort noire et la forêt très sombre.
Hermann à mes côtés me paraissait une ombre.
Nos chevaux galopaient. À la garde de Dieu !
Les nuages du ciel ressemblaient à des marbres.
Les étoiles volaient dans les branches des arbres
Comme un essaim d’oiseaux de feu.

Je suis plein de regrets. Brisé par la souffrance,
L’esprit profond d’Hermann est vide d’espérance.
Je suis plein de regrets. Ô mes amours, dormez !
Or, tout en traversant ces solitudes vertes,
Hermann me dit : « Je songe aux tombes entr’ouvertes ! »
Et je lui dis : « Je pense aux tombeaux refermés ! »

Lui regarde en avant : je regarde en arrière.
Nos chevaux galopaient à travers la clairière ;
Le vent nous apportait de lointains angelus ;
Il dit : Je songe à ceux que l’existence afflige,
« À ceux qui sont, à ceux qui vivent. — Moi, » lui dis-je,
« Je pense à ceux qui ne sont plus ! »

Les fontaines chantaient. Que disaient les fontaines ?
Les chênes murmuraient. Que murmuraient les chênes ?
Les buissons chuchotaient comme d’anciens amis.
Hermann me dit : « Jamais les vivants ne sommeillent.
« En ce moment, des yeux pleurent, d’autres yeux veillent. »
Et je lui dis : « Hélas ! d’autres sont endormis ! »

Hermann reprit alors : « Le malheur, c’est la vie.
« Les morts ne souffrent plus. Ils sont heureux ! J’envie
« Leur fosse où l’herbe pousse, où s’effeuillent les bois.
« Car la nuit les caresse avec ses douces flammes ;
« Car le ciel rayonnant calme toutes les âmes
« Dans tous les tombeaux à la fois ! »

Et je lui dis : « Tais-toi ! respect au noir mystère !
« Les morts gisent couchés sous nos pieds dans la terre.
« Les morts, ce sont les cœurs qui t’aimaient autrefois !
« C’est ton ange expiré ! c’est ton père et ta mère !
« Ne les attristons point par l’ironie amère.
« Comme à travers un rêve ils entendent nos voix. »

  • 1/ Ce poème est daté du

    Ce poème est daté du
  • 2/ Il a donc été rédigé avant le tragique accident de Léopoldine

    Il a donc été rédigé avant le tragique accident de Léopoldine
  • 3/ Ce poème s’inspire d’un voyage que le poète a fait dans la vallée du Rhin.

    Ce poème s’inspire d’un voyage que le poète a fait dans la vallée du Rhin.
  • 4/ Le prénom d’Hermann porte la marque de cette influence germanique si présente dans la poésie romantique

    Le prénom d’Hermann porte la marque de cette influence germanique si présente dans la poésie romantique
  • 5/ la date ajoutée d’octobre 1853 et son intégration dans le livre IV donne une tonalité particulière à cette poésie

    la date ajoutée d’octobre 1853 et son intégration dans le livre IV donne une tonalité particulière à cette poésie
  • 6/ Hugo extériorise un conflit intérieur, à l’aide de deux personnages qui débattent

    Hugo extériorise un conflit intérieur, à l’aide de deux personnages qui débattent
  • 7/ Le titre inscrit dés le début le poème dans une tradition lyrique germanique,

    Le titre inscrit dés le début le poème dans une tradition lyrique germanique,
  • 8/ Le v. 1 dans une construction symétrique crée

    Le v. 1 dans une construction symétrique crée
  • 9/ les adjectifs « noire » et « sombre » sont sur les césures et les rimes.

    les adjectifs « noire » et « sombre » sont sur les césures et les rimes.
  • 10/ « Hermann à mes côtés me paraissait une ombre » (v. 2) suggère qu' Hermann est ou un fantôme ou un double du « je »

    « Hermann à mes côtés me paraissait une ombre » (v. 2) suggère qu' Hermann est ou un fantôme ou un double du « je »
  • 11/ grâce au récit Hugo extériorise un conflit intérieur entre deux voix du moi, deux positions philosophiques et métaphysiques.

    grâce au récit Hugo extériorise un conflit intérieur entre deux voix du moi, deux positions philosophiques et métaphysiques.
  • 12/ C’est le dialogue intime entre deux Hugo, celui qui croit donc Hermann et celui qui doute, le moi poétique

    C’est le dialogue intime entre deux Hugo, celui qui croit donc Hermann et celui qui doute, le moi poétique
  • 13/ « les étoiles volantes » est une figure de style, laquelle?

    « les étoiles volantes » est une figure de style, laquelle?
  • 14/ « comme un essaim d’oiseaux de feu » (v. 6), quelle est cette figure de rhétorique?

    « comme un essaim d’oiseaux de feu » (v. 6), quelle est cette figure de rhétorique?
  • 15/ le je est « brisé » entre Hermann et le moi poétique. Il est antithétique car il est à la fois « vide » (v. 8), et « plein de » (v. 9)

    le je est « brisé » entre Hermann et le moi poétique. Il est antithétique car il est à la fois « vide » (v. 8), et « plein de » (v. 9)
  • 16/ « or » est une

    « or » est une
  • 17/ le paysage devient le symbole d’un débat philosophique intérieur

    le paysage devient le symbole d’un débat philosophique intérieur
  • 18/ Le premier dialogue v 10-12 Hermann me dit « Je songe aux tombes entr’ouvertes ». Le contre-rejet interne placé sous l’accent de césure «songe» nous rappelle le titre s’oppose en antithèse au vers suivant et au verbe « pense »placé à la césure.

    Le premier dialogue v 10-12 Hermann me dit « Je songe aux tombes entr’ouvertes ». Le contre-rejet interne placé sous l’accent de césure «songe» nous rappelle le titre s’oppose en antithèse au vers suivant et au verbe « pense »placé à la césure.
  • 19/ « tombes »/ « tombeaux » est un

    « tombes »/ « tombeaux » est un
  • 20/ « entr’ouvertes »/ « refermées » sont des

    « entr’ouvertes »/ « refermées » sont des
  • 21/ Hugo retourne à la nature romantique des vv. 14-16.

    Hugo retourne à la nature romantique des vv. 14-16.
  • 22/ Le deuxième dialogue des vv. 17-18. La réplique d’Hermann est

    Le deuxième dialogue des vv. 17-18. La réplique d’Hermann est
  • 23/ Le v. 17, constitue un trimètre romantique

    Le v. 17, constitue un trimètre romantique
  • 24/ • Hermann songe, le "je" pense. Hermann est du côté du présent. Le "je" est du côté du passé. • Hermann est du côté de la vie, le "je" est du côté de la mort.

    • Hermann songe, le "je" pense. Hermann est du côté du présent. Le "je" est du côté du passé. • Hermann est du côté de la vie, le "je" est du côté de la mort.
  • 25/ Hugo décrit de nouveau la nature des vv. 19-21.

    Hugo décrit de nouveau la nature des vv. 19-21.
  • 26/ A cette nature bucolique, virgilienne, orphique, pleine de l’âme du monde, s’oppose un poète qui

    A cette nature bucolique, virgilienne, orphique, pleine de l’âme du monde, s’oppose un poète qui
  • 27/ L’alexandrin se déconstruit.

    L’alexandrin se déconstruit.
  • 28/ Dans le dernier dialogue des vv. 22-36 =

    Dans le dernier dialogue des vv. 22-36 =
  • 29/ « En ce moment, des yeux pleurent, d’autres yeux veillent. » (v. 23) signifie que

    « En ce moment, des yeux pleurent, d’autres yeux veillent. » (v. 23) signifie que
  • 30/ les morts sont vivants, ils écoutent. Le rêve joue donc le rôle de relai entre morts et vivants.

    les morts sont vivants, ils écoutent. Le rêve joue donc le rôle de relai entre morts et vivants.
  • 31/ les âmes ont survécu, la nature est le moyen de communication par lequel les vivants et les morts communiquent.

    les âmes ont survécu, la nature est le moyen de communication par lequel les vivants et les morts communiquent.
  • 32/ Ouverture possible avec Les poèmes Prière pour tous dans, Les Feuilles d’automne et A Eugène dans Les Voix intérieures illustrent aussi d’un côté le « je » et de l’autre Hermann

    Ouverture possible avec Les poèmes Prière pour tous dans, Les Feuilles d’automne et A Eugène dans Les Voix intérieures illustrent aussi d’un côté le « je » et de l’autre Hermann

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