Etude linéaire, articles 1 à 10 - 15 à 17 Olympe de Gouges, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Problématique : En quoi les modifications apportées par Olympe de Gouges mettent le principe d'égalité au coeur de sa Déclaration?

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La déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Olympe de Gouges

Date 1791

Mouvement littéraire = les lumières

Parcours = Ecrire et combattre pour l'égalité

 

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Etude linéaire des articles de la Déclaration
 Olympe de Gouges, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne
Les articles 1 à 10 et 15 à 17 

 

Les articles de la Déclaration


Article 1: La femme naît libre et demeure égale à l’homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.
Article 2: Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l’Homme. Ces droits sont: la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l’oppression.
Article 3: Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation, qui n’est que la réunion de la femme et de l’homme: nul corps, nul individu, ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément.
Article 4: La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose: ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.
Article 5: Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société; tout ce qui n’est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas.
Article 6: La loi doit être l’expression de la volonté générale: toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement, ou par leurs représentants, à sa formation; elle doit être la même pour tous ; toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.
Article 7: Nulle femme n’est exceptée; elle est accusée, arrêtée et détenue dans les cas déterminés par la loi. Les femmes obéissent comme les hommes à cette loi rigoureuse.
Article 8: La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée 
aux femmes.
Article 9: Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi.
Article 10: Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud; elle doit avoir également celui de monter à la tribune; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l’ordre public établi par la loi
Article 15 : La masse des femmes coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte à tout agent public de son administration.
Article 16: Toute société, dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution; la Constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la nation n’a pas coopéré à sa rédaction.
Article 17: Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ; elles sont pour chacun un droit inviolable et sacré; nul ne peut en être privé comme vrai patrimoine de la nature, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité
 

En quoi les modifications apportées par Olympe de Gouges mettent le principe d'égalité au coeur de sa Déclaration? 

Introduction
Olympe de Gouges est une femme de lettres du mouvement des Lumières, engagée pour l'égalité des hommes et des femmes. Son féminisme combattif fait de cette militante (qui sera guillotinée en 1793), une figure incontournable de la révolution française. 
Notre texte se concentre sur les articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne en date de 1791. 
La Déclaration est un texte juridique, un pamphlet, un discours adressé à la reine Marie-Antoinette, les hommes, l'Assemblée nationale et les femmes qui sont exclues des droits civiques et politiques. Elle cherche à faire en sorte que les femmes obtiennent une reconnaissance légale de leurs droits au sein de la société. Elle réécrit la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 dans le sens d'une égalité entre les sexes. La Déclaration comprend un avant propos, un préambule, 17 articles des droits et des devoirs de la femme et de l'homme, un postambule. C'est un pastiche critique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Nous allons étudier les articles 1 à 10... et 15 à 17 de la Déclaration qui réclament les mêmes droits et mêmes devoirs pour les femmes que pour les hommes

Problématique :
En quoi les modifications apportées par Olympe de Gouges mettent le principe d'égalité au coeur de sa Déclaration? 

Mouvements 
Mouvement 1
Les trois premiers articles : La liberté et l'égalité sont inscrites dans la nature, la femme est tout autant que l'homme au fondement de la nation égalitaire 
Mouvement 2
Les articles 4 à 6 : Une exigence de justice et de liberté pour l'homme et la femme 
Mouvement 3
Les articles 7 à 9 : Une volonté affirmée d'être équitable 
Mouvement 4
L'article 10 : le droit à la liberté d'opinion et d'expression
Mouvement 5
Les articles 15 et 16 : La Constitution doit être élaborée par tous les citoyens 
Mouvement 6
Article 17 : le droit à la propriété 

Mouvement 1 Les trois premiers articles : La liberté et l'égalité sont inscrites dans la nature, la femme est tout autant que l'homme au fondement de la nation égalitaire.

Etude linéaire 
Mouvement 1
Les trois premiers articles :
La liberté et l'égalité sont inscrites dans la nature, la femme est tout autant que l'homme au fondement de la nation égalitaire.
Article 1
Le premier article affirme que "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits". Les principes d'égalité et de liberté sont énoncés au présent de l'indicatif conférant ainsi une valeur de vérité générale à son affirmation.  L'égalité et la liberté sont inhérents au genre humain, hommes et femmes en sont dotés dès la naissance. Il s'agit de principes naturels sur lesquels la Constitution est fondée mais les lois humaines ont perverti cette égalité naturelle entre les sexes, il faut donc que les lois la reconnaissent. Dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, il est stipulé que "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits". Les hommes étant entendus au sens de genre humain, on comprend la portée ironique du 1er article car ces mêmes droits ne sont pas étendus aux femmes. Dans la Déclaration d'Olympe de Gouges, la femme devient le sujet de la phrase "La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits".  La fin de l'article premier reprend la notion de distinctions sociales à l'identique de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen : "Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune." "L'utilité commune" garantie le bon fonctionnement de la société malgré les inégalités sociales. 
La réécriture des droits de l'homme et du citoyen d'Olympe de Gouges cherche à reconnaître les droits bafoués de la femme en jouant sur le substantif "homme" qui pourtant devrait désigner le genre humain. 
Article 2
C'est une réécriture de l'article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. La mention "la femme" est ajoutée afin de respecter le genre humain dans son ensemble.  L'urgence et la reconnaissance de son combat pour la femme sont implicites dans ce deuxième article. "La femme" est placée avant "l'homme" dans la phrase "de la Femme et de l’Homme". Il est question du fondement de la société qui repose sur la reconnaissance des droits naturels, des principes de la nature : "Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l’Homme." Les droits dont il est question sont "la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression." Ce dernier droit confère aux femmes un droit de résistance à l'oppression au même titre que les homme, elle légitime le combat des femmes pour l'égalité.  
Article 3
Olympe de Gouges reprend littéralement le troisième article de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qui affirme que le pouvoir appartient aux individus au sens de Nation et non simplement à un souverain: "Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation". L'article exclut les personnes ou groupes "nul corps", "nul individu" pour valoriser l'idée de communauté. Ainsi la Nation "n'est que la réunion de la femme et de l'homme".  Cette proposition subordonnée relative prolonge et précise la définition de la Nation par rapport à la Déclaration de 1789 en affirmant l'exigence d'égalité renforcée par la conjonction de coordination "et" ainsi que par la négation restrictive "ne...que". 
 

Mouvement 2 Les articles 4 à 6 : Une exigence de justice et de liberté pour l'homme et la femme 

Mouvement 2
Les articles 4 à 6 : Une exigence de justice et de liberté pour l'homme et la femme 
Article 4 

Il s'ouvre sur une définition de "la liberté et la justice". Ces deux concepts "consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui; ainsi l’exercice des droits naturels de la femme n’a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l’homme lui oppose". Le ton est ironique car la Déclaration de 1789 affirme que "la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui", or en réalité, la liberté des uns cesse là où commence celle des autres, la liberté de la femme est sacrifiée au profit de celle de l'homme. C'est une inégalité de fait et la tyrannie vient des hommes, le genre masculin opprime le genre féminin comme le souligne l'hyperbole "tyrannie perpétuelle". La liberté de la femme étant naturelle, la Constitution doit lui rendre sa liberté au nom des "lois de la nature" et de celles "de la raison", "ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison". L'argument des "lois de la raison" désigne l'idéal des Lumières dans son application par la Révolution. 
Article 5
Il s'ouvre sur la reprise de la fin de phrase de l'article 4, c'est une épanadiplose, "Les lois de la nature et de la raison". Elle créé une insistance sur l'exigence et l'urgence de faire respecter ces lois. Elles sont des arguments d'autorité. 
Le droit à la liberté est défini comme les lois qui "défendent toutes actions nuisibles à la société". Elles sont "sages et divines", les lois participent de la sacralisation du pouvoir qui n'est plus incarnée par le roi mais par les lois. Elles représentent la condition de la liberté comme le suggère la phrase :"nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas."
Article 6
Il est fidèle à la Déclaration de 1789 avec une nuance. Elle commence par modifier «la loi est l'expression de la volonté générale » par « la loi doit être l'expression de la volonté générale », c'est à dire qu'elle introduit le modalisateur «devoir". Olympe de Gouges sous-entend ainsi que la Constitution de 1789 se contredit puisque les femmes ne sont pas l'expression de la volonté générale. 
L'autre changement important est l'ajout de « toutes les citoyennes » avant la mention du masculin exprimant ainsi une prise de pouvoir des femmes sur les hommes. 
Cet article élabore les fondements de la démocratie représentative, "toutes les citoyennes et tous les citoyens, étant égaux à ses yeux" avec une conception distributive de la justice : les hommes et les femmes sont "admissibles à toutes dignité, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents". Elle propose une société fondée sur le mérite et non la naissance ou le sexe. 
 

Mouvement 3 Les articles 7 à 9 : Une volonté affirmée d'être équitable 

Mouvement 3
Les articles 7 à 9 : Une volonté affirmée d'être équitable 
Article 7 

La première phrase de l'article absente de l'hypotexte, la Déclaration de 1789, comprend une double négation, on peut noter le déterminant indéfini "nulle" et l'adverbe de négation "ne", "Nulle femme n'est exceptée". Olympe de Gouges reprend le rythme ternaire de la Déclaration de 1789 "elle est accusée, arrêtée, détenue dans les cas déterminés par la loi", mais elle pose le principe juridique de légalité. Les hommes et les femmes doivent être égaux et cette égalité doit être reconnue par la loi. L'utilisation du présent de vérité générale montre que la loi doit s'appliquer. L'équité homme/femme devant la justice est essentielle, la loi ne doit pas fluctuer comme le souligne la comparaison, "les femmes obéissent comme les hommes". C'est une des modifications les plus importantes par rapport à la Déclaration de 1789 car elle permet de protéger tous les citoyens contre l'arbitraire et l'oblige à obéir à la loi. Les hommes et les femmes doivent être soumis aux mêmes sanctions. L'adjectif "rigoureuse", "à cette loi rigoureuse" insiste sur l'incontournable obligation de se plier à la loi et d'appliquer les mêmes sanctions. Il y a une sacralisation de la Loi comme le montre la majuscule à "Loi" dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen qu'Olympe de Gouges supprime dans sa Déclaration, l'essentiel étant l'égalité entre les sexes. 
Article 8 
Il n'y a qu'une modification de l'article d'Olympe de Gouges dans sa Déclaration par rapport à la Déclaration de 1789. En effet le participe passé "appliquée" est complété par "aux femmes" et non "aux hommes". On y retrouve la terminologie juridique "pouvoir", "devoir", "ne doit établir", "nul ne peut être puni". Il y est question des textes de lois, le présent de vérité générale et les adverbes "strictement", "évidemment", "antérieurement", "légalement" en évoquent le caractère universel. 
Article 9 : 
Dans cet article, l'écrivaine ne garde que la rigueur.La protection étant assurée par la Déclaration de 1789 en ce qui concerne la présomption d'innocence et les abus éventuels, elle réaffirme à nouveau que les femmes ne veulent pas de traitement de faveur. Cependant, l'article de l'auteure est ironique car elle en change le sens en suggérant une présomption, non plus d'innocence mais de culpabilité en affirmant : "Toute femme étant déclarée coupable, toute rigueur est exercée par la loi". Cette rigueur est exigée pour la femme, elle ne doit pas être contraire au principe de présomption d'innocence. Rigueur n'exclut pas le châtiment qui font exister juridiquement les femmes. 

Mouvement 4 L'article 10 : le droit à la liberté d'opinion et d'expression

Mouvement 4
L'article 10 : le droit à la liberté d'opinion et d'expression
Article 10

ll comprend d'intéressantes modifications. L'écrivaine a remplacé les opinions "religieuses " par opinions "fondamentales traduisant ainsi la méfiance des femmes face à l'église dans un contexte révolutionnaire. 
Autre modification, l'auteure réclame un droit à l'échafaud pour justifier "celui de monter à la tribune". Deux droits évoqués dans un parallélisme de construction syntaxique et une répétition par deux fois du verbe "monter". Il s'agit de mettre l'accent sur une injustice. Si les femmes peuvent être condamnées à mort, elles devraient aussi pouvoir prendre la parole en public.

Mouvement 5 Les articles 15 et 16 : La Constitution doit être élaborée par tous les citoyens 

Mouvement 5
Les articles 15 et 16 : La Constitution doit être élaborée par tous les citoyens 

Article 15
Olympe de Gouges lui fait subir quelques modifications. Dans la Déclaration de 1789, l'article 15 affirme que "La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration". Dans la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, l'écrivaine remplace la "Société"  par la "masse des femmes coalisée pour la contribution à celle des hommes". C'est une périphrase qui reflète dans un esprit révolutionnaire l'idée d'une alliance et le rappel pour les femmes à l'urgence du combat pour la défense de leurs droits. 
Article 16
Fidèle à l'article d'origine, il reprend la garantie des droits et la séparation des pouvoirs. L'essentiel de cet article réside dans la mention : "la Constitution est nulle si la majorité des individus qui composent la nation n’a pas coopéré à sa rédaction." Le terme "individus" remplace celui de "citoyen" de la Déclaration de 1789 mettant ainsi en avant l'exigence d'égalité entre l'homme et la femme en effaçant toute distinction sexuelle. La citoyenneté politique doit être d'un égal accès pour l'homme et la femme car les hommes seuls ne représentent pas la majorité de la société. 

Mouvement 6 Article 17 : le doit à la propriété 

Mouvement 6
Article 17 : le doit à la propriété 

C'est le dernier article de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, il reprend la même structure syntaxique que la Déclaration de 1789. Cependant le terme de "la propriété" est remplacé par "Les propriétés" au pluriel. C'est essentiel car la notion n'est plus restreinte au foyer conjugal mais élargie aux individus vivant séparément : "Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ". C'est une révolution en matière de tradition familiale car la propriété n'appartient qu'au père de famille. Le propriétaire à présent n'est plus forcément un homme mais peut être une femme. L'écrivaine dépasse le caractère "inviolable et sacré" de la propriété de la Déclaration de 1789 en l'étendant à la femme. Ce changement est annoncé par la proposition "comme vrai patrimoine de la nature. 
 

Conclusion
En réécrivant les articles de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Olympe de Gouges corrige les carences du texte juridique en ajoutant des notions et en faisant des modifications dans le sens d'un combat pour l'égalité entre l'homme et la femme.  C'est une réécriture féministe et contestataire, un appel à une révolution intérieure autant que politique. 

Ouverture 
Le postambule adressé aux femmes est une invitation à la colère, au courage et au combat pour la mise en place d'une nouvelle constitution pour faire valoir leurs droits. 

 


 

Olympe de Gouges, "Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne" (du "préambule" au "postambule") / Parcours : "Écrire et combattre pour l'égalité".

"La littérature d'idées du XVIe siècle au XVIIIe siècle" Bac 2023

Date de dernière mise à jour : 26/05/2023

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