Entraînez-vous avec les corrigés bac 2019 Sujets corrigés nationaux -DOM-TOM - Sujets centres étrangers -  Pondichéry - Washington -  Liban -  Afrique

Réviser la philosophie avec les annales zéro, bac général, entraînez-vous avec les sujets corrigés pour le jour J.

Bac 2021

Le langage trahit-il la pensée? Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir? La vie en société menace-t-elle notre liberté ? Aristote, Métaphysique

 Voie générale
Epreuve : Philosophie
Niveau d'études : Terminale
Année : 2021
Session : Normale
Centre d'examen : Zéro 1
Date de l'épreuve : Mars 2021
Durée de l'épreuve : 4 heures

 

 

Vous pouvez aussi consulter les annales zéro du bac technologique

 

 

Épreuve de philosophie de la voie générale

Épreuve écrite (4 heures)

Sujet zéro n° 1

Le candidat traite, au choix, un des quatre sujets proposés.

Dissertations

Sujet 1

Le langage trahit-il la pensée ?

Sujet 2

Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

Sujet 3

La vie en société menace-t-elle notre liberté ?

Explication de texte philosophique

Sujet 4

Expliquer le texte suivant :

La découverte de la vérité est tout à la fois difficile en un sens ; et, en un autre sens, elle est facile. Ce qui prouve cette double assertion, c'est que personne ne peut atteindre complètement le vrai et que personne non plus n'y échoue complètement, mais que chacun apporte quelque chose à l'explication de la nature. Individuellement, ou l'on n'y contribue en rien, ou l'on n'y contribue que pour peu de chose ; mais de tous les efforts réunis, il ne laisse pas que de sortir un résultat considérable. Si donc il nous est permis de dire ici, comme dans le proverbe : « Quel archer serait assez maladroit pour ne pas mettre sa flèche dans une porte ? » à ce point de vue, la recherche de la vérité n'offre point de difficulté sérieuse ; mais, d'autre part, ce qui atteste combien cette recherche est difficile, c'est l'impossibilité absolue où nous sommes, tout en connaissant un peu l'ensemble des choses, d'en connaître également bien le détail. Peut-être aussi, la difficulté se présentant sous deux faces, il se peut fort bien que la cause de notre embarras ne soit pas dans les choses elles-mêmes, mais qu'elle soit en nous. De même que les oiseaux de nuit n'ont pas les yeux faits pour supporter l'éclat du jour, de même l'intelligence de notre âme éprouve un pareil éblouissement devant les phénomènes qui sont par leur nature les plus splendides entre tous.

ARISTOTE, Métaphysique, IVe siècle av. J.-C.

Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ? Correction du sujet de dissertation

Vous trouverez un corrigé officiel du sujet n° 2, Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ? en suivant ce lien 

2 ème SUJET : Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?

¤ Analyse des termes du sujet

FAUT-IL : le verbe « falloir » ne porte pas ici sur la possibilité mais bien sur l’obligation, la nécessité (ou non) de se détacher de son passé.

OUBLIER : le sujet nous invite à nous questionner sur la mémoire, le souvenir plus que sur le passé en lui-même. On ne demande pas de renier son passé, mais simplement d’en abolir les souvenirs qui pourraient nous nuire.

PASSE : la question laisse entendre que le passé pèse un poids particulier dans la formation de l’individu, et qu’il pourrait avoir une influence négative sur la réalisation d’un avenir. Le passé peut faire référence à l’histoire personnelle mais également à l’Histoire collective.

SE DONNER : l’être humain est posé comme étant l’acteur unique de son devenir, devenir que le poids d’un passé (ou du moins de son souvenir) pourrait handicaper.

AVENIR : il s’agit de celui de l’être humain mais également de l’Humanité.

Questions pour cerner le sujet

Peut-on se défaire de son passé ?

Quelle est l’importance du présent dans tout cela ?

Le sens de mon passé précède-t-il forcément celui de mon futur ?

Passé et futur sont-elles des entités distinctes ?

Les souvenirs du passé ne sont-ils pas essentiels dans la formation d’un avenir ?

Faut-il oublier son passé ou s’en détacher ?

Sommes-nous à l’origine de notre futur ?

Renier son passé, n’est-ce pas renier ce que nous sommes ?

L’histoire individuelle et collective sont-elles à considérer de la même manière ?

 Lire la correction proposée

 

Autre correction du sujet 

Sujet 2

Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ?
 

I – Oublier le passé, c'est se donner les moyens d'investir le présent

Le temps ne peut se saisir que dans l'instant et l'avenir

Par rapport au présent, le passé n'est plus et l'avenir n'est pas encore. Le temps nous apparaît comme une succession d'instants «une nouveauté toujours soudaine ne cesse d'''illustrer la discontinuité essentielle du temps » Bachelard – Profiter du moment présent suppose de ne pas penser à son passé, ni à son avenir. De sorte que chaque moment est unique. Cela se vérifie car la compréhhension du passé historique n'empêche pas certains éènements tragiques de se répéter

– L'oubli est une faculté positive

Il rend possible la tranquilité de la conscience dans le présent et devient la condition essentielle au développement de nouvelles facultés, nous devons faire table rase dans notre conscience. Ainsi « Moi seul peux décider à chaque moment de la portée du passé » affirme Sartre. Il n'est pas nécessaire de comprendre le passé pour construire l'avenir. L'homme peut le forger en suivant ses propres désirs dans la nouveauté et la liberté.

L'essence de l'homme est dans ce qui est à venir

L'avenir est la dimension essentielle de l'existence «l'homme surgit dans le monde et ne se définit qu'après... il n'est d''abord rien, il ne sera qu'ensuite » Sartre. L'homme ne se constitue donc pas par son passé qui n'est pas indispensable pour se donner un avenir. « Sois ce que tu deviens » l'homme est un projet, l'homme se fixe librement ses buts à chaque instant de sa vie qui détermine rétrospectivement la signification de son passé. Ainsi c'est l'avenir qui explique le passé, et non le contraire.

II – Le passé est ce qui constitue l'homme pour se donner un avenir

On apprend par l'expérience autobiographique de l'histoire. Les erreurs passées déterminent ce que doit-être la bonne conduite. Ainsi ce que l'on appelle expérience n'est autre que la capacité de reconnaître et de rectifier les erreurs commises dans le passé pour se donner un meilleur avenir. L'avenir n'est rien s'il n'existe pas de passé pour le définir. Dans la mesure où la nature de l'existence humaine est de se projeter dans l'avenir, chaque individu doit nécessairement tenir compte de son passé. Ce qu'il a vécu le détermine à faire un choix plutôt qu'un autre et lui fournir les moyens de parvenir à sa fin. «  le passé est le seul arsenal qui nous fournisse les moyens de façonner l'avenir » Jean Ortega.

La conscience sans la mémoire n'est qu'un éphémère sans durée.. Le présent n'étant rien d'autre que l'instant reliant le passé au futur, il ne peut y avoir une existence sans une mémoire qui prolonge l'effet utile du passé. Sans mémoire, pas de présence dans le temps pour se projeter dans l'avenir

Le passé fait partie du présent qui nous construit dans l'avenir. La compréhension du passé historique nous permet de comprendre l'actualité et de préparer l'avenir.

Y a-t-il de justes inégalités ? L'unanimité est-elle un critère de vérité ? Faut-il du temps pour devenir soi-même ? Explication de texte Durkheim, Les Règles de la méthode sociologique

Voie générale
Epreuve : Philosophie
Niveau d'études : Terminale
Année : 2021
Session : Normale
Centre d'examen : Zéro 2
Date de l'épreuve : Juin 2021
Durée de l'épreuve : 4 heures
 

Épreuve de philosophie de la voie générale

Épreuve écrite (4 heures)

Sujet zéro n° 2

Le candidat traite, au choix, un des quatre sujets proposés.

Dissertations

Sujet 1

Y a-t-il de justes inégalités ?

Sujet 2

L’unanimité est-elle un critère de vérité ?

Sujet 3

Faut-il du temps pour devenir soi-même ?

Explication de texte philosophique

Sujet 4

Expliquer le texte suivant :

Quand je m’acquitte de ma tâche de frère, d’époux ou de citoyen, quand j’exécute les engagements que j’ai contractés, je remplis des devoirs qui sont définis, en dehors de moi et de mes actes, dans le droit et dans les mœurs. Alors même qu’ils sont d’accord avec mes sentiments propres et que j’en sens intérieurement la réalité, celle-ci ne laisse pas d’être objective (1) ; car ce n’est pas moi qui les ai faits, mais je les ai reçus par l’éducation. Que de fois, d’ailleurs, il arrive que nous ignorions le détail des obligations qui nous incombent et que, pour les connaître, il nous faut consulter le Code et ses interprètes autorisés ! De même, les croyances et les pratiques de sa vie religieuse, le fidèle les a trouvées toutes faites en naissant ; si elles existaient avant lui, c’est qu’elles existent en dehors de lui. Le système de signes dont je me sers pour exprimer ma pensée, le système de monnaies que j’emploie pour payer mes dettes, les instruments de crédit que j’utilise dans mes relations commerciales, les pratiques suivies dans ma profession, etc., etc., fonctionnent indépendamment des usages que j’en fais. Qu’on prenne les uns après les autres tous les membres dont est composée la société, ce qui précède pourra être répété à propos de chacun d’eux. Voilà donc des manières d’agir, de penser et de sentir qui présentent cette remarquable propriété qu’elles existent en dehors des consciences individuelles.

DURKHEIM, Les Règles de la méthode sociologique (1895).

(1) « ne laisse pas d’être objective » : demeure objective

 

Date de dernière mise à jour : 08/06/2021

Ajouter un commentaire