Entraînez-vous avec les corrigés bac 2019 Sujets corrigés nationaux -DOM-TOM - Sujets centres étrangers -  Pondichéry - Washington -  Liban -  Afrique

Réviser la philosophie avec les annales zéro, bac techno. Correction du commentaire J. S. MILL, De la liberté et HOBBES, Léviathan

Du francais a la philo 7

Annale zéro, sujet 1 : Dissertation Peut-on être sûr d'avoir raison? Dissertation L'art nous éloigne-t-il de la réalité ? J. S. MILL, De la liberté

Epreuve : BAC Techno

Matière : Philosophie

Classe : Terminale

Centre : Zéro

 

Le candidat traite un des trois sujets proposés

. • Sujet 1

Dissertation Peut-on être sûr d'avoir raison ?

• Sujet 2

Dissertation L'art nous éloigne-t-il de la réalité ?

Sujet 3

Les progrès techniques nous donnent-ils davantage de liberté ?

Explication de texte philosophique

Expliquer le texte suivant

L’objet de cet essai est de poser un principe très simple, fondé à régler absolument les rapports de la société et de l’individu dans tout ce qui est contrainte et contrôle, que les moyens utilisés soient la force physique par le biais de sanctions pénales ou la contrainte morale exercée par l’opinion publique. Ce principe veut que les hommes ne soient autorisés, individuellement ou collectivement, à entraver la liberté d’action de quiconque que pour assurer leur propre protection. La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l’empêcher de nuire aux autres. Contraindre quelqu’un pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas être légitimement contraint d’agir ou de s’abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui, que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l’opinion des autres, agir ainsi serait sage ou même juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des reproches, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s’il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu’un d’autre. Le seul aspect de la conduite d’un individu qui dépende de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue. Sur luimême, sur son corps et son esprit, l’individu est souverain (1).

J. S. MILL, De la liberté (1859).

(1) être souverain : être dans la position de celui qui décide et commande en premier.

 

 Télécharger le sujet version PDF

Sujet 1

 

Rédaction de la copie Le candidat a le choix entre deux manières de rédiger l’explication de texte. Il peut : - soit répondre dans l’ordre, de manière précise et développée, aux questions posées (option n° 1); - soit suivre le développement de son choix (option n° 2). Il indique son option de rédaction (option n° 1 ou option n° 2) au début de sa copie.

Questions de l’option n° 1

A – Éléments d’analyse

1. Le texte distingue la contrainte et le contrôle par « la force physique » de la contrainte et du contrôle que la société peut exercer au moyen des « sanctions pénales » et de « la contrainte morale ». Quelle différence y a-t-il entre ces différentes formes de contrainte ?

2. Expliquez : « contraindre quelqu’un pour son propre bien ».

3. Quelle différence y a-t-il, selon Mill, entre « faire des reproches » à quelqu’un et lui « causer du tort » ?

4. Expliquez : « La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu’un d’autre ».

B – Éléments de synthèse

1. Quelle est, selon vous, la question à laquelle le texte de Mill tente d’apporter ici une réponse ?

2. Comment cette réponse est-elle organisée ? Dégagez les différents moments de l’argumentation présente dans ce texte de Mill, et montrez comme ils s’articulent les uns aux autres.

3. Dégagez l’idée principale du texte.

C – Commentaire

1. Quel rapport l’argument de Mill permet-il d’établir entre la contrainte sociale et les droits qu’on reconnaît aux individus ?

2. Quel sens ce texte permet-il de donner à l’idée de liberté individuelle ?

 

 

Correction du sujet = Les progrès techniques nous donnent-ils davantage de liberté ?

 

Les progrès techniques nous donnent-ils davantage de liberté ?

I – Les progrès techniques ont permis à l'homme d'évoluer en s'affranchissant des nécessités naturelles, ils ont pu accroître sa liberté

Dans le mythe de Prométhée du dialogue de Protagoras, Platon, l'homme reçoit des Dieux le feu et les techniques qui permettent d'avoir un pouvoir sur la nature - Prométhée sera puni par Zeus mais l'homme pourra accroître sa liberté, améliorer sa vie grâce aux techniques. De nombreux philosophes comme Aristote pensent que la technique libère l'homme de la nécessité et le fait sortir de sa condition animale

Les découvertes techniques marquent les étapes de l'humanité en donnant de multiples nouvelles possibilités d'existence. Elles ont libéré les hommes de contraintes antérieures – Ex de la révolution néolithique, invention de l'agriculture, de l'invention de la roue, du papier...

Pour Marx, la machine est un instrument du progrès qui permet la libération du travailleur de certaines tâches. La machine travaille vite, produit plus. L'ordinateur libère des tâches fastidieuses... la technique et ses progrès donnent davantage de liberté à l'homme en transformant sa vie pour mieux le libérer, le temps gagné est autant de temps que je peux consacrer à ma liberté.

II - Si la technique permet de dominer la nature en lui donnant plus de liberté, elle peut aussi dominer l'homme en l'emprisonnant et en l'asservissant

C'est le mythe de l'apprenti sorcier, conséquence du développement des machines du Xxe qui à fait naître la crainte que la technologie ne domine l'homme au lieu de le libérer. On le voit dans Faust, Frankenstein. Les grandes inventions de l'esprit se retournent contre l'homme et échappent à son contrôle

La machine asservit l'homme. Les dangers du grand machinisme ont été étudiés par Marx. Arendt critique les chaînes de production industrielles dans lesquelles l'homme doit se plier au rythme de la machine. L'informatique ou l'automatisation suppriment des postes de travail et provoquent du chômage. Mise en garde contre la technocratie. La technique devient un moyen de domination de l'homme par l'homme

L'homme perd en liberté, la technique appauvrit l'homme au lieu de l'enrichir. On peu citer Friedmann qui dénonce l'environnement artificiel et inhumain créé par la civilisation technicienne. Elle a fini par dépouiller l'homme de ses rythmes naturels, le plongeant ainsi dans un vide spirituel. L'homme est devenu moins libre, plus dépendant.

Correction du commentaire philosophique

1. Dégagez la thèse de ce texte et montrez comment elle est établie.

La thèse défendue par l’auteur dans ce texte est qu’une communauté ne peut contraindre légitimement un individu à faire (ou à ne pas faire) une action que si cette action porte préjudice à autrui. Pour soutenir cette thèse, énoncée dans la première phrase, John Stuart Mill récuse d’abord l’idée opposée : vouloir forcer un individu à agir (ou à ne pas agir) au nom d’un idéal de bonheur, de sagesse ou de justice est selon lui injuste. John Stuart Mill introduit alors une distinction conceptuelle qui lui permet de justifier sa thèse : il sépare la « contrainte » de la « persuasion » : si une communauté estime qu’un certain comportement devrait (pour son bien, etc.) être adopté par un individu, elle peut certes tenter de le persuader (par des reproches, argumentations, supplications, etc.) d’adopter de lui-même ce comportement. Mais elle ne peut pas l’y contraindre. L’auteur conclut son argumentation en limitant le domaine légitime d’utilisation de la contrainte sociale : le seul espace de contrainte légitime est celui qui concerne le rapport de l’individu aux autres individus. Ce n’est que dans la mesure où l’individu porte préjudice à autrui, et non à lui-même, que la société peut exercer sa puissance de contrainte ; car l’individu, s’il est un « sujet » du corps social, est en revanche souverain en ce qui le concerne, lui (son corps et son esprit).

Lire la suite 

Annales zéro, philosophie bac techno sujet n° 2 Sommes-nous maîtres des objets techniques ?Doit-on douter des vérités lorsqu’elles sont démontrées ?La justice n’est-elle qu’un idéal ?

Philosophie (voie technologique)

 

Consulter le sujet version PDF 

Sujet 2

 

Sujet zéro n° 2

Le candidat traite, au choix, un des quatre sujets proposés.

Dissertations

• Sujet 1

Sommes-nous maîtres des objets techniques ?

• Sujet 2

Doit-on douter des vérités lorsqu’elles sont démontrées ?

• Sujet 3

La justice n’est-elle qu’un idéal ?

Explication de texte philosophique

• Sujet 4

Expliquer le texte suivant :

Qu’est-ce qu’une bonne loi ? Par bonne loi, je n’entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est approuvé et reconnu pour sien par chaque membre du peuple : et ce que chacun veut ne saurait être dit injuste par personne. Il en est des lois de la République (1) comme des lois des jeux : ce sur quoi les joueurs se sont accordés n’est pour aucun d’eux une injustice. Une bonne loi se caractérise par le fait qu’elle est, en même temps, nécessaire au bien du peuple et claire. En effet, le rôle des lois, qui ne sont que des règles revêtues d’une autorité, n’est pas d’entraver toute action volontaire, mais seulement de diriger et de contenir les mouvements des gens, de manière à éviter qu’emportés par la violence de leurs désirs, leur précipitation ou leur manque de discernement, ils ne se fassent de mal : ce sont comme des haies disposées non pour arrêter les voyageurs, mais pour les maintenir sur le chemin. C’est pourquoi si une loi n’est pas nécessaire et que la vraie fin de toute loi lui fasse défaut, elle n’est pas bonne. On peut croire qu’une loi est bonne quand elle apporte un avantage au souverain (2) sans pourtant être nécessaire au peuple ; mais cela n’est pas. En effet, le bien du souverain et celui du peuple ne sauraient être séparés.

Th. HOBBES, Léviathan (1651).

(1) République : l’État en général.

(2) souverain : celui qui gouverne et commande.

Rédaction de la copie

Le candidat a le choix entre deux manières de rédiger l’explication de texte. Il peut : - soit répondre dans l’ordre, de manière précise et développée, aux questions posées (option n° 1); - soit suivre le développement de son choix (option n° 2). Il indique son option de rédaction (option n° 1 ou option n° 2) au début de sa copie.

Questions de l’option n° 1

A - Éléments d’analyse

1. En vous fondant sur la comparaison des lois politiques avec les règles d’un jeu, expliquez pourquoi « aucune loi ne peut être injuste ».

2. Expliquez « nécessaire au bien du peuple » en définissant la nécessité par distinction avec ce qui est seulement possible ou contingent.

3. En quoi la fonction des lois est-elle éclairée par la comparaison avec « les haies » ?

4. Donnez des exemples de ce qui pourrait être « bien » pour le peuple.

B – Éléments de synthèse

1. Quelle est la question à laquelle le texte tente de répondre ?

2. Dégagez les différents moments de l’argumentation présente dans ce texte de Hobbes.

3. En vous appuyant sur les éléments précédents, dégagez l’idée principale du texte.

C – Commentaire

1. Si une loi ne peut pas être injuste, en quels sens peut-elle, selon Hobbes, être mauvaise ?

2. Quel sens ce texte permet-il de donner à l’idée de république ?

 

Eléments de correction du texte de Th. HOBBES, Léviathan

Normes d'appréciation générales d’un sujet d’explication de texte.

 

La thèse de ce texte = « Une bonne loi est celle qui est à la fois nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre ». Preuve, elle répond bien à la question du texte : « qu'est-ce qu'une bonne loi ? »

Pour exposer sa thèse, Hobbes commence par distinguer loi bonne et loi juste (comment une loi pourrait-elle être injuste ? Là n’est pas le pb. Mais celle de son efficacité : une cause qui ne serait cause d’aucun effet n’a pas de sens). Il poursuit sur le rôle de la bonne loi quant à sa fin. Et conclut sur le nécessaire rejet de celle qui ne l’est pas.

La loi est seulement « ce sur quoi les joueurs se sont mis d’accord » et sa fin ne serait que de « les maintenir sur le chemin »

Le premier argument est donc l'universalité de principe de la loi en terme d'efficacité (de « la loi est faite par le pouvoir souverain » jusqu'à « facile à comprendre ») ; le deuxième argument est de montrer que « le rôle des lois » — c'est-à-dire leur fin — c'est d'assurer la paix civile, le bien commun [depuis « en effet le rôle…» jusqu'à la fin.)

Pbque. Cette thèse peut poser problème si l’on confond la bonne loi avec l’universalité présupposée des lois de la raison.

Détail du plan 

  1. Question du texte : « Qu’est-ce qu’un bonne loi ? ».
  2. Distinction entre bonne loi (> cause du bien) et loi juste (> tautologie).
  3. Raisons de la bonne loi, aux deux extrêmes de la société constituée par l’Etat : « faite par le pouvoir souverain » et « approuvée par tout un chacun »
  4. Comparaison de la loi de la communauté politique à la loi du jeu — dans la limite critique du choix (jouer) et du non choix (vivre ensemble).
  5. Réponse ou thèse : la bonne loi est « nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre ».
  6. Rôle des lois : assurer la paix civile. La loi ne vise pas d’abord à réprimer les libertés individuelles, mais à garantir l'ordre social.
  7. Conclusion. Rejet des lois non conformes à cette fin

 

Lire la suite sur Académie de Grenoble

Dissertation 1 : Peut-on être heureux en étant injuste ? La technique nous rend-elle plus libre ? Explication : Mill, De la liberté (1859).

Afrique

Corrigé des sujets 1, 2, 3,philosophie, Centres étrangers groupe 1, 2019, séries technologiques - Le bonheur, la technique et Mill en commentaire

Correction du sujet n° 1, n°2, n°3, de philosophie : la dissertation philosophique et le commentaire, centres étrangers, groupe 1, dont Afrique, Europe, Moyen-Orient, Proche Orient, bac séries technologiques, année 2019 = Le bonheur, la technique et un commentaire de Mill, De la liberté

L’homme, un animal politique -Peut-on être homme sans être citoyen?la politique est-elle naturelle à l’homme

Machiavel

L’homme, un animal politique - Peut-on être homme sans être citoyen?la politique est-elle naturelle à l’homme-Est-ce une construction artificielle?

L’homme, un animal politique -Peut-on être homme sans être citoyen?la politique est-elle naturelle à l’homme-Est-ce une construction artificielle?Programme bac philosophie 2020-2021- L'homme? un animal politique Aristote-Freud Nature insociable-Rousseau la sociabilité n’est pas naturelle-Hobbes Le Citoyen et Machiavel

Date de dernière mise à jour : 10/06/2021

Ajouter un commentaire