Réviser l'argumentation. Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif? Types de raisonnement, arguments, liens logiques, procédés...

Contrôle sur l'argumentation

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Argumenter, c’est rechercher l'adhésion : Présenter un ensemble d'arguments pour soutenir, étayer une idée

 

1) Définir l’argumentation.

Présenter un ensemble d'arguments pour soutenir, étayer une idée

2) Quelle est la différence entre convaincre et persuader ?

Convaincre, consiste à défendre une thèse contestable, de façon logique et rationnelle, dans le but d’amener la personne visée à adhérer à cette thèse ; tandis que persuader utilise les sentiments, fait appel aux émotions de la personne visée.

Les démarches de l’argumentation
- L’ironie : affirmer le contraire de ce que l’on veut faire entendre.

- Convaincre : faire appel à la raison du lecteur (indices de l'énonciation rares ou absents, structure claire et rigoureuse, procédés tels que la concession…)
- Persuader : faire appel aux sentiments 

- Délibérer : discuter et analyser une situation en vue de prendre une décision. On mobilise des arguments contradictoires afin d’arrêter son choix. Cela peut être un discours intérieur ou à plusieurs.
Allons plus loin :

1) Démontrer :
- Lorsqu'on démontre une thèse, on avance la preuve de son bien fondé par des éléments incontestables. La démonstration est ainsi irréfutable et pleine de logique et les conclusions incontestables. Ainsi pour démontrer, il n'y a pas besoin d'interlocuteur: la vérité que l'on avance est irréfutable.

- Par contre, le texte qui argumente, et qui cherche à démontrer se reconnait aux éléments suivants:

- Sa logique objective: le narrateur s'efforce, parce que ce qu'il dit est une vérité totale.

- Un raisonnement empreint de logique, dont la cohérence est vraiment explicitée, 

- L'utilisation de beaucoup de mots de liaison montrent la progrrssion de la démonstration.
2) Convaincre :
- Lorsqu'on essaye de convaincre quelqu'un de la vérité d'une thèse, on l'amène sur le terrain du narrateur de manière rationnelle pour lui montrer que ce que l'on dit est vrai: la différence avec la démonstration est que la thèse n'est pas incontestable, et qu'on peut toujours defendre un point de vue adverse.
Ainsi, pour convaincre, il faut un partenaire.

- Un texte qui argumente est un texte qui cherche à emporter l'adhésion, il se reconnait à :

- Les arguments énoncés, renforcés par la thèse

- L'utilisation de raisonnements empreints de logique qui utilisent des mots de liaison

- La prise en compte de la position adverse que l'on essaye de démontrer.
3) Persuader :
- On peut aussi utiliser les sentiments pour faire se ranger quelqu'un à notre thèse. Un texte qui argumente et cherche à persuader se reconnait à:

-faire s'impliquer le partenaire par le recours à des moyens qui enoncent :

classique apostrophe, interrogations, soit on utilise le registre émotif, soit on utilise plein de procédés et des figures de rhétorique, pour rechercher la séduction du partenaire par un discours bien construit.

 

3) Quels sont les éléments qui fondent un discours argumentatif ?

Tout d’abord le thème : c'est le sujet du texte argumentatif ou encore la question à laquelle le locuteur va répondre à travers sa thèse.

La thèse, placée en introduction ou en conclusion le plus fréquemment, engage la position du locuteur, c'est l'idée du texte dont il s'agit de convaincre ou de persuader le destinataire. Une thèse peut être soutenue ou rejetée.

Ensuite, l’argument permet de justifier sa thèse ou de la réfuter (dans ce cas on parle de contre argument). On peut définir l'argument comme une proposition donnée comme vraie. Ils s’enchainent grâce à des liens logiques. Ils sont illustrés par des exemples, qui viennent renforcer l'argument.

4) Quels sont ces liens logiques ?

Les liens logiques sont de différentes natures grammaticales et permettent d'organiser un texte argumentatif.

Il y a :

- la disjonction, qui autorise l’alternative

- l’addition et l’analogie, qui permettent d’ajouter un élément

- la cause et l’hypothèse, qui posent l’origine d’une idée

- la conséquence et le but. La conséquence permet de préciser l'effet, la suite logique d'une idée ou d'un fait. Le but explicite la finalité d'une idée ou d'une action, sa visée et son objectif.

- L’opposition, qui réfute une idée et introduit sa contradiction. Elle permet de proposer un contre argument.

5) Qu’est-ce qu’un schéma argumentatif ?

C'est ce qui permet de reconstituer l'agencement de la thèse, des arguments et des exemples.

6) Quels sont les différents types de raisonnement ?

Il existe des logiques de raisonnement dans un texte argumentatif :

- La déduction: commence par une loi générale pour terminer sur un fait particulier. (Exemple : le syllogisme)

- L'induction est le contraire de la déduction, on part d'une action particulière pour aboutir à une loi générale.

7) Quels sont les différents types d’arguments ?

- L'argument d'autorité : s'agit d'une idée émise d'un groupe que l'on ne peut généralement pas contester.

- L'argument ad hominem qui est utilisé pour une raison personnelle pour attaquer l'hypothèse de l'adversaire.

Quels sont les procédés du discours argumentatif ?

- La thèse rejetée: utilisée pour opposer deux thèses accentuée par cette opposition.

- La concession: utilisée pour faire semblant d'approuver sa thèse pour mieux soutenir la sienne. On peut la repérer facilement grâce à des connecteurs logiques.

- L'organisation logique: utilisée pour relier des arguments, grâce à des connecteurs logiques, pouvant exprimer de multiples rapports logiques. (voir question 4)

9) Quels sont les procédés de l’argumentation ?

Aussi appelées figure de style, ou de rhétoriques, voici les principales :

- Comparaison : figure dans laquelle nous avons un comparé, un comparant et un comparatif

- Métaphore : image et comparaison sans comparatif

- Métaphore filée : Suite de métaphores sur un même thème

- Allégorie : C’est le fait de représenter une idée par une image

- Prosopopée : discours direct d’un être disparu, d’une personnification, d’une allégorie

- La métonymie : C’est l’emploi d’un nom pour un autre : les planches pour dire la scène

Elle désigne le contenu par le contenant

C’est l’œuvre par son auteur

(Il y a donc trois sens possibles de cette figure de style qu’est la métonymie.)

- Synecdoque : C’est le fait de remplacer le nom d’une chose par l’une de ses caractéristiques

- Périphrase : C’est le fait de dire en plusieurs mots ce que l’on pourrait dire en un seul

- Inversion : inversion de l’ordre dans lequel apparaissent normalement les éléments syntaxiques

- Antithèse : confrontation de deux thèses opposées

- Prolepse : mise en relief d’un élément par sa mise hors proposition où il est remplacé par un pronom.

- Antiphrase : C’est le fait de dire le contraire de ce que l’on pense.

(On utilise l’antiphrase pour faire valoir l’ironie)

- Oxymore : C’est le fait de relier deux mots que l’on a pas l’habitude de voir ensemble.

- Personnification : Donner des traits humains à un objet/animal.

- Hyperbole : Exagération.

- Enumération : Succession de mots sans ordre croissant ou décroissant d’intensité : j’aime les films, la musique et les peinture

- Gradation : C’est une succession de mots avec un ordre croissant ou décroissant d’intensité

- Litote : atténuation d’une idée

- Euphémisme : atténuation d’une vérité pénible

- Anaphore : répétition d’un même élément en tête de phrases, de propositions de vers se succédant

- Chiasme : C’est un croisement.

- Ellipse : C’est la Suppression d’un mot.

10) Qu’est-ce qu’un argument de mauvaise foi ?

Les arguments de mauvaise foi n'ont pas de valeur logique mais donnent une apparence rationnelle au discours. Ce sont donc de faux arguments qui permettent de dissimuler la faiblesse de l'argumentation.

11) Quels sont-ils ?

- Le prétexte : il invoque une raison inventée pour justifier une décision ou un comportement, par exemple ce que fait le loup dans la fable de La Fontaine "le loup et l'agneau" : il prend prétexte du fait que l'agneau le gêne en buvant dans la même rivière que lui pour justifier sa décision de le dévorer.

- La tautologie : On peut traduire la tautologie par le discours du même, c'est le fait de dire deux fois la même chose, c'est un raisonnement sans fondement qui se contente de répéter la même idée et relève donc de l'évidence, exemple, je monte en haut.

- L'argument ad hominem : il consiste à discréditer la personne de l'adversaire plutôt que ses propos et ses arguments.

12) De quelle façon peut-on prendre en compte la thèse adverse, pour en tirer partie ?

On peut aussi tenir compte des arguments de l'adversaire et les intégrer dans le raisonnement, on peut le faire de trois façons.

- Le raisonnement concessif : il permet de donner raison à l'adversaire sur quelques points avant de réfuter l'essentiel de son argumentation.

- Le raisonnement par l'absurde : Il fait mine d'adopter la thèse adverse pour en tirer par déduction des conséquences ridicules : cela permet au locuteur de montrer que l'idée de départ, autrement dit la thèse adverse est illogique.

- L'ironie : La thèse adverse est prise en compte, elle feint d'adopter les arguments de l'adversaire pour mieux les tourner en dérision.

 L'éloge et le blâme
- L'éloge est un discours raconté par le locuteur qui cherche à convaincre le lecteur des mérites et des qualités de sa thèse.
- Le blâme est le contraire d'éloge, il argumente et cherche à convaincre le lecteur des défaults de sa thèse.


La polémique et la satire
- Le discours polémique se caractérise par le fait qu'il porte sur un sujet qui se prête à la contestation. On retrouve ainsi un vocabulaire dépréciatif qui élimine la thèse adverse. On y trouve une ponctuation expressive et de nombreuses figures d'insistance.
-Le discours satirique est axé sur la moquerie en ridiculisant l'adversaire par une stratégie d'argumentation. On repère souvent l'ironie grâce aux antiphrases.
Le but de cette stratégie est d'obtenir l'adhésion du destinataire

Etude de l'implicite

L'implicite
1) Qu'est-ce que l'implicite?

- Mot formé du latin inplicitus, signifiant que le locuteur, laisse plus ou moins consciemment, insinue ou laisse deviner au lecteur. Le message implicite peut aussi signifier que d'habitude la personne à qui le message s'adresse a le plus souvent mauvaise mine comme par exemple "Tu as bonne mine aujourd'hui !"
- Le message implicite permet au locuteur d'exprimer indirectement ce qu'il pense, d'avoir un jugement sans en avoir l'air, mais en se débrouillant pour être compris. Il convient de savoir repérer ses indices dans un texte car l'implicite n'est pas toujours visible.
2) Les indices de l'implicite
- On peut repérer l'implicite grâce aux modalisations que l'on reconnait grâce aux conjonctions et aux adverbes tels que: "enfin", "pourtant", "même", "assez", "vraiment" ... On peut aussi le reconnaître grâce à la ponctuation: point de suspension, point exclamation, et grâce aux modes verbaux: le conditionnel, le subjonctif.
- Avec un vocabulaire appréciatif, l'auteur cherche à dévoiler la situation sous un meilleur jour. Avec un vocabulaire dépréciatif, l'auteur cherche a présenter de façon défavorable la situation. Comme "le rouge et le noir" de Stendhal, il cherche à rendre Julien Sorel sympathique au lecteur.
- L'allusion, le sous-entendu et la connotation consistent à suggérer ce que l'on pense en utilisant différent procédés d'écriture.
- L'ironie consiste à dire le contraire de ce que l'on pense, tout en faisant comprendre le fond de sa pensée. L'ironie est mise en avant par les figures de rhétorique suivantes: antiphrase et moins souvent l'antithèse. On peut citer Voltaire et ses nombreuses antiphrases dans Candide.
3) La fonction de l'implicite
- L'implicite à plusieurs effets, tout d'abord, il permet de susciter la curiosité du lecteur, créant un style léger. Ensuite, c'est une arme de défense contre la censure et permet de communiquer clandestinement dans une situation politique ou sociale difficile. Pour finir, il doit établir une complicité avec le lecteur qui doit deviner l'intention du locuteur, il est caractérisé par des textes argumentatifs et polémiques.
L'implicite permet ainsi de dire indirectement ce que l'on pense.

Les temps verbaux

I) les modes verbaux :
Ils traduisent la façon dont le locuteur envisage l'action que le verbe exprime.
Nous avons 2 modes personnels:
-L'indicatif: l'action peut etre présente, future ou passée, l'indicatif reste le mode de la réalité.

-Le subjonctif: c'est le mode du possible. Il peut exprimer l'ordre, le souhait dans les propositions indépendantes ou principales: "qu'il revienne demain".
-L'impératif: c'est le mode de l'injonction qui traduit l'ordre, la prière, le souhait: "rentrez chez vous".
Il existe également 2 modes impersonnels:
-L'infinitif: il n'y a aucun processus temporel avec l'infinitif. C'est la forme nominale du verbe.

-Le participe: le participe passé traduit une action achevée et se rapporte à un nom ou un pronom, par exemple, le château hanté. Le participe présent se rapporte à un nom et à une action en train de se dérouler, "les années passant".
Le gérondif permet de préciser les circonstances de l'action principale: "en allant à l'école, j'ai croisé une amie".

II) Les temps verbaux
1) Les temps simples :

Le présent d'énonciation exprime une action qui se déroule au moment où l'on parle. Il rapporte des faits passés au présent, par exemple "Je suis sûr que c'est lui".
-Le présent historique en est une variante: "Les parisiens prennent la Bastille le 14 juillet 1789".
-Le présent de vérité générale exprime une idée universelle valable en tout temps et pour tous, par exemple "les hommes sont mortels".
-L'imparfait : Il nous renvoie à une action passée sans en préciser le début ou la fin. Il exprime une durée inachevée mais peut aussi traduire une habitude: "chaque jour, il rendait visite à son ami". C'est le temps de la description dans le récit et aux actions de second plan par opposition au passé simple.
-Le passé simple: Il présente une action passée de premier plan, c'est le temp de la narration.

-Le futur: exprime une action à venir qui a valeur de vérité générale "Paris sera toujours Paris", il peut toutefois exprimer un ordre "tu feras tes devoirs".
-Le conditionnel: Il traduit l'hypothèse et dans le système de la concordance des temps, le futur par rapport à une action passée: "il a dit qu'il repassait le lendemain". Enfin, il peut mettre en avant le caractère incertain d'un énoncé: "il serait sur le point d'être licencié".

2) Les temps composés
-Le passé composé: il permet d'exprimer une action passée, achevée ayant des répercussions dans le présent: "nous nous sommes rencontrés il y a 10 ans".
-Le plus que parfait: Le passé antérieur: Le futur antérieur: Ces trois temps composés expriment une action achevée antérieure à une autre action.

 

Etude de l'énonciation

La situation dénonciation permet de déterminer le degré d'implication du locuteur dans son énoncé.


1) La situation d'énonciation :
Si l'on prend en exemple la lettre à Madame de la Fayette A Madame de la Fayette
A Paris, le mardi 24 juillet 1657
Vous savez, ma belle, qu'on ne se beigne pas tous les jours; de sorte que pendant les trois jours que je n'ai pu me mettre dans la rivière, j'ai été à livry, d'où je revins hier, avec dessein d’y retrouver quand j’aurai achevé mes bains, et que notre abbé aura fait quelques petites affaires qu’il a encore ici.
Madame de Sévigné, Lettre 1657
Lorsqu’il faut étudier une situation d’énonciation comme par exemple dans cette lettre, il faut préciser qui sont le locuteur et le destinataire ainsi que le lieu, et le moment de l’énonciation.
Nous savons que le locuteur est l’auteur de la lettre à savoir Madame de Sévigné qui se désigne par le pronom personnel « je ». Le destinataire est Madame de La Fayette désigné par le pronom « vous » et l’apostrophe « Ma belle ». Le lieu et le moment de l’énonciation sont précisés par l’en-tête de la lettre. « A Paris, le mardi 24 juillet 1657 ».


2) Le locuteur : Pour déterminer le degré d’implication du locuteur, il faut mettre en avant les marques de subjectivité.
-Les pronoms Personnels, les adjectifs et pronoms possessifs permettent de repérer le locuteur ainsi que les déictiques (connecteurs spatiaux-temporels) comme par exemple, maintenant, ici etc. Il y a également le présent d’énonciation qui montre que l’énoncé est lié au moment où le locuteur le prononce. On peut également étudier les modalisateurs qui expriment les doutes et les certitudes du locuteur comme « peut-être », « assurément », enfin il faut en outre prendre en compte la ponctuation affective en particulier l’exclamation.


3)L’énoncé :
a) l’énoncé ancré dans la situation d’énonciation : le discours
Si un énoncé comporte un certain nombre de marques de la présence du locuteur, on le désigne comme un discours, il donne une impression de subjectivité. On y retrouve la première personne « mon », « me », l’implication du destinataire, l’exclamation qui traduisent l’implication du locuteur et la subjectivité de l’énoncé.

b) L’énoncé coupé de la situation d’énonciation : le récit
S’il n’y a pas de marque de subjectivité donc aucune implication du locuteur, on parle de récit.

L’impression d’objectivité domine. On y retrouve le présent de vérité générale, les formes imperssonnelles comme « il est rare que » qui traduisent l’effacement du locuteur et l’objectivité de l’énoncé.

Les formes de discours

I - Définition
Le discours est un énoncé produit par un locuteur. Cependant tous les discours au sens d'énoncés n'ont pas tous la même fonction. Ils peuvent avoir pour but de raconter, de décrire, d'informer, d'expliquer, de convaincre.
II - Le discours descriptif
La description caractérise ce discours. Il doit en effet décrire une situation, un lieu, un personnage;
La description suppose :
L'imparfait ou le présent
Des verbes d'état, être, paraître, sembler, devenir
La mention de lieux précis et des connecteurs spatiaux
Des adjectifs pour parfaire la description dans un texte
III Le discours narratif
La narration ou le discours narratif rapporte un enchainement de faits dans le temps. Les temps verbaux sont le passé simple et le présent Les connecteurs mettent en valeur un enchainement d'évènements dans le temps L'action est clairement évoquée par les verbes et renforcée par la présence d'adverbes.
IV - Le discours informatif
Le discours informatif est un discours explicatif, il communique et transmet un savoir, fait comprendre une idée. On constate la présence :
Du présent historique ou de vérité générale
De mots de liaison
Une certaine objectivité rendant ainsi le discours plus crédible.
V - Le dicours argumentatif
Convaincre et persuader sont les fonctions du discours argumentatif, on y trouve :
Des mots de liaison permetttant de structurer le texte "mais", "car" etc
Un locuteur représentant sa thèse
Des raisonnements logiques, déductions, inductions, syllogismes
Définitions

Déduction : On part d'une vérité générale pour justifier une conclusion particulière
Induction : On part des faits et de l'exemple particuliers pour parvenir à la vérité générale
Syllogisme : Cas particulier du raisonnement déductif. C'est un raisonnement logique basé sur deux propositions, une mineure et une majeure ainsi que sur une conclusion. La conclusion est irréfutable d'un point de vue logique.
Exemple :
Tous les hommes sont mortels : prémisse majeure
Or Socrate est un homme : prémisse mineure
Donc Socrate est mortel : conclusion
Le syllogisme fonde une conclusion irréfutable en apparence sur deux propositions données comme vraies, les prémisses
Il est toujours vrai du point de vue formel mais peut être faux du point de vue matériel.

 

Etude des registres

Didactique : qui est porteur d’un enseignement ou qui démontre, le registre didactique nous renvoie aux textes qui ont des connotations culturelles manifestes ; Par exemple les fables de La Fontaine remplissent deux fonctions, elles doivent plaire et instruire, nous pouvons alors affirmer que la portée du récit est didactique.
Comique : le registre comique par définition amuse, le comique peut être un comique de mots, de caractère ou de geste, comique de répétition (dialogue de sourds par exemple, répétitions d’expressions, de situations), il est associé au genre de la comédie et peut donc prendre plusieurs formes.
Dramatique : il cherche a provoquer la surprise du lecteur grace a une forme de suspens dans la narration, ou la representation d'évènements. En général, l'action suppose un rythme très soutenu et multiplie les rebondissements.
Pathétique : Le registre pathétique cherche à provoquer l’émotion du lecteur, il fait pitié et donne envie de pleurer. Les thèmes sont donc associés à la souffrance comme la mort, la maladie, la séparation. Il est facilement perceptible dans les textes en prose et en vers grâce aux champs lexicaux de la souffrance et de la mort, aux figures de style comme les métaphores, les hyperboles qui intensifient l’émotion, les ellipses qui traduisent l’horreur de la situation et la ponctuation expressive comme les questions oratoires,les exclamations.
Ironique : Il critique par l'humour. La figure de style qui traduit le mieux l’ironie est l’antiphrase, elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, Voltaire la fait valoir dans tous ses apologues philosophiques. Le registre ironique repose sur l’implicite, il revient donc au lecteur de s’interroger sur les véritables intentions de l’auteur. Outre les antiphrases, on voit souvent des textes ironiques dont les figures de rhétorique dominantes sont, les antithèses et les oxymores.
Tragique : Il confronte le lecteur au destin (mort). Il est lié au genre théâtral de la tragédie, on peut toutefois le rencontrer dans le roman ou la poésie. La fatalité se traduit dans le registre tragique car elle représente ce contre quoi l’homme ne peut rien et le fait se sentir impuissant face au tragique du temps qui passe ; On le reconnait par le niveau du langage soutenu, les champs lexicaux de la fatalité, de la mort, du devoir, de la faute et les allusions à l’autorité de Dieu.
Epique : Il fait vivre une aventure héroïque. Il est donc associé au mot épopée qui met en avant les valeurs héroïques. On le retrouve dans les aventure d’Ulysse d’Homère par exemple, il se traduit dans une forme de récit descriptif, point de vue omniscient et parfois recours au merveilleux ; Les figures de rhétorique concourent à le mettre en valeur comme les hyperboles, les effets de gradation et d’accumulation ainsi que les répétitions ;
Fantastique : Il déstabilise. Il se définit par l’intrusion de l’irréel dans la vie réelle. On le reconnait par les champs lexicaux du surnaturel, de la mort, de la peur, de la folie, la narration à la première personne domine ainsi que le choix de la focalisation interne. Les modes et les temps verbaux renvoient à l’irréel également.
Polémique:qui défend et combat.
Lyrique : Il émeut. Il est associé à la lyre d’Orphée, prince des poètes, il a pour but de traduire les émotions et les passions du locuteur comme la mélancolie, la nostalgie, la douleur. Il se retrouve souvent dans les thèmes de l’amour, de la fuite du temps, de la solitude et de la désillusion. Les figures de style qui l’expriment le mieux sont les personnifications, les anaphores, les métaphores ainsi que les comparaisons. La ponctuation des récits lyriques est expressive et marquée par des exclamations, des points de suspension.
oratoire : il cherche a impressionner le lecteur dans le but de le convaincre ou de le persuader. Il suppose différents procedés comme, l'emploi de la premiere personne, les apostrophes, les questions rhétoriques, les répétitions, les images. Ces procédes ont pour fonction d'augmenter l'effet du discours sur le destinataire.
Satirique : Ce registre a pour but de provoquer le rire du lecteur par la dénonciation des défauts et des vices d'une époque ou d'un individu. Il met en valeur l'ironie et les sarcasmes.

Pour un texte argumentatif

en rapport avec la séquence littérature d’idées 

Les questions à se poser pour faire un bon repérage

 

Avons-nous une argumentation directe ? Indirecte ?

Quelle est la forme argumentative ? Poème allégorique, roman à thèse, pamphlet, traité, fable, conte philosophique, article, essai, préface…

Quel est le thème ? Analyser les champs lexicaux essentiels et les commenter. Quelle est la thèse ou les thèses ?

N’oubliez pas la structure du texte : Un paragraphe contient une idée. Il faut repérer la structure de l’argumentation, thème/ thèse/ arguments / exemples

Le raisonnement est-il inductif ? Exemple, puis argument, puis thèse ou au contraire déductif ? Thèse, puis arguments, puis exemples

Ce texte a t’-il pour but de convaincre ? De persuader ? De délibérer ?

Avons-nous un éloge ? Plaidoyer, discours officiel, oraison funèbre…

Avons-nous un blâme ? Une critique polémique, un réquisitoire, une satire…

Comment la stratégie argumentative s’organise t’-elle ? L’auteur fait-il appel aux sentiments, à la raison, si oui, quel est le discours logique ?

Vous devez ensuite analyser les arguments et étudier leur nature, par exemple, relever les arguments d’autorité, la référence aux faits, les raisonnements par l’absurde, les syllogismes…

Etudier les procédés littéraires, les figures de style, les registres, les adjectifs péjoratifs, mélioratifs…

Les structures des phrases, ponctuation, temps des verbes

Ne pas oublier l’étude de l’énonciation : qui parle ? A qui ?

A quel mouvement littéraire peut-on rattacher le texte ? 

Exercice 

Entrainons nous sur un texte de Maupassant, préface Pierre et Jean 

Le schéma argumentatif 


Exercice sur le schéma argumentatif 

Entrainons nous sur un texte de Maupassant, préface Pierre et Jean 

Lecture du texte : 


Le réaliste, s'il est un artiste, cherchera non pas à nous montrer la photographie banale de la vie, mais à nous en donner la vision plus complète, plus saisissante, plus probante que la réalité même. 
Raconter tout serait impossible, car il faudrait alors un volume au moins par journée pour énumérer les multitudes d'incidents insignifiants qui emplissent notre existence. 
Un choix s'impose donc, ce qui est une première atteinte à la théorie de toute la vérité. 
La vie, en outre, est cimposée des choses les plus différents les plus imprévues les plus contraires, les plus disparates. Ille est brutale, sans uite, sans chaîne, pleine de catastrophes inexplicables, illlogiques et contradictoires qui doivent être classées au chapitre faits divers. 
Voilà pourquoi l'artiste ayant choisi son thème, ne prendra dans cette vie encombrée de hasards et de futilités que les détails caractéristiques utiles à son sujet et il rejettera tout le reste tout à l'à côté; 
Un exemple entre mille : 
Le nombre des gens qui meurent chaque jour par accident est considérable sur la terre. Mais pouvons nous faire tomber une tuile sur la tête d'un personnage principal, ou le jeter sous les roues d'une voiture, au milieu d'un récit, sous prétexte qu'il faut faire la part de l'accident? 

Guy de Maupassant, "Le roman", préface de Pierre et Jean 

 

Correction de l'exercice

Application : 

Quel est le schéma de ce texte? 
thème du texte : le roman réaliste 

I - 
statut : thèse soutenue 
Reformulation : le réalisme ne tente pas de copier la réalité en l'imitant mais à faire plus vrai que le vrai. 

II - 
Statut : Argument 1 
Reformulation : le roman réaliste ne dit pas tout de la réalité, c'est impossible, il sélectionne et de ce fait ne dit pas toute la vérité. Des choix s'opèrent. 

III - 
Statut : Argument 2 
Mot de liaison introducteur : "en outre" 
Reformulation : L'existence réelle est irrationnelle car elle est livrée au hasard par opposition au roman réaliste qui sélectionne les éléments qui collent à la logique de l'intrigue. 

IV -  
Statut : Exemple de l'argument 2 
Expression introductrice : Un exemple 
Reformulation : Ce n'est pas parce qu'il y a un grand nombre d'accidents dans la vie réelle que le héros d'un roman réaliste doit disparaitre de cette manière.

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Les procédés d'écriture à connaître

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