Dissertation

Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? Dissertation corrigée, bac blanc

Correction bac blanc

Sujet 1 : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

Sujet : Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

À l’évidence, il faut avoir conscience de soi-même pour pouvoir s’interroger sur qui l’on est. La question : qui suis-je ? peut donc se poser pour un individu s’il est capable de réflexion sur soi. Mais on peut aussi remarquer que la conscience d’être ou d’exister n’offre pas nécessairement une connaissance réfléchie de soi-même : comme le personnage d’Œdipe je peux avoir conscience d’être un fils légitime bien qu’en réalité je me trompe sur mon identité. Dans cette optique, je ne suis pas ce que j’ai conscience d’être.

Le problème se pose donc de savoir si l’on est toujours ce que l’on a conscience d’être : que signifie avoir conscience d’être ? Avoir conscience d’être suffit-il pour savoir qui l’on est ? Notre identité personnelle coïncide-t-elle avec la conscience que nous avons de nous-mêmes ?

Pour répondre au problème, nous montrerons d’abord que sans la conscience, la question de notre identité ne pourrait pas se poser. Puis, nous chercherons à savoir jusqu’où notre conscience peut donner accès à la connaissance de notre identité personnelle.

Hypothèse 1 : Mon identité se construit grâce à la conscience que j’ai de moi-même.

Hypothèse 1 : Mon identité se construit grâce à la conscience que j’ai de moi-même.

a) La question qui suis-je ? ne peut se poser que si j’ai conscience de moi-même

b) La question posée est donc réciproque : ai-je conscience d’être ce que je suis ?

c) Mon identité est ainsi personnelle au sens où ma conscience interne est le critère de mon identité (Locke)

 

Objection : Néanmoins, ma conscience d’être ne préjuge en rien d’une telle conscience de soi. Je peux avoir conscience d’exister sans savoir qui je suis à proprement dit. Comment faire la différence entre la conscience d’être et la conscience de soi-même ?

Hypothèse 2 : Ma conscience d’être ne suffit pas pour me connaître

Hypothèse 2 : Ma conscience d’être ne suffit pas pour me connaître

a) Ma conscience d’être peut désigner le fait d’exister en tant qu’être humain sans nécessairement savoir qui je suis : par exemple, un enfant a conscience d’exister et pourtant ne sais pas qui il est à proprement dit

b) Certes, ma conscience d’être implique que mon existence et ma pensée n’appartiennent qu’à moi et personne d’autre, mais cela ne préjuge en rien du type de connaissance que j’ai de moi-même

c) Aussi faut-il adjoindre à ma conscience d’être un processus de réflexion sur soi-même du type de de l’introspection afin d’approfondir la question de savoir qui je suis.

 

Objection : Cependant, l’introspection ne suffit pas non plus à toujours mieux se connaître : un ami peut parfois m’apprendre des choses sur moi-même que j’ignorais ou ne voulais pas admettre. Notre conscience d’être apparaît donc comme une condition nécessaire mais non suffisante pour nous connaître de façon personnelle. Pourquoi ?

Hypothèse 3 : Mon identité personnelle va au-delà de la conscience que j’ai de moi-même

Hypothèse 3 : Mon identité personnelle va au-delà de la conscience que j’ai de moi-même

a) Ma conscience peut se mentir à elle-même, comme Œdipe qui ne veut pas reconnaître qu’il a commis les deux pires crimes que sont l’inceste et le parricide

b) Explication par l’hypothèse de l’inconscient (Freud) : le psychique ne coïncide pas avec le conscient dans la mesure où il est composé en grande partie par l’inconscient

c) Il faut donc apprendre à se connaître en admettant que notre conscience n’est qu’un élément de notre psychisme et non la totalité. Épreuve de modestie et d’humilité au sens aussi bien psychologique que moral

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