Exercices, questionnaires, quiz de philosophie pour réviser la conscience et l'inconscient, Existence humaine/Culture-Progressez avec les quiz, questionnaires corrigés

Progressez avec les exercices corrigés pour la classe de terminale, quiz, QCM, questionnaires conformes aux programmes et à la réforme - Révisions pour l'écrit bac philosophie

Philosophie 3

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BAC 2024

 

Questionnaire

Questionnaires sur la conscience

 

  • Questionnaire sur la conscience
  • 12 questions / réponses
  • Faire l'exercice
  • Questionnaire sur Husserl
  • La conscience intentionnelle 
  • 16 questions 
  • Les réponses à retrouver dans le cours 
  • Faire le questionnaire
  • Questionnaire sur texte 
  • Extrait de l'esthétique d'Hegel
  • 10 questions / réponses 
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Questionnaire sur l'inconscient

  • Questionnaire sur Freud et l'inconscient
  • 13 questions
  • Les réponses à retrouver dans le cours
  • Faire l'exercice
  • Questionnaire très bon niveau
  • Malaise dans la civiisation Freud
  • 24 questions / réponses 
  • Faire le questionnaire 

Quiz 4

Exercices et méthodologie en philosophie

Sujet : Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi?

Exercice 
Analyser les termes d'un sujet de dissertation sur la conscience. 
Sujet : Est-ce dans la solitude que l'on prend conscience de soi? 
Analyse des termes du sujet 

Notion du programme : la conscience, la conscience de soi, la conscience morale. 


C'est un sujet sous forme de proposition. En retirant le point d'interrogation, on a la thèse : c'est dans la solitude que l'on prend conscience de soi. 
Solitude : "seul soi-même", sans la médiation du monde extérieur et d'autrui
Conscience de soi : l'homme n'est pas seulement un être conscient. Il a conscience de lui-même comme sujet distinct du monde extérieur, d'autrui. Les animaux sont conscients mais ils ne pensent pas, c'est-à-dire qu'ils ne se pensent pas. Seul l'homme est capable de dire "je", de s'opposer au monde, à autrui. 
Prendre conscience de soi, c'est se saisir en tant que conscience, avoir conscience de sa conscience. A ce titre, Descartes propose un exemple marquant de la prise de conscience en invoquant le fait que, si je doute, je suis, j'existe. Autrement dit, c'est seul moi-même que, au terme d'un doute totalitaire, je preds conscience de moi-même. Mais c'est une conscience bien solitaire que celle de Descartes = risque du solipsisme: seul moi-même, j'existe. La postion de Hegel, dans la dialectique du maître et de l'esclave, montre qu'autrui est ce qui me permet de prendre conscience de moi-même. Cf Sartre. 
Reformulation du sujet 
Peut-on prendre conscience de soi seul soi-même ou bien la conscience de soi doit-elle quelque chose à la présence du monde et d'autrui?
 

Sartre, L'existentialisme est un humanisme

Sartre, L'existentialisme est un humanisme
Ce que les gens veulent, c'est qu'on naisse lâche ou héros. Un des reproches qu'on fait le plus souvent aux Chemins de la Liberté' , se formule ainsi : mais enfin, ces gens qui sont si veules, comment en ferez-vous des héros ? Cette objection prête à rire car elle suppose que les gens naissent héros. Et au fond, c'est cela que les gens souhaitent penser : si vous naissez lâches, vous serez parfaitement tranquilles, vous n'y pouvez rien, vous serez lâches toute votre vie, quoique vous fassiez ; si vous naissez héros, vous serez parfaitement tranquilles, vous serez héros toute votre vie, vous boirez comme un héros, vous mangerez comme un héros. Ce que dit l’existentialiste , c'est que le lâche se fait lâche, que le héros se fait héros, il y a toujours une possibilité pour le lâche de ne plus être lâche, et pour le héros de cesser d'être un héros. Ce qui compte, c'est l'engagement total, et ce n'est pas un cas particulier, une action particulière, qui vous engage totalement.
Jean-Paul SARTRE, L'Existentialisme est un humanisme

1 Les Chemins de la Liberté est une trilogie romanesque écrite par Sartre entre 1945 et 1949 qui aborde la question de l'engagement politique.
2 L'existentialisme est une doctrine philosophique qui fait de l'existence et de la liberté humaines le centre de sa réflexion.

- Comment rendre compte du fait que, dans telle situation concrète (vie sociale ou vie privée), un tel fera preuve de courage ou de bonté, et tel autre de lâcheté ou de méchanceté ? Mais alors, se demandera-t-on, qu'est-ce qui détermine chacun d'entre d'eux à être ou faire ceci plutôt que cela ? - On invoque volontiers le tempérament (ce que la nature fait de chaque homme, sa constitution psychologique) ou le caractère (ce que l'homme fait de lui-même) pour expliquer voire justifier la vie et les actes de chacun. - Du même coup, n'est-ce pas reconnaître implicitement qu'ils ne sont pas vraiment libres puisqu'ils paraissent agir sous l'impulsion la force d'un principe qu'ils n'ont pas choisi ? La lâcheté ou le courage sont-ils donc affaire de nature (tempérament / caractère) ou de décision et de volonté personnelle ? - Dans ce texte, Jean-Paul Sartre s'oppose à l'opinion commune et soutient avec force l'idée que "le lâche se fait lâche et le héros se fait héros". On ne naît pas héros ou lâche, on le devient à travers ses actes. Ce qui fait la différence entre untel et untel, c'est son engagement, ' sa manière personnelle d'agir et de décider ( affronter ou fuir l'adversité, difficultés / dangers de l'existence) à chaque instant de ce qu'il doit faire. Dans l'existence de chacun, rien n'est jamais joué ni décidé à l' avance. C'est dire ce qu'est la liberté de l'homme : la liberté ne va pas sans la responsabilité.


Plan du commentaire 
1. Enoncé de l'opinion commune les gens veulent que l'on naisse lâche ou héros.

-Référence aux romans de Sartre : la description des personnages médiocres est désespérante; ils semblent voués à être soit lâches ou héros (= fatalité). Présupposés : c'est irrémédiable (on ne peut rien y changer), c'est qu'on est né comme cela.

2. Critique de l'opinion commune Invocation d'un déterminisme naturel ou psychologique = destin, fatalité).
- une conception désespérante ou rassurante ?
Le déterminisme naturel ou psychologique = facilité, déresponsabilisation.
- Gérer sa vie, faire des choix est difficile : tout est à inventer morale traditionnelle). Angoisse devant l'incertitude / l'échec possible. Il est donc plus facile de penser que la lâcheté ou l'héroïsme sont affaire de nature (tempérament / caractère) et non de décision et de volonté personnelle.

3. Thèse de Sartre : On ne naît pas lâche ou héros, on choisit de le devenir.
" le lâche se fait lâche et le héros se fait héros". On ne naît pas héros ou lâche, on le devient à travers ses actes.
Distinction entre le faire (comportement, actes) et l'être (nature, tempérament caractère).
Faire preuve de lâcheté ou de courage manière personnelle d'agir et de décider d'affronter ou de fuir l'adversité, les difficultés, les dangers de l'existence) # être lâche ou courageux = déterminisme naturel ou psychologique destin, fatalité) qu'on ne peut pas changer.
- Valeur et sens de l'engagement : chacun choisit le sens de son existence à travers les actes qu'il pose librement et qu'il doit assumer (responsabilité). Rien n'est jamais joué ni décidé à l' avance. Tout se dessine à travers ce que chacun décide de faire ou de ne pas faire
Source

 

Friedrich NIETZSCHE, Le Gai Savoir, 5ème livre, § 354.

Commentaire philosophique 
La conscience n'est en somme qu'un réseau de liens entre les hommes et elle n’aurait pu prendre un autre développement. A vivre isolé telle une bête féroce, l'homme aurait pu fort bien s'en passer. Le fait que nos actes, nos pensées, nos sentiments, nos mouvements mêmes deviennent conscients - tout au moins une partie de ceux-ci n’est que le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme : il avait besoin, lui, l’animal le plus menacé, d'aide et de protection, il avait besoin de son semblable, il fallait qu'il sût se rendre intelligible pour exprimer sa détresse , et pour cela, il avait tout d'abord besoin de la conscience, donc même pour "savoir" lui-même ce qui lui manquait, pour "savoir" ce qu’il sentait, pour "savoir" ce qu'il pensait. Car comme toute créature vivante, l'homme, je le répète, pense constamment, mais il l'ignore ; la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superficielle, la plus médiocre, de tout ce qu'il pense, car il n'y a que cette pensée qui s'exprime en paroles, c'est-à-dire en signes de communication, ce qui révèle l'origine même de la conscience.
Friedrich NIETZSCHE, Le Gai Savoir, 5ème livre, § 354.


La tradition philosophique réfléchissant sur l'homme définit la conscience comme la capacité de savoir ce qui se passe en nous et hors de nous. De ce fait, elle institue la conscience, la forme la plus haute de l'activité psychique en tant que manifestation de l'âme, le lieu de la pensée. A ce titre, la pensée se prenant elle-même pour objet serait donc l'apanage exclusif de l'homme. Mais cela est-il certain ? Dans ce texte, Nietzsche ne se contente pas de chercher à savoir ce qu'est la conscience (question de l'essence) mais encore de savoir d'où elle vient (question de la genèse). Quelle est l'origine de la conscience ? Cette question de la généalogie de la conscience est radicale car elle conduit Nietzsche à renverser ainsi toute la tradition philosophique.
Nietzsche, en effet, affirme la primauté d'une pensée inconsciente qui est l'expression du corps, de l'organisme tout entier.
" La conscience n'est en somme qu'un réseau de liens entre les hommes' qui permet à chaque homme d'identifier ses besoins fondamentaux (exigences de la vie du corps) en vue de les exprimer pour lui-même et de les communiquer à ses semblables. Loin d'être le tout de la vie psychique, ni l'expression d'une âme spécifique à l'homme, la conscience ne semble plus qu’un épiphénomène ou reflet du corps.
PLAN / ARGUMENTATION.
1. Caractéristique de la conscience.

La conscience n'est en somme qu'un réseau de liens entre les hommes".
=définition minimaliste / restrictive de la conscience : partie de la pensée qui peut s'échanger, se communiquer à autrui (idées, sentiments, sensations, émotions, informations).
=la conscience comme produit de la vie en société (ce qui rend possible le lien social). expression d'un moi, être singulier déjà constitué (indépendante de toute vie sociale).
2. Origine de la conscience.
a) origine de la conscience le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme"
= Faiblesse naturelle et originelle de l'homme : situation réelle de tout être vivant (l'homme = "l'animal le plus menacé"). Primauté de la vie physique (CORPS) = (homme = animal).
= besoin : "il avait besoin de son semblable" (aide / protection / détresse) = exigences de la vie du corps.
b) conditions de son émergence : vie en société. Nécessité de savoir identifier / formuler / tirer au clair les besoins ( = être conscient). = Définition inédite, originale de la conscience = expression claire / extériorisation d'une pensée inconsciente qui est l'expression du corps, de l'organisme tout entier.
"il avait tout d'abord besoin de la conscience, donc même pour "savoir" lui-même ce qui lui manquait, pour “savoir" ce qu'il sentait, pour "savoir" ce qu'il pensait".
= La pensée est l'ensemble de l'activité psychique de tout être vivant = Perception, sentiment, expression de la vie biologique.
Différence homme / animal = La réponse apportée aux besoins est l'instinct chez l'animal et la conscience chez l'homme.
Conclusion générale.
a) La pensée consciente n'est pas toute la vie psychique : ne correspond qu'à cette partie de l'activité psychique qui se développe dans la vie en société.
"la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superficielle, la plus médiocre, de tout ce qu'il pense"
- origine de la conscience : vie du corps. (enracinement dans la vie biologique).
- conditions de son émergence : vie en société.
b) modalités de son développement : le langage articulé, càd la création et l'usage de signes conventionnels dotés de signification qui servent à exprimer et à communiquer des sentiments et des idées à autrui.
"il n'y a que cette pensée qui s'exprime en paroles, c'est-à-dire en signes de communication, ce qui révèle l'origine même de la conscience".
- La pensée (activité psychique) n' est pas le propre de l'homme, mais le fait de "toute créature vivante". En revanche, seul est dans la nécessité d'en formuler une partie pour communiquer / échanger avec ses semblables pour VIVRE.
INTÉRET PHILOSOPHIQUE.
Critique et renversement de l'anthropologie philosophique classique (= les illusions de la conscience).
1. La conscience n'est pas l'expression d'une âme ou substance pensante. Elle n'est pas l’expression de toute la vie psychique dans son ensemble en tant qu'acte même de la pensée. Cf. le Cogito de Descartes : "Je suis une chose qui pense, càd qui doute, qui affirme, qui nie, qui connaît peu de choses, en ignore beaucoup, qui aime, qui hait, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent. (Descartes, Méditations. Métaphysiques, 3ème).
2. La pensée n'est pas synonyme de conscience. Nietzsche admet l'idée d'une pensée inconsciente : toutes les formations organiques participent au penser, au sentir, au vouloir. Freud en découvrant l'existence d'un inconscient psychique confirmera cette idée de Nietzsche selon laquelle "la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superficielle de tout ce qu'il pense" : la pensée claire et consciente n'est qu'une partie (image de l'iceberg = les désirs refoulés dans l' inconscient sont l' expression de puisions, instincts profonds qu'ignore la conscience claire. Ils cherchent à se manifester par des voies détournées rêves, lapsus, actes manqués, mots d'esprit,; symptômes névrotiques...) # Descartes : "Par le mot de pensée, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes", Principes de la Philosophie, 1.
3. - La conscience n'est pas préexistante à la vie en -société. - La conscience est un produit social (Marx). "Ce n'est pas la conscience qui détermine la vie; c'est la vie qui détermine la conscience." (Idéologie Allemande) La conscience n'est qu'un reflet des conditions historiques (sociales et économiques) dans lesquelles l'individu vit. (idées, pensées, idéologie = conditionnement intellectuel et social.
- Elle est une instance de compromis dans la constitution de la personnalité (Freud) : le moi s'efforce de concilier les exigences pulsionnelles du ça (principe de plaisir) et les exigences de la vie sociale : le Surmoi (principe de réalité).
Source

EPICTETE, Entretiens, II, 14.

Commentaire philosophique
EPICTETE, Entretiens, II, 14.

« Tout est chez nous comme dans une foire : on y amène des bêtes de somme et des bœufs pour les vendre et la plupart des hommes y sont acheteurs ou vendeurs. Mais un petit nombre d’entre eux viennent à la foire comme à un spectacle, pour voir comment cela se passe, pourquoi cette foire, qui l’a instituée et à propos de quoi elle l’a été. Il en est ainsi dans cette foire qu’est le monde ; il est des gens qui, comme les bêtes, ne s’inquiètent de rien que de l’herbe ; c’est vous tous, qui vous occupez de votre avoir, de vos champs, de vos serviteurs, de vos magistratures ; tout cela n’est rien que votre herbe. Parmi ceux qui sont dans cette foire, bien peu ont le goût de la contemplation et se demandent ce qu’est le monde et qui le gouverne. N’est-ce personne ? Et comment est-il possible qu’une ville ou une maison ne puisse subsister, si peu de temps que ce soit, sans un gouverneur ou un intendant, et qu’une organisation si grande et si belle soit régie avec un ordre si parfait au hasard et par accident ? Il y a donc un être qui la gouverne. Quel est-il ? Comment la gouverne-t-il ? Et nous, qui sommes-nous ? Par qui venons-nous à l’existence et pour accomplir quelle œuvre ?Avons-nous quelque liaison et relation avec lui ? N’en avons-nous aucune ? Voilà les pensées de ce petit nombre d’hommes ; ils n’ont qu’un souci, c’est de raconter ce qu’est la foire avant de partir ».

IDEE GENERALE DU TEXTE.
- (thème) : Il suffit de regarder les hommes vivre pour s'apercevoir que la plupart d'entre eux ne se soucie guère de philosopher et préfère jouir de son avoir et des plaisirs immédiats de Inexistence. En revanche, peu nombreux sont ceux qui se consacrent à la contemplation, à la philosophie et veulent comprendre le monde par eux-mêmes. 
- (Question du texte): A quoi sert donc la philosophie ? Il semble, en effet, que l'on puisse parfaitement vivre sans philosopher... Certes, on admet volontiers qu'elle puisse contribuer à la "culture générale" de chacun (connaissance des doctrines des philosophes, art de l'argumentation, etc.). En revanche, elle semble dénuée de la moindre efficacité pour affronter les difficultés de la vie réelle. 
- (thèse): Epictète, en s'appuyant sur une comparaison entre notre monde et une foire, se propose de montrer que la philosophie, en tant qu'elle est oeuvre de la Raison, est indispensable à l'homme. C'est par elle qu'il accédé à la partie la plus haute de lui-même (l'esprit) et, par là même, se sépare de l'animalité. Mais surtout, elle peut l'éclairer sur lui-même et sur le monde qui l'entoure.
POINTS DE COMMENTAIRE.
1. Comparaison du monde avec une foire.

'Tout est chez nous comme dans une foire...elle l'a été'
Le texte s'ouvre sur une comparaison du monde avec une foire:
+ ‘La plupart des hommes y sont acheteurs ou vendeurs: Une foire =l lieu où pour échanger des marchandises (aliments, animaux, objets, etc..) et pour se distraire. Le principal souci est de jouir de leur avoir (faire des affaires acquérir, conserver ou augmenter des biens..) et des plaisirs immédiats de l’existence.
+ Seul 'un petit nombre', càd les philosophes, préfère se consacrer à la contemplation (effort pour comprendre et expliquer le réel). Pour eux, le monde n'est pas un objet à conquérir mais à découvrir et à comprendre ('pour voir comment cela se passe, pourquoi cette foire, qui l'a instituée et à propos de quoi elle l'a été')
Philosopher, c'est regarder le monde comme "un spectacle' et chercher à savoir quelles sont les lois, les causes et le sens de tout ce qui se produit dans la réalité ( l'ordre des choses = le monde humain et le monde naturel).
2. Deux attitudes possibles dans L’existence.
'Il en est ainsi dans cette foire .... qui le gouverne. "
a) Distinction entre attitude pragmatique et attitude théorique.
Comparaison qui introduit la distinction entre les non-philosophes et les philosophes:
+ les non-philosophes (acheteurs / vendeurs ) ont une attitude essentiellement pragmatique (qui a pour but une action utile et efficace sur le monde) ; ils se désintéressent des questions d'ordre spirituel, philosophique > pour eux, l'important n'est pas de comprendre mais de posséder.
+ les philosophes ont une attitude théorique (qui a pour but de comprendre le réel), mais négligent les soucis de la vie concrète > l'important n'est pas d'acquérir des biens mais de comprendre.
b) une distinction trop dure et trop schématique ?
L'opinion commune pourrait objecter à Epictète que cette distinction est:
+ soit trop dure = elle semble rejeter les non-philosophes ressemblent-ils donc à des animaux ? Epictète ne néglige-t-il pas le fait que L’important est de vivre (satisfaire les besoins fondamentaux -se nourrir, se loger, se vêtir...- et acquérir des biens nécessaires au bien-être, au confort) ? C'est cela qui est prioritaire et non la philosophie. + soit trop schématique = elle ne paraît pas envisager d'attitudes intermédiaires : les hommes se divisent-ils donc en deux catégories exclusivement (non-philosophes et philosophes) ?
c) Réponse d' Epictète
"Il est des gens qui, comme les bêtes, ne s'inquiètent que de leur herbe....' - La satisfaction des besoins et des désirs matériels n'est pas condamnable ; elle est même indispensable... à la condition de n'être pas exclusive ni excessive. L'herbe symbolise ici :
+ ce qui est nécessaire pour vivre sur le plan physique et matériel
+ les signes extérieurs de richesses (= magistratures = honneurs, hautes fonctions dans la société; champs, serviteurs). Ce souci exclusif pour l'avoir rapproche l'homme de l'animal (borné à la seule satisfaction de ses besoins immédiats) et l'entraîne dans L'ILLUSION , à savoir se tromper sur la vraie valeur des choses, càd soit limiter son existence aux biens matériels (= nécessaire pour vivre) et se détourner des choses de l'esprit; soit prendre l'accessoire pour l'essentiel, les apparences ( l’avoir', l'herbe) pour la réalité.
- A l'opposé, les philosophes (et les poètes ?) se demandent 'ce qu'est le monde et qui le gouverne “quels sont les principes et les lois qui le régissent? - La philosophie ( = amour de la sagesse) est recherche de la vraie valeur des choses (sens de la vie, de l'amour, de l’existence..) ; elle n'est donc pas seulement l'affaire de spécialistes (professeurs), mais celle de tout homme qui éprouve le désir de savoir par lui-même. La distinction (non-philosophes et philosophes) n'est donc pas trop schématique: elle ne fait qu'interroger chacun de nous sur notre désir de progresser ou non vers la sagesse.
3. Importance de la philosophie. (' N’est-ce personne ? par accident ? Pour montrer l'importance de la philosophie, Epictète indique que dans le monde, rien ne va de soi et qu'il convient de chercher à comprendre par soi-même, car:
- dans le monde humain (une ville., une maison), rien ne peut être laissé au hasard; il est important qu'il y ait des lois/règles institués par les hommes, pour que tout se déroule bien, de façon cohérente et harmonieuse sur le plan personnel et/ou collectif...
- De même, le monde de la nature est soumis à des lois causales qui régissent tous les phénomènes ( mouvement des astres, des marées, les saisons, la vie, la mort, etc..). Tout ce qui se produit dans la nature, le réel est régi par un principe divin supérieur, (le LOGOS) qui lui donne un “ordre si parfait" (unité, sens et harmonie).
- Donc, à plus forte raison, il importe de chercher à comprendre cette "organisation si grande et si belle'. Car la vie de l'homme est soumise tout entière aux lois de la nature. Ne pas chercher à comprendre l'ordre du monde, c'est s'exposer à le subir et à souffrir. La Raison seule peut nous aider à comprendre cet ordre, à réfléchir et à nous déterminer dans nos conduites. (Ex.: vaincre l'angoisse devant la mort, la maladie, etc. cf. au cours : Il y a des choses qui dépendent de nous et il y a des choses qui ne dépendent pas de nous.', Manuel I). En revanche, chercher à comprendre le réel, c'est se donner le moyen d’agir en connaissance de cause, de savoir ce qui est en notre pouvoir : c'est la condition même de la LIBERTÉ.
Conclusion: La philosophie est tout entière mue par ce désir de savoir (amour de la sagesse) et de comprendre le monde de la nature et le monde des hommes. C'est en ce sens que la philosophie propose à l'homme d'accomplir sa vocation véritable d’“animal raisonnable”, capable de raison et vivant en société. Elle est l'école de la liberté par la pensée.
Source

Quiz : Existence humaine / Réviser "l'art", "le désir", "le langage", "Nature et culture"

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Séquence bac "Existence humaine/Culture"

Date de dernière mise à jour : 26/09/2023

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