Mémoires d’Hadrien Yourcenar EAF 2022 Soi-même comme un autre-Montaigne,Au lecteur,autoportrait. Etude de la langue, grammaire, analyse linéaire

Histoire littéraire Montaigne l'autoportrait-Métaphore du peintre, le portrait de l'auteur. Etude de la langue, Leçon de grammaire interrogation directe, indirecte, analyse linéaire

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Dissertation sur les Mémoires d'Hadrien,Yourcenar, oeuvre au bac

Dissertation sur les Mémoires d'Hadrien,Yourcenar, oeuvre au bac 2022- objet d'étude, le roman, au programme au bac de français  - « Le roman, c'est la fraternité on se met dans la peau des autres «Romain Gary la première fonction d'un roman est-elle de nous faire comprendre la vie des autres

«Je suis l’autre» ? Quand la distance rapproche… Soi-même comme un autre

Extrait 1 :

Du repentir de Montaigne, Essais III, 2, 1595 de « Les autres forment l’homme, je le récite… » jusqu’à « …soy»

Problématique possible : « Devenir soi-même la matière de son livre » : une altérité incertaine mais fidèle».

Extrait 2 :

Dialogues ou Rousseau juge de Jean-Jacques de Jean-Jacques Rousseau : de « Revenu de cette douce chimère de l’amitié … » jusqu’à « cet auteur seul édifiait avec solidité. »

Problématique possible : L’alter ego comme mise en scène de soi : dévoilement ou plaidoyer ?

Extrait 3 :

Enfance de Nathalie Sarraute depuis « Quel malheur ! … « jusqu’à rien ici chez moi n’est pour eux »

Problématique possible : l’écriture de soi – quand se dire n’est pas être. L’autobiographie à l’ère du soupçon (une défiance à l’égard des mots et de soi)

Marguerite Yourcenar : Mémoires d'Hadrien / parcours : Soi-même comme un autre. Série générale.

 Soi-même comme un autre - Mémoires d'Hadrien

genre de l’autoportrait, un genre pictural de la Renaissance et qu’il définit parfaitement en écrivant « je suis moi-même la matière de mon livre » Histoire-culture littéraire

A lecteur 

Montaigne

C'est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t'avertit, dés l'entrée, que je ne m'y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n'y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis : à ce que m'ayant perdu (ce qu'ils ont à faire bientôt) ils y puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent, plus altiére et plus vive, la connaissance qu'ils ont eue de moi. Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moi que je peins. Mes défauts s'y liront au vif, et ma forme naïve, autant que la révérence publique me l'a permis. Que si j'eusse été entre ces nations qu'on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de nature, je t'assure que je m'y fusse très volontiers peint tout entier, et tout nu. Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : ce n'est pas raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. Adieu donc
 

 question du rapport à soi de Montaigne et la manière dont un projet émerge d’un processus d’écriture et de réécriture, le projet des Essais.

La préface est par définition un texte adressé et l’énonciation que choisit Montaigne en témoigne. Le lecteur est le « tu » qu’il apostrophe, « lecteur » (l. 1) et quitte, « Adieu donc » (l. 15), qu’il prend à témoin dans un présent du discours « je t’assure »

L’essai : réflexion sur la condition humaine à partir d’une expérience personnelle « Je suis moi-même la matière de mon livre » (Essais de Montaigne)

Histoire littéraire :

Enjeux esthétiques

Rappel sur les genres littéraires de l’écriture de soi : « autobiographie, autofiction, Mémoires, archives, chroniques … » - le pacte autobiographique de Lejeune 

Selon Philippe Lejeune, on trouve derrière l’autobiographie un « pacte » conclu entre le lecteur et l’auteur : l’autobiographe prend un engagement de sincérité et, en retour, attend du lecteur qu’il le croie sur parole. C’est le « pacte autobiographique ». L’auteur doit raconter la vérité, se montrant tel qu’il est, quitte à se ridiculiser ou à exposer publiquement ses défauts. Seul le problème de la mémoire peut aller à l’encontre de ce pacte.

Le projet autobiographique se caractérise donc par la présence de trois « je ». Celui de l’auteur, du narrateur, et du personnage principal. Dans le cas de l’autobiographie, les trois « je » se confondent, tout en étant séparés par le temps. L’alliance de ces trois « je » fait partie du pacte autobiographique.

Pour le reste, le projet autobiographique de chaque écrivain lui est particulier. Il est souvent défini en préface : celle des Confessions de Jean-Jacques Rousseau est considérée comme fondatrice.

L’autobiographie conjugue deux mouvements complémentaires. L’introspection, d'une part, qui consiste en une observation méthodique de l’auteur sur sa vie intérieure et la rétrospection, d'autre part, où l'auteur porte un regard en arrière sur les faits passés.

La mise en scène de soi par l’écriture : une longue tradition et une réelle diversité. De Montaigne à Sarraute : au-delà du renoncement progressif à l’illusion de sincérité et d’universalité, l’émergence de l’ère du soupçon. Une nouvelle affirmation de l’écriture de soi à travers des stratégies d’écriture qui mettent en scène les écueils de l’autobiographie et les subterfuges proposés : préambules et préfaces, masque de la fiction, miroir de l’Histoire, dédoublement assumé (les « tropismes », les mémoires et anti-mémoires notamment de Malraux, l’autofiction notamment …) 

La métaphore du peintre

Dans cet extrait, Montaigne inscrit son livre dans le genre de l’autoportrait, un genre pictural qui émerge à la Renaissance et qu’il définit parfaitement en écrivant « je suis moi-même la matière de mon livre » ou « je me suis offert à moi-même comme sujet » « car c’est moi que je peins » ajoute-t-il, et non sans ironie ou facétie il prévient : « je me serais très volontiers peint tout entier dans mon livre et tout nu » . On retrouve également son souci de ne pas chercher à donner une image idéale de soi : « Je peins un homme particulier bien mal formé » 

Champ lexical de la gloire : <<Considération>> - Champ lexical de la maladie et de la mort : <<Mes>>.  : Exemple : n’a pas cherché a embellir la réalité pour complaire à un lecteur étranger à son cercle familial, ce qui valorisé par les connecteurs logiques d’hypothèse << Si » ( addition <<Et>>. et le champ lexical du paraître : << Faveur   » : Explication de l'exemple : Il va se peindre exactement tel qu’il est. avec ses qualités et ses défauts, sans rien ajouter ou omettre, ce qui est mis en exergue par les connecteurs logiques d'addition <<Et>> de cause « Car >>  de comparaison <<Autant>>  hypothese<<Si>>  et par les champs lexicaux suivants : - Champ lexical de 1’être : << Simple. naturelle. ordinaire»  - Champ lexical du paraître : <<Contention>> - Champ lexical de la peinture : << Peins  peint  n. - Champ lexical des défauts  << Défauts, naïve » : Reprise de l'argument, a?n de montrer qu’il y a eu démonstration, à savoir qu’il va parler de lui de conséquence <<Donc>>  et par les champs lexicaux suivants : - Champ lexical de Fin conséquence : <<Pas>> - Champ lexical du contenu : <<Matière>>.  Artiste de la rhétorique, Montaigne respecte les étapes de l'argumentation. a?n de mieux préparer le lecteur à ce qu’il va trouver en son ouvrage : Registre didactique.

Le portrait de l'auteur.

 Sa présence. 

Nomination : - Désigné par son patronyme : <<Michel>>  - Désigné par les périphrases hyperboliques : <<Un>> - Nomme’ par le pronom personnel de la première personne du singulier, aux fonctions de : Sujet: <<Je>>  Complément : << Me, m’, moi » Déterminant possessif: <<Mon>>  => L’auteur est bien le narrateur et le personnage principal. De plus, il est un peu plus souvent sujet que complément. ce qui tendrait à prouver qu’il est plus actif que passif, idée qui est renforcée par le fait que lorsqu’il est complément, il s’agit en fait, souvent, d’un pronom pronominal : Il agit donc sur lui-même, il va donc bien parler de lui.  Statut: - Un noble, comme l’atteste la particule nobiliaire de on patronyme : << De »  - Un homme entouré de ceux qu’il aime, avec : Le champ lexical de l'intimite : <<Domestique>>. ’ Le pronom personnel sujet de la troisième personne du pluriel :  Le pronom indéfini : <<On>> Leur interpellation. avec : L'apostrophe : <<Lecteur>> . L'hyperbole, mis en valeur par la parenthèse : << Ce qu'ils ont a faire bientôt >>  => Registre réaliste, tonalité pathétique


 

Etude de la langue - Leçon de grammaire L’interrogation (directe, indirecte)

 

L’interrogation directe 

Définition générale : l’interrogation directe consiste en la formulation d’une question, de la part d’un locuteur, destinée à un ou plusieurs interlocuteurs ou à lui-même. La question se manifeste à l’oral par une élévation finale de la voix, ce qui se traduit à l’écrit par l’usage du point d’interrogation.

• n’être introduites ni par un adverbe ni par un pronom ni par un déterminant interrogatif : inflexion de la voix seule, inversion du sujet, introduction par la locution interrogative « est-ce que... 

• être introduites par :

- Un adverbe interrogatif (où, quand, comment, pourquoi)

- La formule “est-ce que ?”

- Un adverbe, un pronom ou un déterminant interrogatif + la locution interrogative “est-ce que”

- Un pronom interrogatif (qui ? que ? lequel ? laquelle ?)

L’interrogation indirecte 

L’interrogation indirecte prend la forme d’une proposition subordonnée à une proposition principale dont le verbe introducteur implique un questionnement. En tant que subordonnée, l’interrogative indirecte perd à l’oral l’inflexion finale de la voix et à l’écrit son point d’interrogation. Les mots reprennent leur ordre syntaxique normal. Elle fait l’objet d’une adaptation du sujet et du verbe (temps, mode, accord).

- Un pronom interrogatif introduit par une préposition (à qui ? pour qui ?)

- Un déterminant interrogatif (quel ? quelle ?)

- Un déterminant interrogatif introduit par une préposition (à quel... ? pour quelle...?)

Apprentissage des exercices de l’EAF - Epreuve orale : première partie Explication linéaire + Question de grammaire

Marguerite Yourcenar : "Mémoires d'Hadrien"/ Soi-même comme un autre à l'EAF 2022

Dissertations sur les oeuvres au programme EAF

Date de dernière mise à jour : 29/11/2022

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