Question de corpus corrigées, annales zéro 2002, poésie

G.E.Clancier, Desnos, Pierre Emmanuel, Tardieu

Desnos

Justifiez le rapprochement de ces quatre poèmes.

Objet d’étude : la poésie

TEXTES

  • A. Georges-Emmanuel Clancier, Contre-Chants, Gallimard, 2001.
  • B. Robert Desnos, « La peste », Contrée, Gallimard, 1944.
  • C. Pierre Emmanuel, « Les dents serrées », L’Honneur des poètes (recueil collectif), Editions de Minuit, 1943.
  • D. Jean Tardieu, « Vous étiez pourtant responsable », Domaine français, Gallimard, 1943.
  • Annexe : Paul Eluard, présentation de l’ouvrage collectif L’Honneur des poètes, Editions de Minuit, 1943.

 

Consultez la correction de la question de corpus, du commentaire, de la dissertation et de l'écriture d'invention 

Consignes académiques, annales zéro 2002

La poesie series technologiques annales zero 2002La poesie series technologiques annales zero 2002 (39.52 Ko)

 

 

 

A consulter, un corpus, spécial Victor Hugo

convaincre, persuader, délibérer

TEXTES

A. Victor Hugo (1802-1885), « la Victoire », Histoire d’un Crime, 4 décembre 1852 (publié en 1877 – 1878).

B. Victor Hugo, « Souvenir de la nuit du 4 », Les Châtiments, Jersey, 2 décembre 1852 (publication novembre 1853).

C. Victor Hugo, Lettre à Hetzel, 6 février 1853.

Annexes Catherine Salles, Le Second Empire, 1852/1870, coll. « Histoire de France illustrée », n°12, Librairie Larousse, 1985.

Guy Rosa, extrait de la chronologie historique, édition des Châtiments, Le Livre de Poche, 1973.

Autre corpus de poésies satiriques à étudier 

Objet d’étude : Ecriture poétique et quête du sens, du Moyen Age à nos jours

Texte A : Joachim Du Bellay, « Seigneur, je ne saurais regarder d’un bon oeil… », sonnet 150, Les Regrets, 1558 (orthographe modernisée)

Texte B : Jean de La Fontaine, « La Génisse, la Chèvre et la Brebis, en société avec le Lion », Fables, livre I, 6, 1668

Texte C : Paul Verlaine, « L’enterrement », Poèmes saturniens, 1866

Texte D : Arthur Rimbaud : « A la musique », Poésies, 1870

 

 

 

A. Présentation du sujet

Le corpus rapproche quatre poèmes brefs qui évoquent chacun les horreurs de la guerre. La

cohérence est tout à la fois générique, thématique, historique puisque les quatre poètes du

XXème siècle se réfèrent à la Seconde Guerre mondiale et singulièrement à l’occupation de la

France par les troupes allemandes. La réponse à la première question permettra aux élèves

d’expliciter quelques-unes des correspondances que l’on peut établir entre les quatre textes. La

problématique du groupement est moins centrée, semble-t-il, sur la « poésie engagée » que sur

la traduction lyrique ou pathétique d’une émotion devant le scandale de la guerre, devant

l’horreur dont elle se repaît. Les poèmes apparaissent surtout comme une interrogation devant

l’absurdité de la guerre, sa brutalité, la perversion des valeurs qu’elle produit. Ils sont denses,

concis, d’un abord aisé, même si tel vers, telle strophe ou telle image n’autorisent pas une

interprétation immédiate. Les sentiments qui s’y expriment sont ceux de la grande tradition

lyrique : indignation, haine, peur, amour. Les soins apportés par les poètes à la typographie, à

l’occupation de la page, à la composition du texte, à la ponctuation doivent intéresser des

candidats que le travail de l’année sur l’objet d’étude « la poésie » a nécessairement préparés à

des lectures analytiques, donc attentives, des textes poétiques modernes ou contemporains. Le

texte d’Eluard proposé en annexe contextualise les poèmes en rappelant comment ils inscrivent

dans une tradition littéraire qui confère des missions à la poésie, une « fonction » que résument

les trois verbes de la fin : « la poésie mise au défi (…) crie, accuse, espère ». La date du poème

de Clancier paru en 2001 pourrait justifier que ce texte ne figure pas dans le corpus composé

par ailleurs de textes écrits et publiés pendant l’Occupation. Sa présence s’explique cependant

par ce qu’il révèle de la permanence dans l’imaginaire collectif, et singulièrement dans la

conscience d’un poète qui a traversé le siècle, des événements douloureux de la Seconde

Guerre mondiale.

Question - Justifiez le rapprochement de ces quatre poèmes.

Question

Justifiez le rapprochement de ces quatre poèmes.

On attend des candidats qu’ils reconnaissent quelques éléments de cohérence du corpus :

- les quatre textes sont des poèmes brefs ;

- ils sont écrits pour trois d’entre eux dans la même période historique, de violence et

d’angoisse ;

- tous évoquent des épisodes ou un climat liés à la Seconde Guerre mondiale ;

- ils expriment des sentiments puissants : l’effarement devant l’explosion brutale de la violence

barbare chez Clancier, la peur chez Desnos, l’indignation et la haine chez Pierre Emmanuel,

l’incompréhension angoissée chez Tardieu ;

- ils accomplissent le programme que fixe Eluard à la poésie : elle « crie, accuse, espère ».

Les quatre poèmes apparaissent ainsi comme des formes concises de poésie engagée,

dénonçant les horreurs de la guerre et la perversion des valeurs que les temps de haine et de

lâcheté produisent.

 

 
 

Date de dernière mise à jour : 22/11/2022

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