Paul Verlaine, Charleroi, Romances sans paroles, explications linéaire et littéraire. Bac EAF 2022

Comment la poésie rend-elle compte de la modernité à travers le thème de la ville? Nouveau langage, nouvelles thématiques, la ville, modernité poétique.

Paul verlaine

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Lecture linéaire, Charleroi, Verlaine, Romances sans paroles

Charleroi

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent ?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'œil au passant.

Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges !

On sent donc quoi ?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi ?

Parfums sinistres !
Qu'est-ce que c'est?
Quoi bruissait
Comme des sistres?

Sites brutaux !
Oh ! votre haleine,
Sueur humaine,
Cris des métaux !

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Questions sur le symbolisme :

  • Avec le symbolisme peut-on dire que la poésie se renouvelle? En quoi?
  • Par quoi se caractérise ce courant poétique?
  • Les symbolistes sont-ils des poètes engagés? Anticonformistes?
  • Qui sont les contestataires de l’esthétique parnassienne?
  • Comment le courant symboliste apparaît-il?
  • Qui lui donne son nom?
  • A quoi les symbolistes assimilent -ils la poésie?
  • Que mettent-ils en avant?

 

Questions sur Verlaine

  • De quel siècle Verlaine est-il?
  • Du XIX ème siècle
  • De qui est-il le contemporain?
  • Rimbaud
  • Citez quatre recueils  de Verlaine?
  • Poèmes Saturniens, Jadis et naguère, Fêtes galantes, Romances sans paroles

 

auteur des poèmes saturiens, de fêtes galantes, de la bonne chanson, ... Verlaine, poète reconnu quand en 1872 il commence à écrire Romances sans paroles. Tenté par le parnasse un moment, il  rejoint à l'instar de Mallarmé, le mouvement symboliste qui correspond mieux à son désir d'explorer le tenu, le fugitif, le nuancé. Lié à ses années d'errance avec Rimbaud, le recueil a été difficilement publié en 1874. Le titre propose une poésie musicale et sans discours qui rappelle "l'art poétique" : "De la musique avant toute chose"

comment ce poème suggère t'-il la déshumanisation du paysage industriel ?

Explication linéaire : Charleroi, Paul Verlaine

Introduction : Paul Verlaine auteur du XIXe siècle, est connu pour la fluidité de son style. Il a écrit un recueil autobiographique Romances sans paroles en 1874. Le poème “Charleroi” fait partie de la section “Paysages Belges” de Romances sans paroles, écrit pendant le séjour de Verlaine à Bruxelles avec Rimbaud en 1872. Le poème évoque un voyage en train à travers la province de Hainaut surnommée “paysage noir” à cause de l’exploitation minière où se trouve la ville industrielle de Charleroi. Le train roule à toute allure, au rythme haletant et saccadé, le poète reçoit un mélange de sensations et une succession rapide des paysages. C’est un paysage qui traduit son état d'âme dans un voyage en train d'où une impression rapide et discontinue. On pourrait donc se demander comment ce poème suggère la déshumanisation du paysage industriel ? Afin de répondre à cette problématique, nous étudierons la découverte d’un univers sans repère, la description d’une ville hostile, le poète en quête d' explications, les objets représentant la seule forme de vie enfin le départ en train de cet univers angoissant.
 

  1. Découverte d’un univers sans repère (1ere et 2eme strophes)

→ Strophe 1 : Paysage des environs de Charleroi / scène de nuit sans repère

→ “ Dans l’herbe noire les Kobolds vont” V1-2 : Couleurs contrastées : noir = paysage mort / vert dès Kobolds = couleur vive

→ Personnification du vent “le vent profond pleure” V3: Il renforce l’univers angoissant, hostile  

→Le tétrasyllabe scande le rythme du train

→ Strophe 2 : “Quoi donc se sent ?” V5: Phrase interrogative qui montre l’incertitude, le doute, l’observateur ne sait pas ce qu’il se passe → manifestation de l’univers hostile + sensation olfactive

→ “un buisson gifle” V7 : Les sensations sont violentes, agressives, inconfortables. La vision est rapide.

→ Allitération en “S” : sons du train + sifflement de l'extérieur 

→ Personnification de l’avoine et du buisson avec des verbes propres à l’humain

  1. Ville hostile sans vie (3eme et 4eme strophes)

→ Pas de maison : taudis : V.1 “plutôt des bouges” ils représentent un univers peu chaleureux, hostile 

→ “que des maisons” V.2 : juxtaposition de groupes nominaux : pas d’action 

→ V.3-4 “quels horizons/de forges rouges” : phrases non verbales = pas d’actions + pas de détails (cela est justifié par la vitesse du train)

→ Description des paysages industriels-menaçant : V.4 “forges rouges”

→ V.5 : incertitudes persistent avec la reprise de la question : “on sent donc quoi?” 

→ “On” : pronom indéfini, il ne se rapporte à personne, cela montre l'absence d’humain

→ mélange des sens (odorat + ouïe) violent et agressif : V.5 “on sent” + V.6 “des gares tonnent”

→ personnification V.7 “les yeux s’étonnent” : accentue le côté hostile de cette ville désertée par l’humain

→ V.7-8 : synesthésies - “les yeux s’étonnent / Où Charleroi ?”

→ “Où Charleroi ?” : il passe par charleroi mais nous n'avons pas de détails, il utilise la syntaxe réduite et le point d’interrogation ce qui amène à se demander : est-ce bien cette ville ? 

  1. Le poète essaie de trouver des explications (5eme strophe)

→ le poète essaye de donner des explications avec deux termes contradictoires : oxymore V17: “parfums sinistres” cela montre la difficulté d' identifier l’odeur reprise par la phrase interrogative au vers 18. Parfum : terme mélioratif alors que sinistre est péjoratif

→ comparaison du bruit à des sistres V20, il n'arrive pas à l’identifier. Sistre : instrument d’Egypte

→ Allitération en “s” : renforce le bruit non identifié

  1.  Les objets comme seule forme de vie (6eme strophe)

→ pas de verbe : pas d’action ni mouvement

→ V.1 “sites brutaux !” : violence dès le début de la strophe, personnification des sites

→ “Oh!” V.2 est une interjection qui montre le dégoût provoqué par l’odeur nauséabonde de la ville

→ “Sueur humaine” V.3 désigne la sueur ouvrière, renforce le caractère industriel de la ville

→ “Cris des métaux” : personnification des métaux

→ toutes les personnifications déshumanisent les humains et humanisent les nombreux objets 

→ Les nombreuses phrases exclamatives montrent le dégoût provoqué par ce paysage déshumanisé 

→ le côté brutal de la ville est renforcé par les allitérations en “Cr” et “Br” 

  1. Départ de cet univers angoissant (7eme strophe)

→ Elle reprend la strophe 1, le rythme stressant, la vitesse du train, l’univers angoissant

→ voit un univers sombre déshumanisé, sans âme, description fantastique, angoissante de la ville de Charleroi. 

→ c’est le départ du poète de la ville 

Conclusion : Ainsi, le poème Charleroi de Paul Verlaine décrit le paysage industriel déshumanisé, à travers la découverte d’un univers sans repère et la description d’une ville hostile. On peut rapprocher ce poème du mouvement impressionniste car le poète a recours à une avalanche de sensations propre à ce mouvement.

Explication littéraire : I. Dislocation du paysage II/ paysage infernal

I. Dislocation du paysage

- Zone industrielle à proximité de Charleroi C'est un no man's land ---> impression de désert

Seule indication du lieu est "Ou Charleroi?" qui rime avec "quoi?" ---> interrogation qui insiste sur le fait que nous ne sommes nulle part

- énumération d'images qui se succèdent : "kobold", "vent", "avoine", "buisson", "fourgues", "maisons", "gares" On a un rythme saccadé dû à des vers courts ---> tétrasyllabes : vers pairs, les vers pairs donnent une impression plus saccadée que les vers impairs

- Phrases verbales simples sauf une phrase complexe avec 2 indépendantes "Le vent profond/pleure, on veut croire" - On a donc des asyndètes (fait de ne pas utiliser de subordinations et des parataxes (pas de liens entre les différentes phrases, absence de mots de liaison) ---> Cela montre un monde disloqué, une sorte de chaos

- Phrase courte : on a 8 phrases de 2 vers et 6 phrases de 1 vers  :Phrase nominale : le 2eme quatrain et le 5eme quatrain sont composés uniquement de phrases nominales. A cela s'ajoute "Parfums sinistres", "Sites brutaux", "Cris des métaux" : ni verbe, ni déterminant ---> impression d'énumération encore plus brutale

- Absence du "je" : ni locuteur, ni point de vue :  Cela est remplacé pas la répétition du "on" x3 : pronom indéfini "les yeux s'étonnent" : sujet d'une émotion est une partie du corps On a la présence de figure humaine : "le passant", "sueur humaine", "bouges" (rapport avec l'Homme), "kobold" (ouvriers des mines déshumanisées) "kobold vont" n'est suivi de rien. On a donc un déplacement inutile --> peu de vie humaine mais quand elle apparait, la vie est écrasée - "buisson gifle", "l'avoine siffle", "les gares tonnent", "Cris des métaux", "Sites brutaux" "votre haleine", "vent pleure" ---> envie de trouver de l'émotion quelque part. On a donc des Personnifications des éléments du paysage - "Le vent profond/Pleure, on veut croire" "Pleure" est un rejet  :  On a donc une insistance.

- répétitions : "quoi donc se sent", "on sent donc quoi?"

II/ paysage infernal
-Par les couleurs : "rouges" (cheminé enflammé), "noires"( rappel le charbon)

-"horizon de forges rouges!" : 1eme strophe =7eme strophe ---> univers clos par les forges, impression d'enferment, le train avance mais le paysage ne change pas.

-champ lexical de la violence : "gifle", "brutaux","cris"

-énumération des 4 sens sans locuteur : La vue : "les horizons", "les couleurs: noir et rouge", "les yeux s'étonnent" L'odorat : "sentir «?x2, "parfums sinistres" (oxymore) Le toucher : "sentir" (ambigu), gifle L'ouïe : "siffle","tonnent", "bruissait", "cris", "pleure" On a des rimes entre les différents sens : "gifle" rime avec "siffle", "tonne" rime avec "s'étonne" - "sinistre" rime avec "sistre" ---> bruit particulièrement négatif  - Syntaxe : 4 exclamations, 5 interrogations ---> suggère la violence et la souffrance "Oh" : cris de douleur


Conclusion :

Absence du sujet est plus radicale encore dans ce poème, elle souligne la déshumanisation d'un paysage inquiétant, rempli de cris, d'odeurs nauséabondes d'où l'humain a quasiment disparu. on a un point de vue du paysage industriel donné par Verlaine où l'on reconnait la décadence de Verlaine condamnant ce que les positivistes appelaient le progrès. Dans "paysages Belges", le caractère impressionniste du style Verlainien est manifeste, une technique analogue à la technique picturale consistant à cueillir les éléments du décor en une série de notations superposées.

 

Questions en fonction des axes du commentaire du site :

 

Questions sur l’introduction :

De combien de parties, le recueil «?Romances sans paroles?» est-il composé?

Verlaine est-il déjà reconnu lorsqu’il commence à écrire Romances sans paroles?

Comment définiriez-vous les créations poétiques de Verlaine?

Donnez trois adjectifs

Définissez le terme d’Ariette avec l’idée de poésie musicale

 

Questions sur le commentaire en fonction du plan proposé :

I -

Peut-on parler d’une dislocation du paysage? En quoi?

Où l’action se situe t’-elle?

A quoi la zone désignée ressemble t’-elle?

Relevez toutes les indications de lieu?

Quel est le constat?

Comment la rime «?quoi?» contribue t’-elle à renforcer l’impression d’être «?nulle part?»?

Relevez et analysez l’énumération d’images

Comment Verlaine parvient-il à traduire un rythme saccadé?

Définir le tétrasyllabe

L’impression d’un monde chaotique et disloqué domine t’-elle?

Comment Verlaine l’exprime t’-il?

Définir l’asyndète

Quel rôle les phrases simples ou nominales jouent-elles?

Citez pour justifier votre réponse

Qu’en est-il de l’énonciation?

Retrouvons-nous cet même absence de «?je?» dans d’autres poésies de Romances sans paroles?

Comment les émotions se traduisent-elles?

Comment l’homme apparaît-il dans ce poème?

En quel sens peut-on parler de déshumanisation?

Quelle image Verlaine donne t’-il de la vie moderne, synonyme ici de progrès?

Relevez et analysez les personnifications

 

II -

En quoi avons-nous un paysage infernal?

Quelles couleurs renforcent cet aspect du paysage? Citez pour justifier votre réponse

Avons-nous l’impression d’un monde fermé sur lui-même?

A quoi cela tient-il?

Analysez le champ lexical et soulignez sa fonction dans la poésie

Relevez un oxymore. Analysez le et donnez-en la définition

Comment les quatre sens sont-ils mentionnés? Citez et expliquez l’importance qu’ils ont dans la poésie

Analysez les rimes

La notion de bruit est-elle liée à celle de la violence? Si oui, comment?

Quel autre concept s’ajoute t’-il à ce tableau négatif et pessimiste de la vie moderne?

Comment se traduit-il? Citez et analysez

Questions sur la conclusion

Peut-on dire comparativement à d’autres poèmes de Romances sans paroles, que l’absence de «?je?» est encore plus manifeste?

La déshumanisation du paysage est-elle inquiétante au point de parler d’une poésie morbide?

Cet aspect est-il récurrent chez Verlaine?

Quel aspect de la vie moderne Verlaine critique t’-il? De quoi est-il question?

Dans quelle partie du recueil, retrouve t’-on cette technique impressionniste picturale?

1) Le paysage et ses caractéristiques 2) L’aventure, elle-même 3) Les personnages- En quoi ce poème est-il évocateur du paysage marin?

Etude complémentaire :

S’entraîner sur une autre poésie de Verlaine : Description d’un paysage dans Beams.

Poème mystérieux, description d’un paysage marin. Poésie dans laquelle on retrouve l’allégorie de l’aventure poétique.

?

Commentaire du poème "Beams

Problématique

En quoi ce poème est-il évocateur du paysage marin?

Analyse de la poésie : première partie de l'entretien

Lecture du poème :

Beams

Elle voulut aller sur les bords de la mer,

Et comme un vent bénin soufflait une embellie,

Nous nous prêtâmes tous à sa belle folie,

Et nous voilà marchant par le chemin amer.

Le soleil luisait haut dans le ciel calme et lisse,

Et dans ses cheveux blonds c'étaient des rayons d'or,

Si bien que nous suivions son pas plus calme encor

Que le déroulement des vagues, ô délice !

Des oiseaux blancs volaient alentour mollement

Et des voiles au loin s'inclinaient toutes blanches.

Parfois de grands varechs filaient en longues branches,

Nos pieds glissaient d'un pur et large mouvement.

Elle se retourna, doucement inquiète

De ne nous croire pas pleinement rassurés,

Mais nous voyant joyeux d'être ses préférés,

Elle reprit sa route et portait haut la tête.

Introduction

To beam signifie rayonner au sens figuré c'est sourire. C'est un poème très mystérieux. Les temps utilisés sont l'imparfait et le passé simple, le poêle est en effet narratif. Ça nous donne l'impression d'être arrivé au bout d'une aventure. On sait où et quand le récit a été écrit. Rimbaud et Verlaine reviennent de Londres en bateau. Cette mention finale n'éclaire que l'évocation du paysage marin.

Problématique :

  • En quoi ce poème est-il évocateur du paysage marin?

Plan de l'étude :

  • 1) Le paysage et ses caractéristiques
  • 2) L’aventure, elle-même
  • 3) Les personnages

 

Analyse du poème

1) Le paysage est "vrai". On se le représente. Il est moins brouillé que dans les autres poèmes. Les éléments qui composent ce paysage donnent une impression d'immensité. Le rythme binaire de la quasi-totalité des alexandrins indique un effet de balancement s'étendant à l'infini. Le dernier vers prolonge le mouvement du précédent. L'air est calme et lisse avec quelques souffles. Le vent est bénin, c'est à dire bienveillant. Il fait s'incliner les voiles. C'est grâce à ses éléments que le tableau échappe à la monotonie, les varechs. Les sonorités donnent une impression de glissement "blond", "belle", "bénin" beaucoup de labiales. En réalité, il n'y a peu de couleurs mais une impression de luminosité. Le titre trouve sa signification dans les vers 5 et vers 6. La luminosité vient aussi de la reprise de l'adjectif "blanc" mis en valeur au vers 10 "toute blanche".

2) Il s'agit d'un souhait présenté comme irréalisable à moins d'être Jésus. Finalement, c'est réalisé et "nous voilà marchant vers". La forme elliptique et le participe présent qui marque une durée suggère que l'action s'accomplit sans difficulté. Le poème s'inscrit des lors dans un univers onirique. On a l'impression que le navire trop lourd, trop matériel s'est effacé pour que les personnes soient tout à fait libres. On a l'impression qu'ils sont en apesanteur "nos pieds glissaient" comme si le mouvement ne venait pas d'eux. Le mouvement de leurs pas est lent et régulier du au rythme très calme et balancé des vers. Syntaxe et versification coïncident. Il y a beaucoup de virgules. Il y a très peu de distorsions, seulement deux enjambements qui viennent ralentir le rythme mais sans l'interrompre. Il y a un moment où il y a une légère hésitation mais ça reprend après car tout le monde suit : pas de problème. Au vers 12, il n'y a pas de césure à l'hémistiche pour mimer cet élargissement. On retrouve la plénitude dans le nombre et la forme des strophes 4 quatrains aux rimes embrasés. Cette aventure remplit de bonheur les personnages. L'amer du chemin amer est un point servant de repère pour les marins. "doucement inquiète" l'adverbe atténue l'adjectif.

3) Les personnages sont mystérieux. Il y a un "elle", un "nous". Leurs identités demeurent indéfinies. Le lecteur doit échafauder des hypothèses. Il peut y avoir plusieurs interprétations qui se combinent et ne s'éliminent pas les unes des autres. "elle" est une figure nettement féminine "dans ses cheveux blonds c'était des rayons d'or". Ça élimine l'interprétation christique. L'interprétation très rationnelle c'est un navire transfiguré et effacé qui rêve sur une figure de proue. Il y a également une certaine admiration "si bien que". On a l'impression qu'elle exerce une fascination sur les autres. "elle" pourrait être l'allégorie de l'aventure poétique. Cette femme mystérieuse peut être la muse de la poésie qui conduit les poètes élus, ses préfères. "le chemin difficile" serait la difficulté de l'écriture poétique. La belle folie serait l'essai poétique. Le poète serait dans une embellie, dans un moment d'équilibre entre la tradition (alexandrins, quatrains, césure a l'hémistiche) et le novateur (mystère). Elle reprit sa route, c'est le moment de rêve qui est déjà dépassé à la fin du poème, moment de sérénités éphémères. Le recueil se termine sur une note apaisante, positive. AXES : -le paysage marin -la progression onirique de la marche

Questions sur le poème en fonction du plan

I -

  • - Que signifie Beams?
  • - En quoi le poème est-il mystérieux?
  • - Quels sont les temps utilisés?
  • - Le poète est il narratif?
  • - Quelle impression cela donne t-il?
  • - Où et quand le poème a t'-il été écrit?
  • - Comme se représente t'-on le paysage?
  • - Est-il vrai?
  • - Quelle impression les éléments du paysage du poème donnent ils?
  • - Relevez un rythme binaire
  • - Quelle est la nature des vers?
  • - Peut-on dire que le tableau échappe à la monotonie,
  • - Analysez le titre
  • - Relevez le champ lexical de la luminosité

II -

  • - " Nous voilà marchant vers" :
  • - Etudiez la forme elliptique et le participe présent
  • - Que suggèrent-ils?
  • - En quoi avons-nous un univers onirique?
  • - Etudiez le rythme des vers
  • - La syntaxe coincide t'-elle avec la versification?
  • - Que peut-on dire de la ponctuation?
  • - Relevez deux enjambements
  • - Relevez une coupure à l'hémistiche?

III -

  • - Les personnages sont-ils mystérieux?
  • - Etudiez l'énonciation
  • - Quelle est votre interprétation du poème?
  • - Pourquoi faut-il éliminer l'interprétation christique?
  • - Comment la difficulté de l'écriture poétique se traduit-elle?
  • - Quel est l'aspect novateur du poème?
  • - Analysez l'impression de sérénité
  • - Comment est-elle transcrite?

 

Bilan

Beams : Un monde fait pour l’homme

Charleroi : Un monde fait ironiquement pour l’homme

Monde déshumanisé. L’homme se minéralise et se néantise.

 

Entraînez-vous : Après étude comparative avec Charleroi et Beams, répondez aux questions suivantes.

- La poésie Verlainienne est-elle basée sur la force de suggestion, sur l’art des contraires et dans la liberté formelle la plus totale?

- Peut-on dire qu’au Xxème siècle, la poésie au-delà des questions de forme soit une expression totalisante?

 

L’influence de Baudelaire et de Rimbaud :

- L’influence de Rimbaud est visible dans Charleroi au niveau du style et de la syntaxe (fugues en Belgique)

On y retrouve le «?a?» noir des Voyelles de Rimbaud. Nous sommes proches du style oral, familier, de la syntaxe nominale.

On peut comparer «?Charleroi?» de Verlaine à «?Bruxelles?» de Rimbaud.

- L’influence de Baudelaire est également manifeste. En effet, les correspondances de Verlaine, (paysages et sentiments) sont horizontales. On retrouve la traduction de l’angoisse de la nuit et du monde moderne

 

Date de dernière mise à jour : 28/11/2022

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