4e. Regarder le monde, inventer des mondes, La fiction pour interroger le réel- La littérature pour voir différemment le monde

Objets inanimés, avez-vous donc une âme?Le buffet Rimbaud-La femme au XIXe L'Assommoir Zola-la femme : rêve ou cauchemar?Verlaine Mon rêve familier-Dois-je croire tout ce que je vois ? Les Misérables

Victor hugo 2

Regarder le monde, inventer des mondes

La fiction pour interroger le réel

la littérature « Son but n’est point de nous raconter une histoire, de nous amuser ou de nous attendrir, mais de nous forcer à penser, à comprendre le sens profond et caché des évènements » Maupassant

En quoi la littérature peut-elle nous permettre de voir différemment le monde qui nous entoure ?

Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?

En quoi la littérature peut-elle nous permettre de voir différemment le monde qui nous entoure ?

Cette séquence permet d’envisager avec un regard nouveau une œuvre intégrale souvent traitée en classe. Les textes proposés en écho durant la séquence et en lecture cursive élargissent le champ d’étude en abordant la thématique de l’objet animé dans d’autres genres littéraires à l’instar de la poésie et de façon diachronique en proposant des œuvres antiques et contemporaines.

 

  • La Vénus d’Ille, Mérimée
  • GT (textes échos)
  • Poèmes :
  • Le Buffet de Rimbaud,
  • La Salle à manger de Jammes,
  • Le Flacon de Baudelaire
  •  Métamorphoses d’Ovide

Brevet sur Le buffet De Rimbaud, sujet et corrigé

 

LE TEXTE ET LES QUESTIONS :

Le buffet

1 C’est un large buffet sculpté, le chêne sombre,

2 Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;

3 Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre

4 Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;

5 Tout plein, c’est un fouillis de vieilles vieilleries,

6 De linges odorants et jaunes, de chiffons

7 De femmes ou d’enfants, de dentelles flétries,

8 De fichus de grand-mère où sont peints des griffons(1) ;

9 - C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches

10 De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches

11 Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

12 - Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,

13 Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis

14 Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.

Arthur Rimbaud (1854-1891), Poésies, 1870.

(1) griffon : animal fantastique, ailé, à corps de lion et tête d’oiseau

 

I. Le buffet (4,5 points)

1. A quel genre littéraire ce texte appartient-il ? (0,5 point)

Justifiez à l’aide de trois critères. (0,5 point)

2. Quelles sont les caractéristiques visuelles du buffet dans les deux premiers vers ? (1 point)

3. Quel adjectif est répété dans le premier quatrain (vers 1 à 4) ?

Ce mot a-t-il ici une valeur négative ? Justifiez votre réponse. (1 point)

4. Expliquez le sens de l’adjectif “engageants”, vers 4, en prenant en compte l’ensemble des sensations présentes dans le texte.

Vous les nommerez et les illustrerez d’exemples précis pris dans le texte. (1,5 point)

II. Un contenu évocateur (6 points)

5. Donnez un titre qui évoque avec précision le contenu du buffet dans le second quatrain (vers 5 à 8.) (0,5 point)

6.

a. Dans le second quatrain, relevez trois expansions du nom de nature grammaticale différente en précisant bienà chaque fois quel nom elles complètent. (1,5 point)

b. Quel effet l’accumulation de ces expansions produit-elle ? (0,5 point)

7. “c’est un fouillis …” vers 5. Justifiez le choix de ce terme en vous appuyant sur le vocabulaire, la construction de la phrase, les figures de style (vers 1 à 11 ). (1,5 point)

8. Quels sont les points communs entre les “vieilles vieilleries” et les objets cités dans le premier tercet (vers 9 à 11) ? Vous développerez votre réponse, (2 points)

III. La présence du poète (4,5 points)

9. Dans quel tercet la présence du poète se manifeste-t-elle ? Justifiez votre réponse. (1 point)

10. Dans le second tercet (vers 12 à 14) :

a. Quel pouvoir l’auteur attribue-t-il au buffet ? (0,5 point)

b. Identifiez la forme verbale “voudrais” vers 13 et commentez-la par rapport aux formes verbales au présent de l’indicatif dans les vers 12 à 14. (1 point)

11. Dans ce poème, Arthur Rimbaud s’est-il limité à la simple description d’un vieil objet ? Justifiez en vous appuyant sur vos réponses précédentes. (2 points)

Réécrivez les trois derniers vers du poème en commençant par :

- Ô buffets … Vous ferez toutes les transformations nécessaires. Les interrogations de votre interlocuteur vous amènent alors à évoquer un souvenir précis se rattachant à cet objet puis à défendre l’intérêt que vous lui portez.

DICTEE (6 points)

Le texte de la dictée :

Le Port Un port est un séjour charmant pour une âme fatiguée des luttes de la vie. L’ampleur du ciel, l’architecture mobile des nuages, les colorations changeantes de la mer, le scintillement des phares, sont un prisme merveilleusement propre à amuser les yeux sans jamais les lasser. Les formes élancées des navires [...] servent à entretenir dans l’âme le goût du rythme et de la beauté. Et puis, surtout, il y a une sorte de plaisir mystérieux et aristocratique pour celui qui n’a plus ni curiosité ni ambition, à contempler, couché dans le belvédère ou accoudé sur le môle, tous ces mouvements de ceux qui partent et de ceux qui reviennent, de ceux qui ont encore la force de vouloir, le désir de voyager ou de s’enrichir. Baudelaire, Le Spleen de Paris.

REDACTION (15 points)

Dialogue autour d’un objet perdu et de son histoire Vous retrouvez un objet qui vous a appartenu et auquel vous étiez attaché. Le lendemain, au cours d’un dialogue avec l’un de vos proches, vous décrivez l’objet et racontez les circonstances de sa découverte.

Correction 

I. La description du buffet (4,5 points)

1. Ce texte appartient au genre littéraire de la poésie, ce qui est visible à travers la composition (emploi des strophes, des vers et des rimes) Il s’agit d’un sonnet de deux quatrains et de deux tercets.

2. Le buffet (dans les deux premiers vers), est caractérisé visuellement par les adjectifs “large”, “sombre”, “très vieux”; le participe passé “sculpté” employé comme adjectif et la matière est désignée par l’emploi de “chêne”.

3. L’adjectif “vieux” est répété dans le premier quatrain (vers 1 à 4). Mais il n’a pas une valeur négative. La vieillesse est associée à des valeurs positives “cet air si bon des vieilles gens”

4. Le sens de l’adjectif “engageants” : cliquez ici. Les cinq sens sont présents dans le texte : - l’odorat : “parfum” “odorants” ; - le goût : “cet air si bon”, “verse (…) Comme un flot de vin vieux” ; - l’ouie : “tu bruis” ; - la vue : “jaunes”, “noires” ; - le touché : “chiffons”, “dentelles flétries”, “De fichus”.

II. Le contenu évocateur (6 points)

5. Un exemple de titre évoquant le contenu du buffet dans le second quatrain « Un fouillis de vieilles vieilleries »

6. a. Les expansions du nom et leur nature grammaticale dans le second quatrain : “vieilleries” est un nom qui est complète le nom “un fouillis”, “vieilles” est un adjectif qui complète le nom “vieilleries”, “De femmes” est un nom qui complète le nom “chiffons”, “d’enfants” est un nom qui complète le nom “chiffons”, “de grand-mère” est un nom qui complète le nom “De fichus”, “flétries” est un adjectif verbal qui qualifie le nom “dentelles”, “où sont peints des griffons” est une proposition relative qui complète son antécédent “fichus”.

b. L’accumulation de ces expansions rend le contenu du buffet très réel, il est si bien décrit que le lecteur peut s’imaginer son contenu avec précision.

7. “c’est un fouillis de vieilles vieilleries” (vers 5). Le sens du terme fouillis est renforcé par l’accumulation des noms : “vieilleries”, “linges”, “chiffons”, “dentelles”, “fichus” La juxtaposition de tous ces noms souligne le désordre.

8. Quels sont les points communs entre les “vieilles vieilleries” et les objets cités dans le premier tercet (vers 9 à 11) ? Vous développerez votre réponse, (2 points) - C’est là qu’on trouverait les médaillons, les mèches De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.

III. La présence du poète (4,5 points)

9. La présence du poète se manifeste dans le dernier tercet : “- Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires, Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis Quand s’ouvrent lentement tes grandes portes noires.”

10. L’auteur attribue au buffet un pouvoir de réminiscence, d’évocation du passé. b. La forme verbale “voudrais” (vers 13) est au conditionnel. Il marque l’irréel du présent. (Si le buffet avait le don de la parole, il pourrait raconter des histoires.)

11. Dans ce poème, Arthur Rimbaud ne s’est pas limité à la simple description d’un vieil objet, puisqu’il lui donne vie. Le buffet est en effet personnifié.

Deuxième partie : la réécriture

- Ô buffets du vieux temps, vous savez bien des histoires, Et vous voudriez conter vos contes, et vous bruissez Quand s’ouvrent lentement vos grandes portes noires.

La femme au XIXe siècle : la beauté du banal ?

Quel(s) regard(s) les écrivains et artistes réalistes portent-ils sur la femme au XIXe siècle ?

 

Cette séquence permet de construire un questionnement sur la “place” de la femme dans la société du XIXe et sur sa représentation littéraire : la promotion du personnage banal (ouvrière, petite bourgeoise, paysanne…) dans la littérature réaliste.

 

  • GT réalistes
  • La Parure de Maupassant,
  • Madame Bovary, Un Cœur simple de Flaubert
  • L’Assommoir et Nana de Zola
  •  Lecture cursive
  • La Parure
  • Tableaux
  • Les Repasseuses,
  • Les Danseuses bleues,
  • L’absinthe de Degas
  • Films
  • Un Cœur simple de Marion Laine
  • La Parure de Chabrol

Emile zola s l assomoir by augustin daly

L'Assommoir est un roman d'Émile Zola publié en 1876, septième volume de la série Les Rougon-Macquart. C'est un ouvrage totalement consacré au monde ouvrier et, selon Zola, « le premier roman sur le peuple, qui ne mente pas et qui ait l'odeur du peuple ». L'écrivain y restitue la langue et les mœurs des ouvriers, tout en décrivant les ravages causés par la misère et l'alcoolisme. À sa parution, l'ouvrage suscite de vives polémiques car il est jugé trop cru. Mais c'est ce réalisme qui, cependant, provoque son succès, assurant à l'auteur fortune et célébrité.

Dans L'Assommoir, Zola décrit la vie de la classe ouvrière, au jour le jour, dans un grand souci de vérité. Le réalisme du tableau donne toute sa force à la dénonciation de la misère du peuple. Pour Zola, « C’est de la connaissance seule de la vérité que pourra naître un état social meilleur ». Les ravages de l’alcoolisme sont au cœur du récit, thème que Zola s’attache à creuser, noircissant même sans doute la réalité L’auteur dépeint la diversité du monde ouvrier : diversité des métiers, diversité des types d’ouvriers. Repasseuses, blanchisseuses, cardeuses, chaînistes, boulonniers, zingueurs, serruriers apparaissent, entre autres, dans le quartier de la Goutte d’Or, et parmi eux de bons ouvriers (Goujet), de beaux parleurs, profiteurs (Lantier), des alcooliques (Coupeau, Bibi-la-Grillade), de vieux ouvriers abandonnés (le père Bru). Leur travail présente diverses facettes, et toutes ne sont pas noires : certes le linge que nettoient Gervaise et ses ouvrières porte une crasse sordide, certes la machine à forger les boulons prendra la place des forgerons, mais il n’en demeure pas moins que Gervaise est heureuse dans sa boutique et que Goujet manie le marteau avec noblesse. Zola montre des ouvriers fiers de leur ouvrage mais il dénonce l’impasse sociale dans laquelle ils se trouvent. Parmi les scènes de misère, un des sommets est atteint avec le martyre des enfants Bijard : le père, ivrogne, tue sa femme d’un coup de pied au ventre ; Lalie, leur fille aînée, élève son frère et sa sœur ; malade, elle meurt des sévices infligés par son père.

Le sujet principal traité par le livre est le malheur causé par l'alcoolisme. Dans le roman, un des principaux lieux de débauche est l'Assommoir, débit de boissons tenu par le père Colombe. Le nom du marchand de vin est ironique, la colombe étant symbole de paix alors que le cafetier et ses boissons apportent la violence et le malheur chez ses clients. Au milieu du café, trône le fameux alambic, sorte de machine infernale dont le produit, un alcool frelaté, assomme ceux qui en boivent. Au fil du roman, l'alambic devient le monstre dévorant ses victimes. C'est cette machine qui va chaque fois enlever un peu plus de bonheur à Gervaise. D'abord Lantier, puis Coupeau, et enfin elle-même qui, ruinée, devra vendre son commerce - sa réussite - puis sombrera dans la misère pour finalement mourir de faim. « Gervaise est représentative de toute une classe sociale dont Zola brosse le portrait littéraire et scientifique. Le monde ouvrier que donne à voir Zola est un monde de misère si réaliste que l’on croirait pouvoir le toucher du bout des doigts. ».

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Visions fantastiques de la femme : rêve ou cauchemar? La figure ambivalente de la femme dans la littérature fantastique

 

  • Contes fantastiques de T. Gautier
  • Texte échos
  • Mon Rêve familier, Verlaine
  • Tableaux
  • Le Baiser, Le Vampire d’E. Munch
  • Films
  • Les Autres d’A. Amenabar Sleepy Holllow de T. Burton
  • Chorégraphie
  • Le jeune homme et la mort de R. Petit, d’après l’argument de Cocteau

 

  • Verlaine, Mon rêve familier
  •  Une figure féminine équivoque
  • une femme insaisisssable 
  • Une femme recréée dans l'imaginaire du poète 
  •  la recréation d'un monde

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,

Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même

Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon cœur transparent

Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème

Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,

Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.

Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,

Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a

L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Dois-je croire tout ce que je vois ? Dans quelle mesure le théâtre permet-il de mettre en scène le réel et de donner l’opportunité au spectateur d’interroger le réel ?

Le corpus retenu cherche à mettre en lien deux questionnements au programme de quatrième : « Individu et société, confrontations de valeurs » et « La fiction pour interroger le réel ». Cette séquence s’articule autour d’un groupement de textes de théâtre versifiés et en prose appartenant à la littérature française et espagnole du XVIIe siècle. Le film Truman Show permet d’actualiser le procédé de mise en abyme et de rendre la notion découverte plus accessible. Il s’agit d’amener les élèves à prendre conscience de la nécessité d’interroger les signes linguistiques ou visuels pour ne pas être dupes de ce qui peut leur être présenté comme étant vrai. Cette séquence ouvre aussi des pistes pour introduire un autre questionnement de la classe de 4e : Informer, s’informer, déformer

 

  • Théâtre
  • Calderón, La vie est un songe
  • Corneille, L’Illusion Comique, V,6
  • Molière, Le Malade imaginaire

 

Moliere 7Le Malade imaginaire est une comédie. Au xviie siècle, on donne ce nom à toute pièce de théâtre qui comporte une action et se termine bien. Mais la comédie est aussi une pièce qui fait rire par des exagérations, des situations comiques, des moqueries…

La comédie-ballet est un spectacle complet qui mélange trois formes d’art : la musique, le théâtre et la danse. Ainsi, le spectateur est confronté à des langages différents qui se complètent les uns les autres.

La comédie de Molière était donnée initialement avec des intermèdes musicaux à la fin de chaque acte, y compris l'intronisation finale d'Argan à la médecine. Cléante et Angélique chantent une courte pièce au début du deuxième acte

 La pièce se déroule au temps de Molière, au xviie siècle, à l'époque du règne de Louis xiv On sait que le roi avait soixante-dix-neuf médecins à son service. En assistant à la représentation du Malade imaginaire, Louis xiv aurait dit : « Les médecins font assez souvent pleurer pour qu'ils fassent quelque fois rire. »

Enfances volées

Les contes merveilleux de Perrault mettent en scène des personnages d’enfants à peine esquissés, Rousseau évoque l’enfance et la question de l’éducation dans Les Confessions et dans l’Emile. Il faut cependant attendre le XIXe siècle, pour que le personnage de l’enfant apparaisse sur la scène littéraire. Les représentations de l’enfance donnent à voir une réalité sociale extrêmement cruelle dont la littérature explore les différentes facettes : la maltraitance et le travail des enfants, l’enfant comme bouche à nourrir et objet d’échange.

  • Problématiques possibles :
  • Force symbolique du portrait d’enfant dans la littérature et la peinture
  • L’enfant, force de travail et monnaie d’échange dans la littérature du XIXe siècle
  • L’enfant, produit de la misère : de la description pessimiste de la société à l’engagement littéraire
  • Le roman autobiographique comme regard distancié sur une enfance misérable

 

 

Extraits Victor Hugo, Les Misérables

• Cosette allant chercher de l’eau (Deuxième partie, Livre troisième, chapitre VIII) « L’espace noir et désert était devant elle […]… Cela se passait au fond d’un bois, la nuit, en hiver, loin de tout regard humain ; c’était une enfant de huit ans. »

• Portrait de Cosette à 8 ans « Cosette était laide. Heureuse, elle eût peut-être été jolie […] Il y avait au fond de sa prunelle un coin étonné où était la terreur. » (Deuxième partie, Livre troisième, chapitre VIII)

• Portrait de Gavroche « Huit ou neuf ans environ après les évènements racontés dans la deuxième partie de cette histoire, on remarquait sur le boulevard du Temple et dans les régions du Château-d’Eau un petit garçon de onze à douze ans […] Quand ces pauvres êtres sont hommes, presque toujours la meule de l’ordre social les rencontre et les broie, mais tant qu’ils sont enfants, ils échappent, étant petits. Le moindre trou les sauve. » (Tome III, livre premier, chapitre XIII)

A propos du film « L'enfant sauvage » de François Truffaut

L'histoire

VICTOR DE L’AVEYRON

Cet enfant a été trouvé dans le Sud de la France au tout début du XIXe siècle, âgé d’une dizaine d’années. Le médecin Jean Itard essaya de l’éduquer, mais ce fut un quasi-échec. Victor mourut en 1828, vers quarante ans
Il y a 200 ans, un enfant d'une douzaine d'années, privé de toute relation sociale depuis son plus jeune âge, était découvert par des paysans dans une forêt de l'Aveyron. Confié par l'administration à un jeune docteur aux intuitions géniales, l'enfant est mis au contact de la vie en société dans un dénuement total : amour, amitié, manières, langage, conscience et sensibilité ne sont manifestement pas de son monde. Le film montre la formation progressive de la conscience chez l'enfant au contact d'autrui.

Les Misérables, Victor Hugo

Victor hugo 2Quelques uns des thèmes rencontrés dans ‘Les Misérables’ sont:

•la pauvreté/ misère
•l’amour
•la Révolution
•le romantisme
•l’injustice

Les personnages

-Jean Valjean était un galérien puni pour avoir commis un délit mineur. Il est un pauvre, constamment en fuite. Au fur et à mesure du roman il essaie de se racheter et représente la rédemption.

-Cosette symbolise l’innocence et la beauté enfantine, mais aussi la misère et la force mentale.

-Les Thénardiers sont des profiteurs cruels et, Victor Hugo le dit, ce sont de “mauvais pauvres”.

-Fantine est la mère idéale, une jeune femme désintéressée qui veut seulement le meilleur pour sa fille. C’est une victime de la société.
-Marius est un pauvre “galant”. Il est non seulement un héros mais aussi un révolutionnaire. Dans le roman, c’est l’acteur romantique.

 

La Dame de pique Pouchkine : Exposé et questionnaire

La dame de piquePouchkine :

Poète, essayiste, noveliste parfois philosophe, Pouchkine est une référence de la littérature russe


La Dame de pique (en russe Пиковая дама / Pikovaïa dama) est une nouvelle fantastique d'Alexandre Pouchkine écrite en octobre et novembre 1833 à Boldino et publiée dans la revue Cabinet de lecture en février 18341,2. Structurée comme un roman, cette nouvelle met en scène des personnages aux traits empruntés au théâtre populaire de l'époque. Cette courte nouvelle a été d'ailleurs adaptée en opéra par Piotr Ilitch Tchaïkovski : La Dame de pique.

La nouvelle a été traduite en français notamment par Prosper Mérimée et André Gide (1935).

deux thèmes majeurs : le jeu et la vengeance.
Pouchkine s'est inspiré d'un fait réel et autour du jeu de pharaon

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Corps au travail, corps en souffrance dans les romans de Zola

  • Problématiques possiblesEmile zola
  • Du traitement réaliste au traitement symbolique
  • L’évocation réaliste du monde du travail au travers du motif du corps
  • L’écriture des sensations au service d’une évocation des conditions de travail

 

 

Textes Extraits de Germinal, notamment la découverte du travail de la mine par Etienne Lantier (Chapitre V)

Extraits de L’assommoir La chute du toit de Coupeau (chapitre IV), le portrait de Gueule d’or au travail (chapitre VI)

L’homme au travail constitue un thème exploré par la littérature réaliste. Dans certains de ses romans, Zola s’intéresse particulièrement au corps. C’est par les sensations éprouvées par le personnage que l’auteur révèle la violence réelle et symbolique du travail ouvrier

 Coupeau terminait alors la toiture d’une maison neuve, à trois étages. Ce jour-là, il devait justement poser les dernières feuilles de zinc. Comme le toit était presque plat, il y avait installé son établi, un large volet sur deux tréteaux. Un beau soleil de mai se couchait, dorant les cheminées. Et, tout là-haut, dans le ciel clair, l’ouvrier taillait tranquillement son zinc à coups de cisaille, penché sur l’établi, pareil à un tailleur coupant chez lui une paire de culottes. Contre le mur de la maison voisine, son aide, un gamin de dix-sept ans, fluet et blond, entretenait le feu du réchaud en manœuvrant un énorme soufflet, dont chaque haleine faisait envoler un pétillement d’étincelles.
    — Hé ! Zidore, mets les fers ! cria Coupeau.
    L’aide enfonça les fers à souder au milieu de la braise, d’un rose pâle dans le plein jour. Puis, il se remit à souffler. Coupeau tenait la dernière feuille de zinc. Elle restait à poser au bord du toit, près de la gouttière ; là, il y avait une brusque pente, et le trou béant de la rue se creusait. Le zingueur, comme chez lui, en chaussons de lisières, s’avança, traînant les pieds, sifflotant l’air d’Ohé ! les p’tits agneaux ! Arrivé devant le trou, il se laissa couler, s’arc-bouta d’un genou contre la maçonnerie d’une cheminée, resta à moitié chemin du pavé. Une de ses jambes pendait. Quand il se renversait pour appeler cette couleuvre de Zidore, il se rattrapait à un coin de la maçonnerie, à cause du trottoir, là-bas, sous lui.

Emile Zola - L'assommoir - Extrait du chapitre 4

Date de dernière mise à jour : 14/07/2021

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