Définir, problématiser une thèse philosophique, le scepticisme, bac philosophie

Faut-il concevoir le doute comme un point de départ et un point d'arrivée? Peut-on sortir du doute? Peut-on douter de tout?

Philosophie

Le lexique des concepts philosophiques

 

Lexique

Lexique de philosophie, de A à Z. Bac 

Lexique de philosophie, de A à Z. Bac 

Le scepticisme (du grec σκεπτικ?ς, skeptikos, « qui examine »), aussi appelé pyrrhonisme est une philosophie et une méthode grecque antique qui compare et oppose toutes choses afin d'atteindre la tranquillité (?ταραξ?α, ataraxie) de l'âme (ψυχ?, psyché). Par exemple le sceptique pyrrhonien dit que rien n'est vrai ni faux, ni vrai et faux à la fois, et pas même cette dernière phrase car elle s'oppose à elle-même.

« Le scepticisme est une faculté ou une méthode d'examiner qui compare et oppose, de toutes les manières possibles, les choses apparentes, ou sensibles, et celles qui s'aperçoivent par l'entendement; par le moyen de laquelle faculté nous parvenons (à cause du poids égal qui se trouve dans des choses ou dans des raisons opposées) premièrement à I'épochè, c'est-à-dire à la suspension de l'assentiment, et ensuite à l'ataraxie, c'est-à-dire à l'exemption de trouble, à la tranquillité de l'âme. » (Esquisses pyrrhoniennes, Livre 1 [8], Sextus Empiricus)

Les sceptiques divisent la Philosophie en trois :

  1. Dogmatiques sont ceux qui prétendent avoir trouvé la vérité ;
  2. Académiques sont ceux qui prétendent dogmatiquement que la vérité est incompréhensible (et s’inclue donc d'elle-même dans la catégorie précédente) ;
  3. Sceptiques sont ceux qui cherchent toujours. Cette dernière s'oppose aux deux précédentes car elle est adogmatique. (E. p., Livre 1 Chapitre 1).

 

Dans l'Antiquité, l'école sceptique eut pour fondateur le philosophe Pyrrhon (360–275 av. J.-C.) dont nous ne connaissons que peu de choses. Nous possédons cependant quelques fragments de l'œuvre de son disciple Timon de Phlionte. Le scepticisme antique est ainsi résumé par Sextus Empiricus (Esquisses pyrrhoniennes, I, 8) :

« Le scepticisme est la faculté de mettre face à face les choses qui apparaissent aussi bien que celles qui sont pensées, de quelque manière que ce soit, capacité par laquelle, du fait de la force égale qu'il y a dans les objets et les raisonnements opposés, nous arriverons d'abord à la suspension de l'assentiment, et après cela à la tranquillité. »

Le scepticisme se divise en deux parties, l'une générale, laquelle consiste en l'exposition de sa méthode (les modes de l'époque) ainsi que de ses expressions, et l'autre particulière, qui consiste en la réfutation de la philosophie dogmatique. La partie particulière réfute l'enseignement, l'expertise, la logique (et donc l'efficacité de la parole pour décrire le réel). Partant de ces principes, le langage se fait réfuter avec la grammaire et la rhétorique, et les théories abstractives construites elles aussi sur le langage. Cette partie réfute donc les mathématiques (arithmétique, géométrie, astrologie et musique) ainsi que la physique. Le principal objet de critique de ces disciplines est que les objets sur lesquels elles portent n'ont aucune preuve d’existence et se trouvent indéfinissables par le désaccord entre les dogmatiques par rapport à leur définition (le nombre pour l'arithmétique, le point et la ligne pour la géométrique, et le temps pour la musique, Dieu, la Causalité et la corporalité pour la physique) (E. p., I, 2 et Contre les professeurs de Sextus Empiricus)

D'après Sextus, la philosophie sceptique (dans sa période tardive) est une philosophie non dogmatique dont le principe méthodologique est d'opposer à toute raison valable, et sur tout sujet, une raison contraire et tout aussi convaincante. Le but de cette recherche, que l'on peut qualifier de logique, est de détruire les fausses opinions que nous soutenons à tout propos et qui nous rendent malheureux en nous trompant sur la nature des choses. Ce dernier point peut être rapproché de l'épicurisme ; mais la comparaison s'arrête là, car le sceptique entend bien rester dans l'ignorance en n'admettant rien qui soit douteux. Il ne formule pas d'hypothèses, mais laisse toujours ouverte la possibilité d'une réfutation.

En revanche, la réalité des phénomènes est tenue pour certaine, c'est-à-dire que l'apparence est telle qu'elle nous apparaît. Il ne dit pas : « cet objet (comme substance) est tel (qualité intrinsèque) » ; mais : « cet objet, en tant qu'il m'apparaît, apparaît avec telle qualité sensible ». Du point de vue de la connaissance, cela revient à nier la catégorie de substance, pour n'affirmer que des apparences liées sans substrat métaphysique ; d'un point de vue moral, cette distinction permet d'établir des règles de vie issues de l’expérience : en général, le sceptique suit les croyances établies, même s'il n'y croit pas. Les opinions du sens commun lui sont indifférentes : telle est la conclusion morale de cette philosophie, l'ataraxie et l'acatalepsie (la tranquillité et l'absence d'une souffrance qui serait due à une compréhension dite incomplète).

Selon Victor Brochard, le scepticisme, dans ses formulations les plus rigoureuses, est une véritable méthode scientifique, comparable à l'esprit scientifique moderne. En effet, ne posant aucune hypothèse d'ordre métaphysique, le scepticisme n'interdit pas d'étudier les phénomènes et d'en faire la théorie.

Le scepticisme a eu une grande influence sur des philosophes modernes comme Montaigne, David Hume, Friedrich Nietzsche, Bertrand Russell (qui prône un « scepticisme modéré » par opposition à celui de Pyrrhon), ou Ludwig Wittgenstein, qui ont redéfini le terme et l'ont séparé de la recherche antique de l'ataraxie (sauf dans le cas de Montaigne).

Bertrand Russell résume dans ses Essais sceptiques la position du scepticisme à « Ne rien admettre sans preuve et suspendre son jugement tant que la preuve fait défaut ». C'est une position proche de Descartes dans son Discours de la méthode et ce principe d'éviter de conclure aussi longtemps qu'il le faudra se retrouve au xxie siècle dans les méthodes bayésiennes qui conservent de front autant d'hypothèses que l'on en peut suivre, et qui sont utilisées en intelligence artificielle.

Descartes = Doute = point de départ hyperbolique, méthodique mais le doute n’est pas un point d’arrivée

A la différence de : Descartes = Doute = point de départ hyperbolique, méthodique mais le doute n’est pas un point d’arrivée. L’homme sort du doute par la vérité indubitable : Il ne doute plus de son existence : « Pour penser il faut être ».

• L’existence est première = je ne doute plus de l’existence, c’est une évidence

• La pensée, je ne doute plus de ma pensée car elle est déduite de mon existence. Cogito = Vérité indubitable = Point d’arrivée. Selon les sceptiques, il est impossible d’établir une certitude. Les arguments sceptiques : L’argument de la discordance : On ne peut ni approuver, ni réfuter une proposition car les opinions sont variées et en constante opposition. Régression à l’infini : Pour poser une preuve, elle doit être justifiée à partir d’une autre preuve et ainsi de suite à l’infini. L’argument de la relation : il n’y a pas de vérité que relative, les choses en effets ne sont pas appréhendées par elles-mêmes mais relativement à autre chose, la grandeur par rapport à la petitesse.
 

Descartes

La connaissance. La raison,la vérité = Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel 

La connaissance. La raison,la vérité=Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel -Le rationalisme cartésien « Je pense donc je suis »-Y a-t-il un sens à débattre de la vérité?Faut-il démontrer pour savoir ?Faut-il toujours dire la vérité?Bac de philosophie 

Descartes

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René Descartes, biographie, citations, oeuvres principales, courant, système philosophique : Fiche auteur bac terminale -Textes de référence sur le thème de la vérité en philosophie - lexique de définitions, la raison et le réel.

 

Peut on douter de tout?

 

Peut on douter de tout? Le doute semble être le point de départ d'une réflexion philosophique pour les rationalistes comme Descartes par exemple, un doute qu'il veut dans un premier temps, méthodique, hyperbolique mais qui n'est qu'un point de départ. Peut on appliquer le doute à tout instant, dans tous les cas de figures? Pouvons nous dépasser ce point de départ de la réflexion philosophique ou sommes nous condamnés à douter de tout et à faire du doute lui même un point d'arrivée, une conclusion de notre réflexion philosophique. Il apparaît alors que doute au sens d'un instrument philosophique de recherche de la vérité soit à définir dans ses applications. L'attitude du penseur aurait tendance à sombrer dans le scepticisme si on appliquait cette formule du doute étendu à tout systématiquement et tout le temps. Qu'en est il du domaine de sacré, résiste t'il au doute? Les sceptiques ont été remis en question par les philosophes eux-mêmes, en raison de leur propension à faire un usage sans limites du doute. On peut s’étonner d’une telle critique cependant nous devons nuancer l'application du doute comme point de départ et comme point d'arrivée. C’est sur cette base que nous allons construire notre réflexion, en essayant d'investir le champ du doute du point de vue de la connaissance, car c'est l'enjeu de notre recherche. Si le doute est illimité, l'homme n'en tirera aucune connaissance, derrière la question de savoir si on peut douter de tout, se profile une autre interrogation, l'homme peut il atteindre la connaissance? Le doute vient il ruiner cette quête?

I – Le doute, condition de notre pensée

1 – Les sceptiques

Nous savons qu'au Ivème siècle avant Jésus Christ, Pyrrhon d'Elis fonde une école fondée sur le doute comme base de la pensée. Le scepticisme se caractérise par plusieurs points, tout d'abord par le fait que nous ne pouvons pas faire confiance à nos sens dont on ne peut déduire aucune connaissance du monde, la raison n'est pas fiable non plus, elle est tout juste bonne à nous tourner vers les sophismes les plus communs toujours erronés puisqu'ils nous font prendre le faux pour le vrai, les syllogismes toujours vrais d'un point de vue formel mais le plus souvent faux d'un point de vue matériel, ou encore paralogismes, véritables erreurs logiques. Il n'y aurait donc aucune source fiable de connaissances, l'homme serait condamné à ne jamais approcher de la vérité. On retrouvera chez Montaigne une attitude similaire de retrait par rapport à la connaissance, il adhère à la posture grecque appelée, «épochè» qui signifie, suspension du jugement.

2 – Suspendre son jugement

Dans ces conditions d'accès restreint à la connaissance, il semblerait qu'il faille suspendre son jugement, nous adopterions donc la position sceptique mais en même temps, c'est précisément cette attitude qui pose problème à la philosophie puisque nous risquons ainsi de sombrer dans l'infini. Il semblerait qu'il n'y ait pas de fondement possible pour atteindre la vérité, pas de fondation pour la construire. Il nous faudrait douter de tout et toujours et ceci sans limites et à l'infini. Mais pouvons nous vivre sans affirmation, sans certitude dans la suspension permanente du jugement, peut on aussi douter du fait que l'on doute? Nous sombrons dans l'infini du doute.

Transition :

Du point de vue de notre vie quotidienne, pratique dirons nous et de notre vie plus théorique, plus tournée vers la réflexion pouvons nous adopter cette tendance à sans cesse douter des choses et de notre doute lui même, ne nous faut il pas réorienter la question de l'universalité du doute sceptique? Quelles limites pouvons nous donner au doute?

II – les réfutations du scepticisme

1 – les limites du doute

Le discrédit est lancé sur les certitudes les plus communes et sur les recherches philosophiques. La position sceptique est attaquée avec Epictète, stoïcien du 1er siècle avant Jésus-Christ. Nous pouvons lire dans les Entretiens, II, 20

« Tu te réfutes toi-même tous les jours ; ne vas-tu pas laisser ces froides argumentations ? Quand tu manges, où portes tu ta main, à la bouche ou à l’œil ? Quand tu te baignes, où entres-tu ? Quand appelles-tu la marmite un plat, ou la cuillère une broche ? ...Apporte-moi de la tisane. – Je lui apporterais une pleine tasse de vinaigre. – Ne t’ai-je pas demandé de la tisane ? – Oui, Maître, c’est bien de la tisane. – Mais n’est ce pas du vinaigre ? – Qu’est ce d’autre que de la tisane ? – Prends et sens ; prends et goûte ! – Que puis-je en savoir puisque nos sens nous trompent ? – Que j’aie seulement trois ou quatre camarades d’accord avec moi et je le forcerais à se pendre ou à changer d’avis…». Nous voyons par conséquent que l'attitude a elle même ses propres limites et qu'elle n'est pas raisonnablement soutenable dans la vie quotidienne la plus banale. Une première attitude de méfiance vis à vis du doute radical sceptique se trouve dans le Discours de la méthode, quand il choisit de se référer à une « morale provisoire » pour se maintenir normalement dans l'existence tout en mettant en cause les valeurs morales. Il y aurait donc des limites à appliquer au doute.

2 – Le doute hyperbolique et méthodique de Descartes

Le doute tel qu'il est appliqué par le philosophe cartésien est un point de départ à la réflexion philosophique. Il ne fait pas un usage définitif du doute mais s'en sert de manière méthodique et provisoire. Il s'agit d'approcher une première certitude par l'évidence, la recherche de nature simple par la clarté et la distinction car «ce qui est clair et distinct ne peut être faux». Le doute est certes radical dans un premier temps, il est même le plus radical possible, le doute est appliqué à tout, rien n'y résiste. Le doute cartésien est hyperbolique et méthodique. Le vraisemblable est considéré comme faux mais cet excès n'est pas fatal car le doute est méthodique, il est un point de départ et non un point d'arrivée. Il faut trouver l'indubitable vérité, celle dont on ne pourra plus douter. L'indubitable vérité apparaît dans le cogito ergo sum, «je pense donc je suis» qui nait en fait du doute mais il lui préexiste et le précède, il en est en fait sa condition, je doute, donc j'existe, il est ce dont on ne peut douter. Le cogito est par conséquent fondateur, on a ainsi une certitude permanente. Ainsi, il nous faut reconnaître que le doute a des limites, il doit être un moyen d'atteindre une vérité, un point de départ et non un point d'arrivée.

Transition :

Le scepticisme est abandonné, son attitude est régressive à l'infini et condamne l'homme à un enfermement dans l'ignorance nourrie par le doute lui même.

III – Le scepticisme antique

1 – Le statut de la vérité remis en question

On voit si on reprend notre réflexion du début que le statut de la vérité est en fait remis en question. Le scepticisme nous enseigne que la vérité est inaccessible, attitude dogmatique du reste qui ne nous conduit à rien. Nous avons simplement notre indubitable vérité dans le cogito cartésien. Nous pouvons nous poser la question de savoir comment si nous nous découvrons pensant et existant, «je pense donc je suis», sortant ainsi du doute nous appliquons notre conscience au monde qui s'ouvre à nous. Nous nous savons conscience existante, donc conscience pensant puisque pour penser il faut être mais qu'en est il du monde? Le monde lui même a t'il une existence hors de nous, une existence objective? Comment Descartes garantit il le monde? Qu'en est il de la certitude du monde? Dieu est la réponse à notre interrogation, il est le lien qui assure notre conscience d'être, notre conscience au monde et le monde lui même. Dieu est bon et il ne peut dans sa bonté tromper au sens de créer l'illusion d'un monde pour l' homme. Nous avons en fait une garantie divine

2 – Le résultat quant à la science

Nous avons ainsi l'image d'un monde qui s'ouvre à nous et qui se plie aux exigences de la raison. La pratique scientifique aussi doit finalement se confronter à la question de sa propre aptitude à saisir la vérité. Les évidences ne sont pas les mêmes pour la déduction et pour les raisonnement hypothético déductifs avec des évidences tautologiques. L'homme ne peut se permettre d'être dogmatique dès qu'il s'interroge sur le monde. La science est en rapport avec le monde sur lequel elle doit émettre des jugements et des hypothèses. Or l'existence du monde est toujours sujet à des questionnements ainsi, la science relancerait elle le doute car elle ne peut concevoir une théorie au sens d'une vérité définitive.

Conclusion :

Ainsi à notre question de savoir si l'on peut douter de tout, il nous faut poser le doute en le nuançant à savoir en le posant raisonnablement comme point de départ et non comme point d'arrivée ou comme conclusion. L'attitude sceptique enferme l'homme dans la régression infinie. Nous avons trouvé un point de référence infaillible à la vérité dans le cogito de Descartes qui nous garantie la présence d'une pensée qui conçoit le monde et nous pose comme conscience existante et pensante. Au delà de cette certitude, c'est le doute qui ressort car c'est sur lui que repose notre indubitable vérité, c'est parce que nous doutons que nous sommes. On ne peut pas douter de tout c'est un fait mais il nous faut malgré tout douter pour avoir au moins une certitude.

 

Wittgenstein : Cela a-t-il un sens de vouloir douter de tout ?

Enfants, nous apprenons des faits, par exemple, que tout être humain a un cerveau, et nous les acceptons les yeux fermés. Je crois qu’il existe une île, l’Australie, qui a telle forme, etc. Je crois que j’ai eu des arrière-grands-parents, que les personnes qui disaient être mes parents étaient réellement mes parents, etc. Cette croyance peut ne jamais avoir été exprimée ; et même la pensée qu’il en est ainsi, jamais pensée.

L’enfant apprend en croyant l’adulte. Le doute vient après la croyance.

J’ai appris une quantité de choses que j’ai acceptées en m’en remettant à l’autorité, par la suite l’expérience personnelle est venue confirmer ou infirmer certaines choses.

En général, je tiens pour vrai ce qui est écrit dans les manuels scolaires, par exemple de géographie. Pourquoi ? Je dis : tous ces faits ont été confirmés des centaines de fois. Mais comment est-ce que je sais cela ? Quelle preuve en ai-je ? J’ai une image du monde. Est-elle vraie ou fausse ? Elle est, avant tout, le soubassement de toutes mes recherches et affirmations. Les propositions qui la décrivent ne sont pas toutes également sujettes à vérification.

Arrive-t-il jamais à quelqu’un de vérifier que cette table existe toujours lorsque personne ne lui prête attention ? Nous vérifions l’histoire de Napoléon, mais non si tous les comptes-rendus le concernant reposent sur des illusions sensorielles, des falsifications de documents et autres choses du genre. Car lorsque nous vérifions quoi que ce soit, nous présupposons déjà quelque chose que nous ne vérifions pas. Vais-je dire alors que l’expérience à laquelle je me livre afin de vérifier la vérité d’une proposition présuppose la vérité de la proposition que l’appareil que je crois voir est vraiment là (et autres choses du genre) ?
La vérification n’a-t-elle pas de fin ?

Ludwig WITTGENSTEIN, De la certitude (1951), §§ 159-164

Questions :

  • Expliquez le point commun des 3 premiers exemples utilisés par l’auteur : pourquoi est-il très difficile d’en douter, non seulement pour un enfant, mais aussi pour un adulte ?
  • Analysez le 4e exemple « les personnes qui disaient être mes parents étaient réellement mes parents » : pourquoi l’enfant y croit-il forcément ? Serait-il logiquement capable de formuler cette phrase ?
  • Définissez le mot « autorité », puis expliquez en quoi l’autorité et « l’expérience personnelle » sont deux sources de connaissances opposées mais complémentaires.
  • Montrez en quoi la question suivante est problématique : « J’ai une image du monde. Est-elle vraie ou fausse ? » (lignes 11-12). Ai-je les moyens de vérifier si elle peut être fausse ? Puis-je donc douter de cette image que j’ai du monde ?
  • D’après la fin du texte, l’historien a-t-il plutôt intérêt à être sceptique ou dogmatique ?

Bibliographie

Date de dernière mise à jour : 30/07/2024

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