Sujet corrigé DNB Général français 2025 métropole. Corrigés des sujets dès la sortie de l'épreuve

Sujets corriges du brevet de francais 2025

 

Le sujet du DNB de français

Epreuve : DNB Général

Matière : Français 

Centre : Métropole

Date : 26 juin 2025

Durée : 3h

 

L’épreuve de français du brevet des collèges, session Métropole 2025, s’est tenue le mercredi 26 juin au matin. Dès la sortie de l’examen, découvre ici le corrigé complet du sujet : analyse du texte littéraire, réponses aux questions, réécriture et proposition de rédaction.

Ce corrigé a été conçu pour permettre aux élèves de vérifier leurs réponses, d’évaluer leur performance et de mieux comprendre les attentes du brevet.

 

  • le français (3h) : à partir d'un extrait de texte littéraire et éventuellement d'une image, évaluation des compétences linguistiques (grammaire - dont réécriture-, lexique...) et des compétences de compréhension et d'interprétation + dictée + rédaction
  • L'épreuve notée sur 100 points est composée de :
  • Un travail sur le texte littéraire et, éventuellement, sur une image (50 points - 1 h 10 minutes) :
  • Grammaire et compétences linguistiques : des questions permettant d'évaluer les compétences linguistiques et la maîtrise de la grammaire ainsi qu'un exercice de réécriture sont proposés aux candidats.
  • Compréhension et compétences d'interprétation : des questions permettant d'évaluer à la fois la compréhension du texte et les compétences d'interprétation sont proposées aux candidats.
  • Une dictée (10 points - 20 minutes) de 600 signes environ pour les candidats de série générale et 400 signes environ pour les candidats de série professionnelle.
  • Une rédaction (40 points - 1 h 30 minutes) : deux sujets au choix sont proposés aux candidats.

 

 

Épreuve écrite de français 2025

 

Durée de l'épreuve : 3 heures

 

Le roman autobiographique de Simone de Beauvoir « La Force de l’âge » publié pour la première fois en 1960. Le « texte littéraire » du sujet est un extrait, lorsque l’autrice a 23 ans et qu’elle quitte sa ville natale Paris, pour arriver seule à Marseille. L’image accompagnant le texte est une peinture de Frédéric Bazille : « La Robe rose », alors que le peintre a aussi 23 ans.

Sujet pour les candidats de Métropole et Antilles (Guadeloupe et Martinique)

Sujet du DNB 2025

 

1re partie : Grammaire et compétences linguistiques/Compréhension et compétences d’interprétation

A. Texte littéraire de Simone de Beauvoir, La Force de l’âge, 1960

La narratrice, Simone, a vingt-trois ans. Elle quitte sa ville natale, Paris, et arrive seule à Marseille.

Dans toute mon existence, je n’ai connu aucun instant que je puisse qualifier de décisif; mais certains se sont rétrospectivement chargés d’un sens si lourd qu’ils émergent de mon passé avec l’éclat des grands événements. Je me rappelle mon arrivée a Marseille comme si elle avait marqué dans mon histoire un tournant absolument neuf.

J’avais laissé ma valise à la consigne (1) et je m’immobilisai en haut du grand escalier. «Marseille », me dis-je. Sous le ciel bleu, des tuiles ensoleillées, des trous d’ombre, des platanes couleur d’automne; au loin des collines et le bleu de la mer; une rumeur montait de la ville avec une odeur d’herbes brûlées et des gens allaient, venaient au creux des rues noires. Marseille. J’étais là, seule, les mains vides, séparée de mon passé et de tout ce que j’aimais, et je regardais la grande cité inconnue où j’allais sans secours tailler au jour le jour ma vie. Jusqu’alors, j’avais dépendu étroitement d’autrui; on m’avait imposé des cadres et des buts; et puis, un grand bonheur m’avait été donné. Ici, je n’existais pour personne; quelque part, sous un de ces toits, j’aurais à faire quatorze heures de cours chaque semaine : rien d’autre n’était prévu pour moi, pas même le lit où je dormirais; mes occupations, mes habitudes, mes plaisirs, c’était à moi de les inventer. Je me mis à descendre l’escalier; je m’arrêtais à chaque marche, émue par ces maisons, ces arbres, ces eaux, ces rochers, ces trottoirs qui peu à peu allaient se révéler à moi et me révéler à moi-même.

Sur l’avenue de la gare, à droite, à gauche, il y avait des restaurants aux terrasses abritées par de hautes verrières. Contre une des vitres, j’aperçus un écriteau : « Chambre à louer ». Ce n’était pas une chambre selon mon cœur: un lit volumineux, des chaises et une armoire; mais je pensai que la grande table serait commode pour travailler, et la patronne me proposait un prix de pension qui me convenait. J’allai chercher ma valise, et je la déposai au Restaurant de l’Amirauté. Deux heures plus tard, j’avais rendu visite à la directrice du lycée, mon emploi du temps était fixé ; sans connaître Marseille, déjà j’y habitais. Je partis à sa découverte.

J’eus le coup de foudre. Je grimpai sur toutes ses rocailles, je rôdai dans toutes ses ruelles, je respirai le goudron et les oursins du Vieux-Port, je me mêlai aux foules de la Canebière (2), je m’assis dans des allées, dans des jardins, sur des cours paisibles où la provinciale odeur des feuilles mortes étouffait celle du vent marin.

Simone de Beauvoir, La Force de l’âge, 1960

(1) Endroit où l’on peut déposer ses bagages.

(2) Avenue célèbre dans le centre historique de Marseille.

B. Image

Frédéric Bazille : « La Robe rose », 1864, Musée d’Orsay.

Brevet 2025 la robe rose frederic bazille

I. Compréhension et compétences d’interprétation (32 points)

1. Que vient faire la narratrice à Marseille ? Justifiez votre réponse par deux citations du texte (4 points)

2. Lignes 1 à 4 :

À quoi voit-on dans ce passage que la narratrice vit un moment important de sa vie ? Deux éléments de réponse justifiés par des citations du texte sont attendus. (4 points)

3. Lignes 5 à 18 :

Qu’est-ce qui permet de dire qu’une vie nouvelle commence pour elle ? Trois éléments de réponse justifiés, chacun, par une citation du texte sont attendus. (6 points)

4. Comment l’émerveillement de la narratrice pour la ville de Marseille se manifeste-t-il ? Deux éléments de réponse sont attendus. Chacun d’eux s’appuiera sur l’identification précise et l’analyse d’un procédé d’écriture. (6 points)

5. Quels traits de caractère attribuez-vous à la narratrice à la lecture de ce texte ? Trois éléments de réponse justifiés chacun par une citation sont attendus. (6 points)

6. Image. D’après vous, ce tableau pourrait-il illustrer le texte ? Vous développerez votre réponse en vous appuyant sur trois arguments. Chacun devra être justifié en vous référant au texte et à l’image. (6 points)

II. Grammaire et compétences linguistiques (18 points)

7. « J’étais là, seule les mains vides, séparée de mon passé et de tout ce que j’aimais » (l.9-10)

a) Quelle est la classe (ou nature) grammaticale du mot souligné ? (1 point)

b) Justifiez la terminaison de ce mot. (1 point)

8. « j’avais rendu visite à la directrice du lycée, mon emploi du temps était fixé » (l.24-25)

a) Recopiez le passage ci-dessus puis placez entre crochets les différentes propositions et précisez la classe (ou nature) grammaticale de chacune. (2 points)

b) Comment sont-elles reliées ? Comment qualifie-t-on ce lien ? (1 point)

9. « je m’immobilisai en haut du grand escalier. » (l.5)

a) Identifiez et nommez les trois éléments qui composent le mot souligné. (1,5 point)

b) Expliquez le sens de ce verbe puis trouvez un mot de la même famille. (1,5 point)

10. Réécrivez le passage suivant en remplaçant « je » par « nous », « nous » désignant la narratrice et une amie. (10 points)

« J’étais la, seule, les mains vides, séparée de mon passé et de tout ce que j’aimais, et je regardais la grande cité inconnue où j’allais sans secours tailler au jour le jour ma vie. Jusqu’alors, j’avais dépendu étroitement d’autrui ; on m’avait imposé des cadres et des buts ». (lignes 9 à 12)

 

Le corrigé du brevet 2025

 

I. Compréhension et compétences d’interprétation (32 points)

1. Que vient faire la narratrice à Marseille ? Justifiez votre réponse par deux citations du texte. (4 points)

La narratrice vient à Marseille pour commencer un nouveau travail, en tant qu'enseignante.

Citation 1 : « Quelque part, sous un de ces toits, j’aurais à faire quatorze heures de cours chaque semaine » (l.11-12).

Citation 2 : « Deux heures plus tard, j’avais rendu visite à la directrice du lycée, mon emploi du temps était fixé » (l.24-25).

2. Lignes 1 à 4 : À quoi voit-on que la narratrice vit un moment important de sa vie ? Deux éléments justifiés. (4 points)

Ce moment est important car :

Elle en garde un souvenir très vif : « Je me rappelle mon arrivée à Marseille comme si elle avait marqué dans mon histoire un tournant absolument neuf » (l.3-4).

Elle le considère comme un événement marquant de sa vie : « certains [instants] se sont rétrospectivement chargés d’un sens si lourd qu’ils émergent de mon passé avec l’éclat des grands événements » (l.2-3).

3. Lignes 5 à 18 : Qu’est-ce qui permet de dire qu’une vie nouvelle commence pour elle ? Trois éléments justifiés. (6 points)

Une nouvelle vie commence pour la narratrice :

Elle est désormais seule et indépendante : « j’étais là, seule, les mains vides, séparée de mon passé » (l.9-10).

Elle doit tout construire elle-même : « mes occupations, mes habitudes, mes plaisirs, c’était à moi de les inventer » (l.13-14).

Elle découvre un nouvel environnement qui va la transformer : « ces trottoirs qui peu à peu allaient se révéler à moi et me révéler à moi-même » (l.17-18).

4. Comment l’émerveillement de la narratrice pour Marseille se manifeste-t-il ? Deux procédés d’écriture à analyser. (6 points)

L’émerveillement se manifeste par :

Une accumulation de sensations visuelles, sonores et olfactives : « Sous le ciel bleu, des tuiles ensoleillées, des trous d’ombre, des platanes (…) une rumeur montait de la ville avec une odeur d’herbes brûlées » (l.6-8).
→ Ce procédé d’accumulation traduit la richesse de la perception et l’éblouissement.

L’emploi du vocabulaire amoureux et lyrique : « J’eus le coup de foudre. Je grimpai (…) je rôdai (…) je respirai (…) je me mêlai (…) je m’assis » (l.26-28).
→ L’enthousiasme et l’élan vital sont renforcés par l’usage de phrases courtes et verbes d’action.

5. Quels traits de caractère attribuez-vous à la narratrice ? Trois éléments justifiés. (6 points)

La narratrice est :

Indépendante : « Ici, je n’existais pour personne » (l.11).

Curieuse : « Je partis à sa découverte » (l.25).

Réceptive à l’émotion esthétique : « je m’arrêtais à chaque marche, émue par ces maisons, ces arbres, ces eaux… » (l.16-17).

6. Image. Le tableau pourrait-il illustrer le texte ? Trois arguments justifiés. (6 points)

Oui, ce tableau peut illustrer le texte de Simone de Beauvoir pour plusieurs raisons :

Le personnage féminin est représenté de dos, seule face à une ville inconnue, ce qui fait écho à la narratrice qui découvre Marseille pour la première fois : « J’étais là, seule, les mains vides […] et je regardais la grande cité inconnue » (lignes 9-10). Comme la narratrice, la jeune femme semble observer un lieu nouveau, en silence.

L’attitude rêveuse de la femme traduit un moment d’introspection, comme celui que vit Simone au début de sa nouvelle vie. Elle dit : « ces eaux, ces rochers, ces trottoirs […] allaient se révéler à moi et me révéler à moi-même » (ligne 18). L’image évoque bien ce regard intérieur, à la fois tourné vers le monde et vers soi.

La lumière dorée qui baigne le paysage rappelle les descriptions sensorielles du texte, notamment « des tuiles ensoleillées », « le bleu de la mer », « une odeur d’herbes brûlées » (lignes 6 à 8). Le tableau, comme le texte, crée une ambiance douce, chaleureuse et méditative.

 

II. Grammaire et compétences linguistiques (18 points)

7. « J’étais là, seule, les mains vides, séparée de mon passé (…) »

a) Classe grammaticale du mot séparée :
→ Participe passé utilisé comme adjectif. (1 pt)

b) Justification de la terminaison :
→ Le mot s’accorde avec le sujet « je » (féminin singulier) → terminaison -ée. (1 pt)

8. « j’avais rendu visite à la directrice du lycée, mon emploi du temps était fixé »

a) Recopié avec propositions :
→ [j’avais rendu visite à la directrice du lycée], [mon emploi du temps était fixé]

Les deux propositions sont indépendantes. (2 pts)

b) Elles sont reliées par une virgule, donc juxtaposées → lien de juxtaposition. (1 pt)

9. « je m’immobilisai en haut du grand escalier »

a) Trois éléments du mot m’immobilisai :

m’ = pronom réfléchi

immobilis = radical du verbe

-ai = terminaison du passé simple, 1re personne du singulier (1,5 pt)

b) Sens :
→ Le verbe signifie s’arrêter, ne plus bouger.
→ Mot de la même famille : immobile, immobilisation, mobilité (1,5 pt)

10. Réécriture avec « nous » (10 points)

Nous étions là, seules, les mains vides, séparées de notre passé et de tout ce que nous aimions, et nous regardions la grande cité inconnue où nous allions sans secours tailler au jour le jour notre vie. Jusqu’alors, nous avions dépendu étroitement d’autrui ; on nous avait imposé des cadres et des buts.

 

Sujet brevet de français - 1re partie : la dictée

Avant de commencer la dictée, on inscrira au tableau de manière lisible :

  • docks
  • brouhaha
  • D’après Simone de Beauvoir, La force de l’âge, 1960

Dictée :

Jamais je ne m’ennuyais : Marseille ne s’épuisait pas. Je suivais la jetée battue par l’eau et le vent, je regardais les pécheurs, debout entre les blocs de pierre où se brisaient les lames: je me perdais dans la tristesse des docks. Dans les vieux escaliers et les vieilles ruelles, sur les marchés aux poissons, une vie toujours neuveme remplissait les yeux et les oreilles.

J’étais contente de moi; au jour le jour, je construisais sans secours mon bonheur, Il y avait des fins d’après-midi un peu mélancoliques, quand, au sortir du lycée, je revenais, à travers le crépuscule, vers ma chambre ou rien ne m’attendait mais je trouvais de la douceur à cette nostalgie que je n’avais jamais connue dans le brouhaha de Paris.

D’après Simone de Beauvoir, La Force de l’âge, 1960.

 

Sujet brevet de français - 2e partie : Travail d’écriture (rédaction)

Les candidats doivent composer, pour cette partie « Rédaction », sur une copie distincte.

Vous traiterez à votre choix l’un des sujets suivants :

Sujet d’imagination

Quelque temps plus tard, la narratrice écrit une lettre à ses parents dans laquelle elle raconte les jours qui ont suivi son arrivée dans la ville.

Vous décrirez les expériences vécues, les lieux explorés, les personnes rencontrées et exprimerez les impressions que lui procurent ces découvertes.

Sujet de réflexion

Pensez-vous que la littérature et les arts en général permettent aux lecteurs et aux spectateurs de découvrir des lieux, réels ou fictifs, comme s’ils y étaient ?

Vous présenterez votre réflexion dans un développement argumenté et organisé. Vous illustrerez votre propos à l’aide d’exemples issus de vos lectures et de votre culture artistique personnelle (cinéma, peinture, bande dessinée...).

 

Lettre de Simone de Beauvoir à ses parents (imaginée à partir du texte)

Marseille, le 15 octobre 1931

Chers parents,

Cela fait maintenant une semaine que je suis installée à Marseille. Ce court laps de temps m’a déjà semblé si dense, si riche en impressions, que je ne pouvais attendre davantage pour vous écrire.

Le premier jour, je vous l’avoue, je me suis sentie minuscule face à l’immensité de cette ville inconnue. Mais très vite, une envie puissante de découverte m’a saisie. J’ai arpenté les ruelles du Vieux-Port, respiré l’odeur du goudron chauffé au soleil et celle, plus piquante, des oursins vendus sur les quais. J’ai grimpé des collines, suivi des escaliers dont je ne savais ni l’origine ni la fin, et à chaque détour, la mer m’apparaissait comme un miracle.

J’ai aussi découvert mon quartier : des enfants y jouent dans les allées, des femmes bavardent aux fenêtres. Au café de la rue d’Italie, j’ai rencontré une vieille dame, Madame Laurens, qui m’a raconté avec chaleur « son » Marseille, celui des pêcheurs et des orages soudains.

Le lycée où j’enseigne est modeste mais vivant. Les élèves sont curieux, vifs. Une forme d’équilibre s’installe peu à peu entre mes heures de cours et mes déambulations dans la ville.

Marseille, je le sens, ne cessera pas de m’étonner. Elle m’accueille sans me connaître, elle m’offre un espace où tout est à inventer. C’est vertigineux, mais exaltant. J’éprouve une sorte de joie grave à l’idée que tout commence ici, dans cette lumière du sud.

Je pense à vous tendrement.

Simone

 

 Sujet de réflexion (corrigé)

Consigne :
Pensez-vous que la littérature et les arts en général permettent aux lecteurs et aux spectateurs de découvrir des lieux, réels ou fictifs, comme s’ils y étaient ?
Vous présenterez votre réflexion dans un développement argumenté et organisé. Vous illustrerez votre propos à l’aide d’exemples issus de vos lectures et de votre culture artistique personnelle.

 

Peut-on voyager en restant chez soi ? La littérature et les arts nous transportent souvent dans des villes, des paysages ou des mondes inconnus. En lisant le texte de Simone de Beauvoir sur son arrivée à Marseille, on ressent presque le soleil sur la peau, l’odeur des herbes brûlées, et l’émotion du départ. Cela prouve que les mots et les images ont un pouvoir immense : ils nous font vivre des lieux de l’intérieur. Mais ce pouvoir est-il suffisant pour nous faire découvrir les lieux comme si nous y étions vraiment ?

I. Les arts transmettent une expérience sensible des lieux

La littérature permet souvent de ressentir un lieu avec une grande intensité.
→ Dans La Force de l’âge, Simone de Beauvoir évoque Marseille avec un tel sens du détail sensoriel – couleurs, odeurs, bruits – qu’on a l’impression de l’accompagner dans sa descente des escaliers et sa découverte de la ville.
→ De même, dans Un hivernage dans les glaces de Jules Verne, le lecteur découvre les terres du nord comme s’il y marchait.

Le cinéma ou la peinture jouent aussi ce rôle.
→ Par exemple, High School de Frederick Wiseman, en filmant un lycée, donne à voir un lieu banal sous un angle révélateur.
→ En peinture, La Robe rose de Bazille montre une jeune femme regardant une ville : sans aucun mot, on ressent une attente, un lien entre l’espace et l’esprit.

II. Ces représentations façonnent notre imaginaire des lieux

Les arts ne montrent pas seulement la réalité : ils la recréent, ils la transforment.
→ Même si on n’a jamais visité Marseille, la vision qu’en donne Simone de Beauvoir marque l’imaginaire : une ville lumière, un lieu de recommencement.
→ Les fictions façonnent aussi des lieux imaginaires très crédibles : on pense à Harry Potter avec Poudlard, ou à Le Seigneur des Anneaux avec la Terre du Milieu.

Ces lieux nous touchent car ils sont porteurs d’émotions : on ne fait pas que « voir » un espace, on le vit de l’intérieur à travers les personnages.

III. Mais ce voyage reste subjectif et intérieur

Même si l’on a l’impression d’y être, la littérature ou les arts donnent une représentation du lieu, pas sa réalité totale.
→ Ils ne remplacent pas un voyage réel, mais ils permettent souvent une expérience plus profonde, plus intime.

Par exemple, on peut lire L’étranger de Camus et avoir une image de l’Algérie coloniale bien plus marquante que dans un guide touristique.
→ Ce sont donc des voyages intérieurs, qui nourrissent notre sensibilité et notre pensée.

 

L’art et la littérature ne nous font pas simplement voir des lieux : ils nous font ressentir leur atmosphère, leur âme, leur impact sur ceux qui les habitent. Grâce à eux, nous découvrons le monde non pas par la géographie, mais par l’expérience humaine. C’est pourquoi ils restent, encore aujourd’hui, de puissants moyens de voyager autrement.

 

 

 

 

 

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