La Princesse de Clèves, Un bal à la cour, commentaires littéraires et linéaires, questions de grammaire, La Fayette, EAF 2022

La rencontre, tome premier, de « Elle passa tout le jour des fiançailles.. pas avouer que vous le connaissez » Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe / parcours, individu, morale, société

La fayette

Exercices bac français Lafayette La Princesse de Clèves parcours individu, morale et société-Progressez avec les exercices corrigés pour la classe de 1ère, quiz, questionnaires

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bacs général et technologique - Problématique : En quoi la passion naissante nous donne t'-elle une vision de la société?

Le programme du bac de français 2022

Classe de première de la voie générale et de la voie technologique

Objet d'étude : Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

 Madame de Lafayette, "La Princesse de Clèves" / parcours : individu, morale et société.

 

 

A consulter

 

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Autre extrait de l'incipit à étudier 

 

 

 

La princesse de Clèves est un roman de Mme de La fayette du XVIIème siècle qui se passe au XVIème siècle à la cour d'Henri II (fils de François 1er). On est en pleine Renaissance. Le duc de Nemours, un éblouissant gentilhomme ( = un noble ), rencontre à un bal la princesse de Clèves, une très belle jeune fille récemment mariée.

Mme de LaFayette appartient par son mariage à la haute noblesse. Sans faire partie de la cour, elle la fréquente (amitié avec Henriette D'Anglette, belle soeur du roi) et l'observe. Proche des mouvements des précieuses, elle a écrit un roman et une nouvelle La Princesse de Montpensier lorsqu'elle publie, toujours anonymement La Princesse de Clèves. Ni nouvelle galante, ni roman précieux, quoiqu'ayant des traits de l'un et l'autre, ce récit qu'on considère comme le premier roman psychologique connait un succés exceptionnel.

2. Lecture du texte :

La rencontre, tome premier, de « Elle passa tout le jour des fiançailles chez elle... » à « ne vouloir pas avouer que vous le connaissez »

Problématique :

En quoi la passion naissante nous donne t'-elle une vision de la société?

Thème du texte :

Lors d'un bal à la cour, le duc de Nemours et la princesse de Clèves se rencontrent et tout semble se conjuguer pour les réunir.

 

I/ Une scène de bal, cadre de la rencontre

A/ Un cadre exceptionnel

Lieu : le Louvre, fiançailles de Claude de France ( fille d'Henri II) Champ lexical de la cour : « roi », « reine », « dauphine », « prince » Festin royal en abondance Ancrage historique avec caractère féerique Aucune description des personnages ni des vêtements, rien de danse sauf chose méliorative ---> Laisser paraître tout parfait, il n'y a pas de réalisme : conte de fée Tout semble parfait : « beauté », « air brillant », « admiration », « louange »... Pas de mots de liaison : phrase complexe avec beaucoup de subordonnées ---> Ordonne de façon hiérarchique l'histoire Monde parfait, lisible, équilibré ---> Passage fidèle au classicisme. Moment de fête : bal x2, danser x5

B/ Circonstances romanesques

Théâtralisation de la scène: Piste de danse/ bal : scène Roi intervient comme un metteur en scène : ordonne de danser ensemble- Arrivée spectaculaire de Nemours : entrée en scène un « assez grand bruit » (litote) Mme de Clèves l'entend sans le voir, le voit et il se déplace au centre de la scène Foule = public, « murmure de louange s'éleva » scène se passe devant la foule Façon de multiplier les points de vue : Mme de Clèves « crut d'abord » Mr de Nemours : « surpris de sa beauté » famille royale : « se souvinrent »

 

II/ Naissance d'une passion exceptionnelle

A/ Le thème du regard

Mme de Clèves suscite l'attention « lorsqu'elle arriva, on admira sa beauté et sa parure » Importance du regard sur les personnages principaux - Leurs vues réciproques provoquent un étonnement « de n'être surpris de sa beauté », « avait jamais vu », « grand étonnement ». Regard déclenche le coup de foudre Par sens de la vue, tout se joue : pas de paroles échangées pour qu'ils se reconnaissent - Champ lexical important du regard « vu », « voir », « vu », « vit », « yeux », « vus », « voir »... ---> Besoin physique de toujours voir l'autre

B/ Deux personnages qui se ressemblent

Parallélisme : « il était difficile... »/ « il était difficile... » « elle le sait aussi bien que vous savez le sien » « Mme de Clèves n'a pas les mêmes raisons... » Perfection au féminin et au masculin par leur beauté et leur élégance « quelque chose de singulier » = unique « ne pouvant être que Mr de Nemours » ---> Unité de monsieur de Nemours. Même soin de se parer. Ils agissent malgré eux, la fatalité et le destin marquent le couple - Le Roi ordonne de danser ensemble = fatalité. Ne peut s'empêcher, ne put qu'admirer : tournure négative

 

Conclusion :

2 personnages remarqués par leur beauté. Ils sont faits l'un pour l'autre. Pression de la cour invite à la galanterie. Apparence de conte de fée mêlé à une dimension de fatalité -

Cet extrait de La Princesse de Clèves met en scène une rencontre entre deux héros parfaits qui vont être saisis de passion l'un pour l'autre. Cette passion est décrite avec minutie dans ses tous premiers moments et elle est un objet d'analyse qui révèle toute une société.

Le personnage de la Princesse de Clèves est le modèle même de " l'honnête homme" du XVII ème siècle.

Elle est raisonnable et ne succombe pas à la passion amoureuse.

Le personnage de Roman est donc un modèle social à suivre.

 

A consulter 

Autre extrait de l'incipit à étudier 

La Princesse de Clèves La Fayette commentaire littéraire, question de grammaire et questionnaire sur l'incipit pour l'EAF 2021
« La magnificence et la galanterie... l'admiration de leur siècle »- bac général et technologique Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe / parcours, individu, morale, société

 

Pour préparer l'étude linéaire et les questions de grammaire pour l'oral EAF

Problématique :

quelles sont les caractéristiques de cette scène de première rencontre? 

Les mouvements :

Mouvement 1 = premier paragraphe = arrivée de Nemours et premier face à face entre la princesse et Nemours

Mouvement 2 = deuxième paragraphe = différentes réactions face à leur couple

Mouvement 3 = Dialogue sur l'identité mutuelle des deux personnages 

Préparer la question de grammaire pour l'oral de l'EAF 

La grammaire 

Autre commentaire littéraire sur la scène de bal

Marie-Madeleine Pioche de La Vergne naît à Paris d’un père écuyer appartenant à l'entourage de Richelieu et d’une mère au service de Mme de Combalet, nièce du cardinal Richelieu. La future Mme de Lafayette est de petite noblesse mais son érudition, sa beauté et la richesse de sa famille, lui ouvrent vite les portes des salons parisiens. A seize ans, Marie-Madeleine fréquente les salons de Mlle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. Elle devient demoiselle d'honneur de la régente Anne d'Autriche et se retrouve ainsi au cœur des intrigues de la Cour. Cinq ans plus tard, elle épouse le comte de Lafayette, officier en retraite de 38 ans, qui est d'une grande noblesse, mais ne dispose que de faibles moyens. Ce mariage de raison vaut à Marie-Madeleine une vie sans passion mais sans tragédie. Les époux adopteront un mode de vie les satisfaisant tous les deux : elle fréquentera les salons parisiens, tandis que le comte restera sur ses terres d'Auvergne. Mme de Lafayette se fixe dans son prestigieux hôtel de la rue Vaugirard et y ouvre son propre salon. Ses amies les plus proches sont sa cousine, Mme de Sévigné, et Henriette d'Angleterre, la belle-sœur du roi. Plus tard Mme de La Fayette noue une relation d'amitié avec La Rochefoucauld. Grâce à celui ci, Mme de la Fayette qui aime les livres et qui a beaucoup lu rencontre Racine, Corneille, Boileau et beaucoup d'autres auteurs. En 1678, parait La Princesse de Clèves, roman aux accents classiques retraçant le parcours initiatique d’une jeune femme qui va découvrir les affres de la passion. De ce roman, nous retiendrons particulièrement la scène de rencontre de Mme de Clèves avec le duc de Nemours qui se déroule lors du bal organisé à l’occasion des fiançailles du duc de Lorraine avec Mme Claude de France, seconde fille du roi. Nous nous interrogerons à cet effet sur la manière dont les circonstances provoquent la scène de rencontre. Afin d’y répondre nous montrerons d’abord que le bal constitue un cadre propice aux rencontres amoureuses, suite à quoi nous analyserons les différents éléments conduisant a la naissance du le coup de foudre. 

I. Un cadre propice au rencontre amoureuse : le bal. 
a) Un évènement prestigieux et exceptionnel. 
-La scène a lieu dans cadre d’un bal royal organisé à la cour des Valois. 
-Cette scène a un caractère festif « le soir du bal » 
-Evénement qui se déroule dans un emplacement emblématique « au Louvre » caractérisé par la richesse, le pouvoir et l’abondance « festin royal » 
-Les personnages sont tous issus de la noblesse « roi », « reine », « dauphine », « prince ». 
-Tous concordent donc pour faire de ce passage le stéréotype même de la rencontre amoureuse. 
b) Un lieu ou prime l’apparat. 
-Les personnages sont des êtres exceptionnels incarnant la perfection « cette princesse était d’une parfaite beauté », « ce prince été fait d’une sorte qu’il est difficile de n’être pas surpris de le « voir », hyperbole et superlatif en témoigne. 
-L’auteur dresse alors des portrait laudatif et élogieux de ses personnages. 
-La beauté et la parure représente les valeurs essentielles à la cour souligné par le lexique « sa parure », « sa beauté », « l’air brillant », « se parer ». 
-En cette occasion de fête, les deux protagonistes ont accordé le même soin à leur apparence et veillent à se « parer » correctement avant d’aller au bal « elle passa tout le jour de fiançailles chez elle à se parer »/ « le soin qu’il avait pris de se parer ». Ils ont tout deux une parure similaire car dans cette société les hommes se maquillent, et ont autant de bijoux et de parures que les femmes. 
-Par ailleurs, nous relevons le champ lexical du regard « voir », « vu », « yeux ». La vue est alors un sens primordial occupant une place privilégiée dans cet extrait 

Transition : C’est dire toute l’importance que l’on accorde à l’aspect, probablement un héritage de la Préciosité, surtout en ce lieu somptueux, féérique, susceptible d’abriter des rencontres dignes des contes de fées, ce qui, vraisemblablement, va être le cas pour Mme de Clèves et pour M. de Nemours. 

II. Le coup de foudre. 
a) Une rencontre prédestinée et dirigée. 
-De nombreux parallèles attestent que tout en apparence les destine l’un à l’autre. 
-Tout d’abord, ils ont accordé le même soin à leur apparence « elle passe tout le jour de fiançailles à se parer »/« le soin qu’il avait pris de se parer » comme s’ils savaient qu’ils allaient se rencontrer. 
-Ensuite, les deux personnages ont eu la même réaction de «surprise » et d’ « étonnement » à la vue de l’autre. 
-Enfin, ils se reconnaissent tout les deux immédiatement par un simple regard même s’ils ne se sont jamais vus auparavant. 
-Autant d’indices qui accréditent l’idée d’une rencontre fatale, d’une rencontre qui devait avoir lieu ce soir-là. Mais à y regarder de plus près, le roi et la cour jouent peut être un rôle plus déterminant dans la naissance de cette relation. 
-Le roi s’adresse à Mme de Clèves avec un ton impératif «Le roi lui cria de prendre celui qui arrivait». Les deux héros se trouvent donc dans l’obligation de danser ensemble. De fait, le roi collabore lui-même à la naissance de cette passion adultère 
-Le roi et les reines trouvant « quelque chose de singulier à les voir danser ensemble » se chargent de faire les présentations en les contraignant à venir les rejoindre. Ils ne respectent donc pas le désir des deux héros, en particulier de la princesse, de rester discrets 
b) Alternance des points de vue. 
-Le coup de foudre est centré exclusivement sur un jeu de regard. En effet aucunes paroles ne sont échangées entre eux 
-L’auteur se détache du point de vue de Mme de Clèves en passant à la forme impersonnelle afin d’exprimer toute la surprise qu’éprouve l’héroïne en voyant le duc « il était difficile de n’être pas surprise ». 
-L’auteur utilise ensuite le point de vue du duc afin de sonder les émotions de ce dernier. On remarque alors que lui aussi éprouve de la surprise « M.de Nemours fut tellement surpris », une surprise qui est portée à son comble par l’utilisation de l’adverbe « tellement » 
-On remarque donc un parallélisme de l’émoi ressenti par les deux protagonistes mais aussi un parallélisme dans leurs attitudes ainsi que dans l’admiration qu’ils suscitent. 
-En effet, Mme de Clèves est réservée et distante lorsqu’il s’agit d’afficher ses sentiments. Malgré son admiration pour M. de Nemours, sa pudeur et son éducation rigoureuse explique son embarras. Parallèlement, M. de Nemours, lui, fait preuve d’hardiesse, voir de désinvolture en passant « par-dessus quelques sièges » et témoigne à la princesse tout l’admiration qu’il a pour elle « il ne put s’empêcher de donner des marques de son admiration » 
-Ainsi malgré leurs sentiments réciproques, les signes extérieurs qu’ils en donnent ne sont pas exactement les mêmes. 

Transition : Ainsi toutes les caractéristiques sont réunis, dans cette rencontre si singulière, afin d’aboutir à la naissance du coup de foudre entre les deux personnages. Pourtant les prémices de cette passion pourraient s’avérer plus dangereux qu’ils n’y paraissent. 

III. Naissance d’une passion illégitime. 
-La princesse de Clèves est une femme mariée, réservée, qui n’a aucune expérience de la cour. Son jeune âge et son innocence la rendent d’autant plus fragile. 
-Son mariage fondé sur un amour non réciproque avec le prince de Clèves annonce une insatisfaction inévitable. 
-Mais c’est la rencontre avec le duc de Nemours et le coup de foudre frappant les deux personnages qui bouleversent la situation 
-Ainsi durant le bal, de peur de laisser paraître son inclination pour le duc, ne divulgue pas le fait qu’elle est identifiée son cavalier « je ne devine pas si bien que vous pensez » 
-Cet amour naissant et illégitime entre ces deux êtres pourrait bien s’avérer bien plus dangereux qu’il n’y parait, tenant compte de la situation conjugale de Mme de Clèves et de l’engouement de M. de Nemours. 
-Ce qui s’apparentait d’abord à un conte de fée pourrait donc être perçu comme le début d’une tragédie. 

Mme de Lafayette n’aurait pas trouvé, pour l’évolution de son intrigue, meilleures circonstances pour une scène de rencontre à la hauteur de cette époque, que ce bal somptueux fait de soieries et de parure, d’élégance et de beauté. Le bal représente donc bel et bien le cadre spatio-temporel adéquat pour une scène de rencontre. Reste à savoir comment nos deux protagonistes vont gérer dorénavant les impulsions que cette soirée aura réveillées en eux ?

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Question de grammaire à l'oral du bac de français - Repérage de deux subordonnées de concession dans l'incipit de la princesse de Clèves

Question de grammaire

Repérage de deux subordonnées de concession dans l'incipit

Consulter le texte et le commentaire 

 Subordonnée de concession : "quoique sa passion pour Diane de Poitiers (...) plus de 20 ans" ---> Montre la passion du roi pour Diane de Poitiers "quoiqu'elle eût passé la première jeunesse" ---> reine n'est plus toute jeune Diane de Poitiers est nommée avant la reine. On a donc une infidélité affichée et un malheur prévu

La proposition subordonnée circonstancielle de concession (appelée concessive) est utilisée lorsqu’un fait ou une action n’entraîne pas le résultat attendu. Elle exprime la contradiction entre 2 faits qui semblent pourtant liés dans une relation de cause à effet.

Elle commence par : alors que, tandis que, bien que, quoique, loin que, sans que, quand bien même, alors même que, même si, encore que.

Questions de grammaires possibles à l'oral du bac de français 2021, nouveau programme - CLXI, Lettres Persanes, Montesquieu, Roxane à Usbek - Trois questions de grammaire à l'entretien sur les Lettres

Date de dernière mise à jour : 28/11/2022

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